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Tout s’en va-t-il avec le temps ?

Dissertation : Tout s’en va-t-il avec le temps ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2021  •  Dissertation  •  1 211 Mots (5 Pages)  •  3 328 Vues

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Tout s’en va-t-il avec le temps ?

 En entendant parler de temps nous pensons spontanément que le temps est éphémère et qu’il ne dure pas. C’est-à-dire que tout commence à la naissance et tout finit à la mort. Cependant en se penchant plus sur le sujet on peut reconsidérer notre point de vue sur le temps. Tout d’abord car il y a plusieurs Temps le passé, le présent et le futur. On ne s’est pas expliquer le temps mais on a conscience que chaque jour nous confrontons le passé, le présent et le futur. Dès lors, faut-il considéré le temps comme une limite ? ou bien redéfinir la notion de temps ? Notre conscience peut-elle échapper au temps ? En bref le problème vient de cette limite du temps : Est-ce que ce changement perpétuel transformant le présent en passé est un obstacle pour le futur ?

 Nous pouvons prendre la base de tout s’en va-t-il avec le temps pour expliquer que nous ne sommes pas éternelles. Pouvons-nous dire que le temps est destructeur vu qu’il fait disparaître ? C’est plus compliqué que cela en réalité on dit du temps qu’il est irréversible. Comment peut-on dire que quelque chose est irréversible alors qu’on ne peut même pas le voir ? A vrai dire cette notion est assez simple à expliquer. Le temps passe sans arrêt du présent au passé et du futur au présent et on ne peut en aucun cas changer le passé. C’est ce que Héraclite illustre lorsqu’il dit « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », le temps ne s’arrête jamais il continue de s’écouler sans jamais stagner. Le passé n’est plus et le future n’est pas encore la seule chose qui est réelle c’est le présent.  Cependant le présent se passe en un instant dès qu’on y pense il est déjà passé. C’est l’idéologie de Marc Aurèle dans Les Confessions « Quant au présent, s’il était toujours présent sans passer au passé, il ne serait plus le temps mais l’éternité. ». On peut donc se demander si le temps est une dimension à la fois nécessaire, incompréhensible et qui engloutit inévitablement la moindre des réalités ? On retrouve ce côté éphémère couramment même obligatoirement chez les humains. C’est un cycle naturelle commençant par l’existence, puis l’évolution du corps jusqu’à la mort. Le mot d’existence peut sembler extrêmement difficile à définir autrement que par un pléonasme : le fait d’exister, d’être là, de ne pas être inexistant. L’être ou l’existence est une propriété si générale qu’il semble impossible de la spécifier. C’est là qu’intervient Aristote et son mode d’existence la substance. La substance, c’est littéralement les changements ou les qualités (qu’Aristote appelle des « accidents » : par exemple le poids, la couleur, le son, l’aspect visuel général, etc.). Pour se représenter le changement, présuppose forcément que « quelque chose » est en train de bouger ou de changer. Ce « quelque chose » est la substance. La substance elle-même est vouée à disparaître, comme si l’existence ne tendait qu’à retarder autant que possible l’avancée inexorable du temps. Comme le dit Aristote, « le temps est la mesure du changement selon l’avant et l’après ».

 Cependant notre conscience d’existence n’est pas spatiale, nous pouvons toujours penser sans avoir l’impression que quelque chose est changé. Par exemple lors de l’écriture de cette dissertation le temps spatialisé peut être de trois, quatre heures ou bien plus mais dans notre esprit cela semble beaucoup plus court. Cette difficulté à concevoir le temps se traduit par notre tendance à nous le représenter comme une autre forme d’espace. Nous spatialisons le temps. Henri Bergson critique cette représentation commune du temps qui s’écoule lorsque nous l’imaginons, nous voyons une horloge ou encore un sablier. Ces représentations nous représentent le temps comme quelque chose d’étendu, quelque chose que nous pourrions parcourir. Au contraire, dit Bergson, c’est dans la durée qu’il faut se représenter la succession des choses. Cette durée est une réunion de la succession d’états différents et de la continuité entre ces états. Les choses s’écoulent sans passer d’un stade A à un stade B il est donc impossible de dire à quel moment exactement les choses ont changé, et pourtant, elles ne sont plus les mêmes. La durée se saisit par le biais de l’intuition. On complète notre conscience d’existence par le principe d’existentialisme. Sartre définit l’existence comme un projet, établissant une relation entre l’existence et le projet. Il propose de penser cette limite qu’est la mort à partir de la liberté absolue qui caractérise notre condition. La mort comme limite doit être assumée mais elle n’est pas une expérience que nous pouvons faire, elle est un irréalisable qui pourtant arrivera avec certitude et se trouve à l’horizon de tous nos projets. Sartre la nomme « l’irréalisable à réaliser ». Ainsi la mort n’est pas un obstacle, parce qu’elle est irréalisable, elle n’est pas une possibilité parmi d’autres pour nous mais la limite de toute possibilité. Ainsi, lorsque la liberté se manifeste dans nos projets existentiels, la mort n’a pas sa place, « Je ne suis pas libre-pour-mourir mais je suis un libre mortel », la mort est une certitude mais notre action n’en dépend pas.

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