Correction de la dissertation sur « la moyennisation » de la société française
Dissertations Gratuits : Correction de la dissertation sur « la moyennisation » de la société française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Avril 2013 • 1 965 Mots (8 Pages) • 1 918 Vues
Correction de la dissertation sur « la moyennisation » de la société française
Analyse du sujet :
-la « moyennisation » traduit l’idée que la société voit se développer les classes moyennes au détriment des classes populaires et des classes supérieures. Cette vision de la société considère que les frontières entre catégories sociales sont moins nettes favorisant ainsi les passages (mobilité sociale) et remettant en cause les comportements de classe (surtout la classe ouvrière). Ce processus de « moyennisation » s’oppose à la vision marxiste de la société (polarisation entre deux classes sociales)
-Même si cette expression avait été anticipée par Tocqueville au milieu du XIX, elle prend surtout son « envol » parmi les sociologues à la fin des années 1970 après « trente années de croissance forte et régulière »(30 glorieuses)
-Cependant cette expression n’a jamais fait l’unanimité (fin du doc 2) surtout qu’à partir des années 1980-1990 on assiste à un retour des inégalités, certains sociologues parlant même de « retour des classes sociales » à la fin des années 1990- début des années 2000
1ère partie : La société française à partir de la fin de la 2ème guerre mondiale va connaître un processus de « moyennisation » alimenté par la croissance économique, le développement de l’Etat providence et les mutations socioprofessionnelles.
2ème partie : ce mouvement a été critiqué car il ignorait le maintien de consommations différenciées et les années 1980-1990 ont remis en cause la réduction des inégalités ce qui a diffusé un sentiment de déclassement parmi les classes moyennes.
Développement
1ère partie
) La croissance économique permet la hausse du niveau de vie et contribue à l’homogénéisation de la consommation
-croissance fordiste : hausse des salaires réels en fonction des gains de productivité
-accès pour la grande partie des salariés à de nouveaux biens de consommation( société de consommation dans les années 1960)(biens électroménagers…)
-cette norme de consommation est entretenue par le système productif (publicité) et le système bancaire (accès au crédit)
- il en ressort une société marquée par des comportements d’imitation d’autant plus que les économies d’échelle abaissent les prix des produits ; les frontières entre catégories sociales deviennent plus floues (doc 2)
B) L’Etat-Providence contribue à ce sentiment de « moyennisation »
- le développement de la protection sociale d’après-guerre permet aux travailleurs de pouvoir se protéger contre les risques sociaux de l’existence. La redistribution horizontale au travers de la santé par exemple permet à des populations démunies de pouvoir se soigner sans sacrifier leur niveau de vie. La redistribution verticale cherche à réduire les inégalités de revenus (impôt progressif, bourses nationale..)
- Au niveau éducatif , il y a une volonté politique de « démocratiser » le système scolaire (années 1960 le collège, années 1980 le lycée). Les chiffres du doc 3 sont assez parlants (il faut les citer !!!)
- Les jeunes voient leur temps scolaire s’allonger, la socialisation juvénile évolue (groupe de pairs)( idée de culture jeune) ; les enfants issus du monde ouvrier s’éloignent de leur culture d’origine , rendant plus problématique la conscience de classe ouvrière.
) Les mutations socioprofessionnelles « gonflent » les catégories moyennes
-La hausse du niveau de vie oriente la consommation vers de nouveaux besoins (loi d’Engel) qui tend à grossir les emplois tertiaires
- la montée des cadres et des professions intermédiaires (donner les calculs du doc 1 !!!)peut aussi s’expliquer par le besoin de qualifications des entreprises face aux innovations et au développement de l’Etat providence (enseignants, professions de la santé et du secteur social)
- les innovations de procédé et organisationnelles suppriment les emplois d’ouvriers non-qualifiés et permettent aux ouvriers qualifiés de gravir les échelons de la hiérarchie sociale.
Cette mobilité sociale (structurelle et nette) est une des valeurs fortes bien intégrées par les classes moyennes qui investissent dans l’éducation de leurs enfants ( moins d’enfants) (doc 6)
2ème partie
) Les consommations restent différenciées (utilisation des données chiffrées du doc 4 !!!)
-exemple les services domestiques en 2004 représentaient un poids de 0.8% dans le revenu des cadres et 0.07% dans le revenu des ouvriers (voir aussi les jeux de hasard)
- le doc 5 prolonge en insistant sur le maintien de barrières sociales dans les niveaux et modes de vie
- faire appel à des notions comme le capital économique et le capital culturel pour expliquer ces différences (habitus au sens de Bourdieu)
-utilisation de connaissances sur le maintien des inégalités dans le système scolaire ( voir les filières sélectives : CPGE)
) Le retour des inégalités à partir des années 1980-1990 (document 6)
- Partage de la valeur ajoutée défavorable aux salariés à partir du début des années 1980
- Les politiques libérales des années 1980 donnent plus de liberté aux entreprises dans la gestion du facteur travail ( flexibilité) et favorisent un capitalisme actionnarial (poids plus important des actionnaires)
- Accroissement des inégalités au profit des catégories les plus aisées et au détriment des catégories populaires (chômage , précarité) ; remise en cause du rapport salarial fordiste avec une plus grande individualisation de la relation de travail
) Une
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