Sujet et correction de dissertation

Correction du devoir surveillé de philosophie TS.EXP.

Sujet 1 : Tous les êtres sont soumis au changement. Expliquez.

Le changement, dans la philosophie aristotélicienne, est un mouvement de transformation qui affecte tous les êtres animés aussi bien qu’inanimés. C’est un mouvement de réalisation de l’être, c’est le devenir. C’est pourquoi dans ce sujet on pose : « Tous les êtres sont soumis au changement. » Alors, à quoi consiste le changement selon Aristote ? Quelles sont les causes du changement ?

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Tous les êtres sont appelés à quitter leur état présent pour rejoindre un autre état soit supérieur soit inférieur. Alors, si c’est pour une position supérieure, nous parlons de progrès, mais si c’est pour l’inférieur alors là, nous parlons de dégénérescence. Par ailleurs, le changement dont nous parle Aristote est celui de l’actualisation de l’être. À cet effet, Aristote nous évoque les concepts de puissance et d’acte.

 La puissance constitue les potentialités que possède un être ; c’est la possibilité de devenir ceci ou cela. En guise d’exemple, le bois du menuisier est en puissance une table, une armoire, etc. Alors, c’est pourquoi, Aristote pense que tous les êtres naissent avec des potentialités c’est-à-dire des possibilités de devenir qu’ils ne feront que réaliser ici-bas.

En ce qui concerne l’acte, c’est la réalisation dernière de ce qu’un être possède en puissance ; c’est le devenir réalisé. À ce titre, le bois transformé en table est appelé table en acte, un étudiant en droit devenu magistrat est appelé magistrat en acte.

Par conséquent, ces transformations ne sont possibles sans qu’interviennent certaines causes qui se résument à quatre selon le Stagirite : la cause matérielle, la cause formelle, la cause efficiente et la cause finale. Ainsi, il nous explique que toute transformation a lieu sur une matière, c’est la matière encore appelée substance qui est transformée selon telle ou telle forme. Pour que cela se réalise, il faut une cause motrice c’est-à-dire quelque chose qui le transforme et dans le cas de la table c’est le menuisier avec ses coups de marteau qui transforme le bois selon une forme et une finalité donnée c’est-à-dire un but, un objectif déterminé. Alors, ce processus de transformation ou de changement est propre à l’homme, aux choses aussi bien qu’aux animaux. Pour prouver cela, Platon, le maître d’Aristote, nous apprend : « Nul n’est méchant volontairement. » À partir de cette citation, nous pouvons comprendre que même l’homme le plus vertueux peut devenir, à cause de certaines circonstances sociales, mauvais. C’est d’ailleurs pourquoi le philosophe anglais, Karl Popper, nous recommande de contrôler les dirigeants puisque l’homme le plus bon peut être corrompu par le pouvoir.

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En conclusion, nous admettons  avec Aristote qu’aucun être n’échappe au changement. Tous ont une potentialité cachée et il faut simplement une cause révélatrice pour celle-ci se réalise. Aristote n’est-il pas alors le philosophe du destin par excellence ?

Sujet 2 : La société dénature-t-elle l’homme ou l’humanise-t-elle ?

La société qui se définit comme une communauté d’individus vivant en communion, dans la solidarité, n’a pas toujours existé sous sa forme actuelle. Elle ne serait que d’apparition récente en vue de rendre la vie harmonieuse aux hommes, mais malgré tout nous constatons des vicissitudes dans la vie. L’homme n’est pas toujours heureux. Alors, quelle est la nature de l’homme ? Qu’est-ce qui explique ces vicissitudes dans la vie en société ?

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