Correction dissertation André Compte Sponville
Dissertation : Correction dissertation André Compte Sponville. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MASAODEPRE • 8 Juin 2023 • Dissertation • 702 Mots (3 Pages) • 237 Vues
Devoir de Noel : plan détaillé Comte-sponville.
Rappel des consignes :
-rédiger à la main au stylo ou stylo plume.
-suivre la problématique et le plan donné en annonce dans le corrigé ci-joint .
-plan détaillé (pas plus de 6 pages, mais difficilement moins de 4)
-choisissez dans le corps du plan détaillé un paragraphe à rédiger.
-dans chaque sous-partie, une référence à Virgile.
-revenir parfois, incidemment, aux termes du sujet.
Dissertation
Introduction
(Amorce et identification) « En même temps qu'il agit par ce travail sur la nature extérieure et la modifie, soulignait Marx, l'homme modifie sa propre nature et les facultés qui y sommeillent » (Le capital, I, chap. 7). Marx soulignait en son temps, dans une optique qui rappelle la dialectique hégélienne, que c’est en modifiant le monde que que l’homme modifie sa nature même. André Comte-Sponville semble le prolonger et aller même plus loin dans cette vision relativement idéaliste du travail, dans l’ article « Travail » de son Dictionnaire philosophique : Travailler, « c'est humaniser l'homme en humanisant le monde » (Autres amorces : Le terme mundus est un curieux calque sémantique que les Romains ont choisi pour rendre le grec kosmos : désignant à la fois l’univers organisé et la bonne organisation esthétiquement apprêtée, ce dernier a été traduit par mundus, le mot qui désigne en latin l’ensemble des attributs cosmétiques, la « parure » : c’est un terme qui suggère déjà naturellement un potentiel anthropomorphe, un lieu d’humanisation. Aussi n’est-il pas étonnant de voir A.C.S etc... /// L’origine du mot robot, emprunté vraisemblablement au tchèque, est assez curieuse : sa racine dans les langues slaves est précisément celle qui désigne le travail (polonais : robota, russe : работа le travail, robotnik, russe : работник «le travailleur ») bref, le travail serait-il intrinsèquement non seulement déshumanisant, mais même opposé à l’idée de vie ? Ce n’est pas ce que semble penser A.C.S lorsqu’il écrit….).
(Analyse du sujet-Problématique) Par cette formule lapidaire qui se veut définitoire, construite sur un polyptote (humaniser-humanisant), il souligne que d’un même geste, par un même processus (le gérondif pouvant être interprété à la fois comme moyen en vue d’une fin, ou comme concomitance et simultanéité) l’homme s’humanise, accomplit ainsi son essence, et humanise le monde, met donc son empreinte sur la nature, la modifie profondément, la modèle à son usage, . C’est par ce travail sur/de ce qui l’entoure, sur ce dans quoi il s’inscrit que l'homme se transforme, développe ses capacités qui sommeillaient encore en lui et que le travail va actualiser, rendre réelles. On s’aperçoit ainsi que le polyptote est redoublé d’une antanaclase, « humaniser » ne pouvant avoir le même sens dans ses deux occurrences, vu le sémantisme profondément différent de ses compléments. Le monde à humaniser peut d’ailleurs être compris comme un quasi-synonyme de nature, mais peut correspondre à un monde déjà « humanisé » et sectoriel (le monde de la culture, le monde de la finance, le monde de l’édition, le monde de l’industrie, le monde de l’entreprise : c’est donc son monde que l’homme aurait à humaniser pour s’humaniser, en le rendant, « encore plus humain »). En tous les cas, le travail rendrait donc l'homme « plus humain », comprenons que le travail ferait accéder à une forme accomplie d'humanité, qu'il extirperait l'homme de son animalité en développant ses qualités propres de créature finie au contact du monde extérieur qu’il modifie : pensée, imagination, mémoire, invention. Comment, alors, par un processus de dénaturation de la nature, l’homme pourrait-il accéder lui-même à sa propre nature?
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