Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?
Dissertation : Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Politologue • 28 Novembre 2019 • Dissertation • 1 494 Mots (6 Pages) • 1 037 Vues
Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?
La culture est une altération de la nature animale humaine. C’est le résultat de la tendance systématique de l’Homme à s’extraire volontairement de son état naturel, pour répondre à des besoins ou des valeurs qu’il se sera lui-même données. Une valeur correspond à l’importance qui est accordée à quelque chose, matériel ou immatériel. L’Homme semblerait, peu importe sa culture ou son origine, posséder certaines valeurs qui sembleraient universelles. En effet, le meurtre est rarement bien perçu dans les sociétés. Mais il est des cultures où enlever la vie est un acte qui se justifie par des évènements, des contraintes ou des traditions (par exemple les sacrifices humains chez les Aztèques). Au même titre, chaque société a son propre éventail de valeurs qui influent sur la culture au niveau ethnologique. Dans ce cas, dans quel cadre une valeur est considérée comme universelle ? On verra d’abord la pluralité des cultures, puis dans quelle mesure l’Homme aurait une morale universelle. Enfin il sera abordé l’impossibilité pour l’humain de juger sans culture.
La culture regroupe toute les institutions qui distinguent l’Homme de la nature (on entend naturel ce qui n’a pas été créé ou altéré par l’Homme. Cependant, nature peut aussi être interprété comme l’ensemble des choses physiques existantes). Sont observés différents niveaux de culture : premièrement, le niveau individuel (par son propre comportement, ses habitudes), deuxièmement, le niveau ethnologique (traditions, folklore d’une population, d’une ethnie). Enfin, le niveau anthropologique (l’exemple classique : le penchant naturel de l’Homme à se forger une culture). Quand on parle de culture, on entend le plus souvent la deuxième définition : la définition ethnologique, qui porte sur l’ensemble des traditions, de l’éducation, du comportement et des richesses d’un peuple. Tous d’abord, force est de constater, il n’est pas d’Homme sans culture. L’enfant sauvage n’existe pas, puisqu’aucun n’a survécu seul dans la nature sans éducation – éducation qui est à la base de la culture humaine. Ainsi, même hors de la société, en ermite, un Homme recevra l’éducation de ses parents (marcher, entre autres est alors culturel) et se fera une base de culture. Le nourrisson humain, est tout à fait incapable de survivre seul, contrairement à ses homologues animaux.
C’est pour cela que la culture dépend de l’environnement dans lequel on évolue. Cela explique la diversité culturelle présente tout autour du monde. En effet, un Inuit ne reçoit absolument pas la même éducation qu’un bédouin, pour la seule et unique raison qu’ils n’évolueront pas dans le même environnement (par exemple le bédouin n’a absolument pas besoin de creuser la glace pour pêcher et pour manger, alors que c’est une aptitude cruciale pour la survie de l’Inuit et une des premières choses qu’il apprend). Il en découle donc forcément, avec l’immensité de la Terre et l’incroyable quantité de sociétés humaines, une infinité de cultures différentes.
Cependant certaines valeurs paraissent être présentes dans toutes les cultures ou presque. En effet, l’Homme amoral (n’ayant pas de morale, ne pouvant donc pas faire le Mal) ne juge pas en fonction de ses valeurs, inexistantes, mais en fonction du sentiment noble de la pitié. Il agit en fonction de l’empathie qu’il éprouve envers quelqu’un d’autre. Cette pureté semble disparaître peu à peu dans les civilisations plus « avancées » au profit de sentiments et de buts plus complexes mais bien moins vertueux tels que l’égoïsme, ou encore le profit.
La valeur ‘universelle’ nous dictant que l’homicide est mal (une fois encore, c’est relatif), n’est pas exempt d’exceptions. Pour revenir à l’exemple de l’introduction, certaines civilisations comme les Aztèques pratiquaient des rituels sacrificiels. C’est une normalisation du crime, mais uniquement dans le cadre religieux. C’est cela exactement qui rend l’acte si sacré : effectuer l’interdit au nom d’une puissance supérieure rend l’interdit encore plus grave dans la vie commune mais justifie totalement l’acte pour le rite. Ainsi, l’homicide est dans toutes les civilisations quelque chose de mauvais, selon la pitié. C’est une valeur apprise partout, peu importe la localisation ou la complexité de la société dans laquelle l’individu évolue (d’une ville de plusieurs milliers d’habitants jusqu’au cadre familial). Il est mal perçu de violer cette valeur de façon impulsive et personnelle, cependant toutes les cultures ont (ou ont intégré) la mise à mort organisée d’un individu (décision de justice, rite religieux, etc.). Peu de valeurs ont une identité aussi universelle, et ce, principalement à cause (grâce ?) à la diversité des cultures dans le monde.
On comprendra
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