Cours management BAC STMG

Chapitre 1 : les contours de l’organisation

1. Le passage de l’action individuelle à l’action collective

1. L’action individuelle

Lorsque l’accomplissement d’un objectif pour un individu ne nécessite pas l’accord d’autres individus, il s’agit d’une action individuelle.

Ex : j’achète un nouveau smartphone, je vais au cinéma, …

Dans ces situations, l’individu cherche à combler un besoin individuel. Il est individuel dans le sens où il n’est pas nécessairement partagé par d’autres personnes au même moment.

1. Les limites

Même si les sociétés modernes reposent sur l’action individuelle, cette dernière est vite limitée pour plusieurs raisons :

• lourdeur : difficile pour un individu de tout faire, le cerveau a une capacité limitée
• manque de temps : les journées ne comptent que 24h
• recherche de compétences particulières : un individu ne sait pas tout faire (en fonction de son éducation, de ses études, de ses goûts)
• exigences légales : tenue d’une comptabilité est exigée par la loi

Exemple : l’organisation du lycée Roosevelt. Il est clair qu’un individu seul ne peut pas gérer un tel ensemble humain comptant plus de 2000 élèves. Il faut recourir à l’action collective : on est plus fort à plusieurs !

1. L’action collective

Définition : action commune et concertée de la part d’un groupe d’individus.

Réunir des individus pour être plus forts et plus efficace, mais aussi avoir plus de poids pour influencer certaines personnes.

Exemples : organiser une manifestation contre un projet de loi ; partir en vacances entre amis ou organiser une soirée…

Le regroupement d’individus (parfois très différents) se heurte à au moins deux contraintes :

1) Travailler ensemble nécessite : discipline, coordination, transmission parfaite de l’information.

Exemple : organiser une soirée, il faut éviter que chaque individu intervienne de la même façon.

2) Unir des hommes peut générer des conflits pour certaines actions collectives. Il peut y avoir des désaccords sur les actions à mener, la façon de les mener.

Exemple : pour marquer son opposition à une nouvelle loi, deux moyens : créer une pétition ou organiser une manifestation. Certains préfèrent la pétition à la manifestation. Par ailleurs, des tensions peuvent se créer (une manifestation peut dégénérer en affrontement avec les forces de l’ordre).

Malgré tout, l’être humain n’est pas fait pour agir seul (animal politique). En dépit des obstacles cités précédemment, les hommes continuent à se regrouper.

1. L’action collective et l’organisation

1. L’action collective en groupe organisé

L’organisation trouve son fondement dans le fait qu’elle permet de structurer l’action collective.

1. Mobiliser les ressources

Document 1 p.14 : SPA

Activité autour des animaux.

Finalité : non lucrative. La SPA accueille et protège les animaux, et fait en sorte de leur retrouver une famille. Pas de finalité lucrative : accueil des animaux par des bénévoles.

Ressources humaines : environ 3000 bénévoles dans 56 refuges ainsi que plusieurs centaines de Jeunes SPA. On peut également penser aux ressources financières (dons et subventions).

1. Répartir les rôles

Document 2 p.14 : Action écologique

Objectif : entreprendre une action écocitoyenne

Tâches : nettoyer la plage du port de Canet

Rôle des trois enseignantes : organiser l’action, superviser, motiver les élèves, relais informationnel, contact avec les partenaires.

Organisation : objectif commun, concertation volontaire et répartition (rôle des 3 enseignantes).

Exemples : répartir des zones géographiques/ répartir selon le type de déchet trouvé, trier (bouteille, mégots, autres…), indiquer le temps imparti (heure limite)

Dans un premier temps, il est important de mobiliser les ressources dont peut avoir besoin l’organisation pour atteindre son objectif. Les ressources peuvent être matérielles (machines), humaines, financières ou naturelles.

Afin de permettre un bon fonctionnement, les membres de l’organisation vont répartir les rôles. En effet, si les rôles ne sont pas répartis, il existe un double risque : si tout le monde fait la même chose, il y a risque de doublon (c’est-à-dire que 2 individus fassent la même chose, ce qui est une perte de temps) mais aussi de vide (c’est-à-dire que personne ne s’occupe d’une tâche essentielle, ce qui peut vite poser problème).

1. La coordination

Répartir les tâches est une condition nécessaire mais non suffisante : il faut coordonner les différentes tâches afin d’assurer un bon fonctionnement de l’organisation.

Comment coordonner ? Il faut communiquer et échanger les informations : l’organisation doit avoir un système permettant de faire circuler l’information (logiciel adapté, organisation de réunions hebdomadaires…)

Exemple : au lycée, les matières sont réparties entre les professeurs, en fonction de leur spécialité. Le professeur d’histoire peut choisir de traiter le sujet de la croissance économique des 30 Glorieuses. Néanmoins, si le professeur de SES n’a pas expliqué ce qu’était la croissance, les élèves risquent d’être en difficulté. Les 2 enseignants doivent donc communiquer et faire en sorte que le professeur de SES traite la croissance en premier.

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