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Sensation, perception et conscience : un chemin vers soi.

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Par   •  16 Octobre 2019  •  Cours  •  17 475 Mots (70 Pages)  •  630 Vues

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Sensation, perception et conscience : un chemin vers soi.

Introduction (2h)

Nous allons commencer très fort avec cette question : c'est quoi la réalité ?

Illustration par un cas pratique (feuilles de couleurs, tomber amoureux...)

Une réalité ?

Pourquoi réfléchir à ces trois concepts au lieu d'étudier comme le programme le mentionne « la perception », puis « la conscience » ? Quant à la sensation elle ne figure pas comme une notion du programme alors qu'elle est pourtant présente dans celles-ci (l'expérience, la vérité, le désir etc..)

Nous allons commencer, car il faut commencer, par les notions les plus difficiles (explication du programme, exemple d'Eric.). Vous aurez peut-être mal à la tête après ce cours, ou pas, mais c'est voulu car une immersion nécessaire. L'idée n'est pas de montrer que la philosophie est une discipline obscure et difficile mais au contraire de vous éveiller aux grandes questions, à ce que les philosophes ont appelé « l'étonnement philosophique ».

Aristote l'écrit dans la métaphysique : « la philosophie commence avec l'étonnement »

L'idée majeure en ce début d'année est de s'interroger dans un premier temps à l'homme en tant que sujet, comprendre le rapport que l'on a et vit avec le réel ou le monde.

Ainsi commençons par interroger le monde avec la seule possibilité que nous ayons: notre faculté de le ressentir, le percevoir et le concevoir, notre pensée en somme.

La question de la perception du monde, de la conscience est sans doute LA question de la philosophie, celle de notre rapport au réel.

Interrogations sur le dualisme réalisme/idéalisme. Un monde indépendamment de moi ? La question du réel, la problématique de la re-présentation.

On remarque qu'il faut mettre du sens dans chacun d'eux à partir des autres. Nous comprendrons pourquoi. Il est en effet absurde de les séparer, ce que font les programmes (explication des différents entre les sections.)

Les concepts sont en effet liés et il est difficile de les séparer.

On peut toutefois procéder à une étude analytique pour discerner et délimiter la définition de chacun d'eux mais il demeure important de les re-lier afin de mettre en évidence la spécificité de chacun par rapport à celles de ses «voisins». Dans le programme ils sont explicités de façon chronologique, à nous d'essayer de mettre du sens dans cette enchainement de notions, dans le cas contraire la pertinence de chacun d'entre-eux perdrait tout son sens.

Ainsi dans la perspective d'étudier le sujet les notions de perceptions et de conscience sont intimement reliées, et nous verrons pourquoi, et il semble difficile de les séparer.

Posons-nous d'ailleurs cette question initiale: un sujet conscient est-il conscient sans percevoir le monde?

Autrement dit un sujet qui perçoit le monde est-il conscient de celui-ci?

Qu'est-ce qui peut différencier «perception» et «conscience»et pourquoi les nuancer?

Partons de deux exemples et de deux textes de Descartes.

Le premier exemple est une photo : n'est-elle pas plus souvent réelle que la réalité même de ce qu'elle re-présente ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui distingue la perception avec la photo de la perception de la même « image » sans la photo ?

Mon second exemple est personnel (le rêve sur l'égarement dans une ville et la maison qui n'est plus là ou change d'aspect, émotion du visuel, du ressenti). Difficulté de comprendre qu'une forme de perception peut exister sans être éveillé (pas de conscience immédiate.)

Texte du Discours de la méthode, quatrième partie et des Méditations Métaphysiques, deuxième méditation, Explications.

Evoquons le problème. Pourquoi ces concepts sont-ils liées et donc pourquoi les étudier ensemble ?

Les textes ont déjà montré l'enjeu de relier les notions.

Partons d'un exemple pour comprendre la question de l'articulation entre sensation et perception. On peut soutenir que c'est l'accumulation des sensations qui en s'additionnant va ocasionner une perception sur un objet. La sensation du toucher de la table, de sa couleur et de sa forme s'ajoutent jusqu'à constituer la perception de l'objet table. C'est une idée défendue par les empiristes pour qui l'expérience était la sourcer de toute connaissance, c'est en unissant mes sensations que je perçois finalement l'objet. Les sensations composent ainsi mes idées. Toute chose est alors une collection de sensations unies sous une seule dénomination par une habitude (idée de la causalité défende par Hume).

Par ailleurs, les rationalistes notamment avec Descartes, ont remis en cause cette idée d'une perception réductible à une somme de perception. Cet auteur prend l'exemple du morceau de cire dans sa seconde méditation métaphysique, il explique que celle-ci peut être dure, odorante et possédée une forme déterminée mais changer d'aspect à la proximité de la chaleur. Ainsi ses qualités sensibles changeront et pourtant chacun reconnaîtra que ses qualités demeurent. L'expérience montre ainsi que la cire était à mon insu autre chose que ce que je croyais ou percevais. Elle n'est pas un assemblage de qualités sensibles, son essence doit être séparée de son apparence.

La question est alors de savoir si l'acte de perception est plutôt liée à un acte de raison et non à une accumulation de sensations. L'alternative entre empiristes et rationalistes est comploquée et se retrouvera tout au long des notions et des questions philosophiques.

La question entre un pur divers ressenti sans unification ni signification ET une perception qui est déjà une conception mais qui dans l'abstraction (un carré est un carré) perd de sa reconnaissance.

Il faut sans doute sortir de l'alternative si l'on veut rendre compte (raison) de notre expérience perceptive réelle (sensation). L'objet ne serait ainsi ni une pure collection de diverses qualités sensibles senties par les sens ni un pur fragment d'étendue conçue par la raison. Il faudrait cesser de confondre la perception avec autre chise qu'elle (sensation ou intellection).

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