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En quoi l'engagement politique évolue-t-il ?

Dissertation : En quoi l'engagement politique évolue-t-il ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  4 258 Vues

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A la mort de George Floyd en mai 2020, le mouvement « Black Lives Matter » a su sensibiliser des millions de gens à travers le monde. C’est un mouvement né sur les réseaux sociaux qui a pour but de dénoncer les bavures policières. Il constitue un exemple d’engagement politique des individus. L’engagement politique correspond aux différentes activités que peuvent réaliser les individus pour exercer une influence sur les détenteurs du pouvoir politique. Ces activités résultent de l’action collective. On entend par action collective l’ensemble des formes d’action organisées en concertation par un ensemble d’individus pour défendre une cause ou un intérêt commun. Répondre au sujet « en quoi l’engagement des individus dans l’action collective se modifie-t-il ? » revient à nous questionner sur l’évolution de l’engagement politique dans les démocraties. Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que les objets de l’engagement politique dans l’action collective se transforment puis dans un second temps que ces nouveaux objets s’accompagnent de nouveaux acteurs et de nouveaux modes d’action.

Dans une première partie, nous allons voir que les conflits du travail concentraient l’essentiel de l’action collective, même s’ils semblent aujourd’hui s’essouffler. Ensuite, nous verrons que cette baisse correspondrait plutôt à une évolution dans ces conflits. Enfin, de nouveaux enjeux de mobilisation apparaissent à l’issue du XXème siècle.

Pour commencer, les actions collectives menées par des mouvements sociaux ont été pendant longtemps portés par le monde du travail, notamment par les syndicats. En effet, ces mouvements ont permis aux travailleurs, particulièrement ceux de la classe ouvrière d’obtenir des avancées sociales majeures. Par exemple, ils ont permis la mise en place de congés payés, de la retraite, de la sécurité sociale ou encore de réduire le nombre d’heure de travail par semaine, passant à 40h puis à 35h. Cependant, on constate que ce genre de conflits semble s’essouffler. A la fin de la Seconde guerre mondiale, le nombre de JINT (journées individuelles non travaillées) s’élevait à 25 millions alors qu’aujourd’hui la grève ne concerne plus que très peu des entreprises privées, selon le ministère du travail. De plus, le taux de syndicalisation baisse également : d’après la Dares en 2004, de nos jours seulement 8% des actifs occupés sont syndiqués. Ce taux était 3 fois plus élevé en 1951.

Cependant, il est important de noter que l’essoufflement de ces mouvements sociaux ne traduit pas leur disparition. En effet, les conflits concernant le monde du travail continuent d’exister mais sous d’autres formes. Certes, d’après la DARES en avril 2013, les grèves de plus de 2 jours concerne moins de 5% des entreprises privées. Elles deviennent plus anecdotiques, plus rares mais laissent place, par exemple, à des grèves plus courtes qui durent moins d’1 journée ou encore moins d’1 heure. On appelle cela des débrayages. Ces derniers concernent ¼ des entreprises privées. Des conflits sans nécessité d’arrêt de travail se multiplient également. Par exemple, le nombre de salariés ayant refusé des heures supplémentaires a été multiplié par ̴6 depuis 1996, le taux d’entreprises concernées par les manifestations et les pétitions a été multiplié respectivement par 2,6 et 2,5. La grève du zèle, elle, touche autant d’entreprise que la grève de plus de 2 jours. Elle consiste à exécuter le travail en appliquant à la lettre tous les règlements, afin d'en ralentir le plus possible l'exécution. Ces formes de conflits du travail sont moins visibles car elles ne sont pas mesurées en JINT.

Enfin, depuis les années 90, de nouveaux mouvements se dessinent et ne naissent pas dans la sphère du travail. En effet, les « anciens » mouvements sociaux portaient sur des revendications plutôt matérialistes, comme les revenus ou encore les conditions de vie. Elles deviennent plus post-matérialistes au fur et à mesure du temps. Les NMS (nouveaux mouvements sociaux) revendiquent des idéaux, des valeurs comme la liberté ou l’émancipation de l’individu. On trouve dans ces NMS les mouvements LGBT, féministes ou encore écologiques. La frontière entre ces mouvements matérialistes et post-matérialistes reste quand même poreuse. Cette transition peut s’expliquer par l’assouvissement

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