Chômage et Politique de l'Emploi
Dissertation : Chômage et Politique de l'Emploi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mehdy Azariz • 10 Avril 2019 • Dissertation • 1 091 Mots (5 Pages) • 2 605 Vues
CHOMAGE ET POLITIQUES DE L'EMPLOI
INTRODUCTION :
Accroche :
Le pacte de responsabilité proposé en janvier 2014 par le président François Hollande apparaît comme une nouvelle tentative de faire baisser le chômage, qui reste en France à un niveau élevé depuis le milieu des années 1980.
L’étude des données statistiques sur le chômage montre qu’il existe plusieurs formes du chômage. Face à cela, les initiatives prises par les gouvernements des pays industrialisés tentent de s’adapter aux différentes formes de chômage qui orientent les politiques de l’emploi.
D’une manière très générale, on définit le chômage comme la situation d’un actif qui est sans emploi et qui en cherche un activement. Il existe deux formes principales de chômage : le chômage conjoncturel, dû à un ralentissement de l’activité économique et le chômage structurel, lié au mauvais fonctionnement d’un marché du travail.
Les politiques de l’emploi représentent l’action des pouvoirs publics pour faire baisser le chômage. Elles visent à favoriser la création d’emplois ou à limiter les effets négatifs du chômage.
On peut distinguer deux grands types de politiques de l’emploi : celles qui visent à réduire le chômage conjoncturel et celles qui ciblent le chômage structurel.
Problématique :
Il est donc intéressant de se demander ; comment les différentes formes de chômage peuvent-elles orienter les politiques de l'emploi ?
Plan :
Dans un premier temps, nous allons voir les politiques de l'emploi face au chômage conjoncturel, puis dans un second temps, nous allons étudier les politiques de l'emploi face au chômage structurel.
I-Politiques de l’emploi et chômage conjoncturel :
A-Le chômage keynésien :
L’économiste anglais John Maynard Keynes (1883-1946) remet en cause la théorie du chômage volontaire développée par les néo-classiques. En effet, pour Keynes, le marché du travail n’est pas un marché comme les autres et il n’existe aucun mécanisme permettant, sur ce marché, le retour à un équilibre de plein emploi. Au contraire, la situation la plus courante est une situation de sous-emploi dû à une insuffisance de la demande anticipée. Dès lors, il ne peut exister qu’un chômage involontaire lié à une mauvaise conjoncture économique.
Edmond Malinvaud, avec sa « théorie du déséquilibre », reprend les idées de Keynes et met en évidence un chômage keynésien, pour lui, l’insuffisance de la demande des ménages sur le marché des biens provoque une insuffisance de la demande des entreprises sur le marché du travail car ces dernières, face à une demande faible des ménages, ne vont pas augmenter leurs capacités de production et ne vont donc pas créer d’emplois, ainsi le chômage va augmenter. Cette situation est appelé chômage involontaire par les keynésiens.
B-Les politiques de soutien de la demande pour favoriser la création d’emplois :
La crise financière qui a touché l’ensemble de l’économie mondiale a pénalisé l’activité économique, provoquant une montée du chômage que l’on peut assimiler à un chômage keynésien. Les pouvoirs publics ont réagi en mettant en œuvre des plans de relance destinés à soutenir la demande. Ceux-ci se sont traduits par une hausse des dépenses publiques.
Les mesures de relance ne concernent pas seulement la hausse des dépenses publiques mais également la baisse des impôts sous forme de réduction de la TVA notamment. L’objectif est d’augmenter le revenu disponible des agents économiques pour atténuer la récession en limitant la baisse de la consommation et de l’investissement.
Transition :
Si le chômage conjoncturel implique des politiques de l’emploi centrées sur la relance de l’activité économique, les déséquilibres sur le marché du travail sont la conséquence d’un chômage structurel qui obligent d’autres formes de politiques de l’emploi.
II-Politique de l’emploi et chômage structurel :
A-Des dispositifs visant à réduire le coût du travail de certaines catégories d’actifs :
Le chômage ne touche pas tous les actifs de la même manière. Ainsi, les jeunes, les moins qualifiés, les femmes et les actifs les plus âgés peinent à s’insérer ou à se réinsérer sur le marché du travail. Selon Malinvaud, on peut considérer que nous sommes face à un chômage classique car le coût des emplois occupés par ces actifs reste supérieur à la productivité marginale du travail.
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