Qui est Socrate ?
Fiche : Qui est Socrate ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adèle Moreau • 20 Novembre 2015 • Fiche • 2 852 Mots (12 Pages) • 1 692 Vues
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Introduction
Au Vème siècle avant J.C., Athènes est une cité qui domine le monde occidentale. La démocratie est fleurissante notamment grâce au stratège Périclès. L’art s’y développe aussi. C’est à cette époque d’âge d’or d’Athènes qu’a vécu Socrate. Succédant aux philosophes ioniens qui étudiaient le monde, la nature et la géométrie, Socrate se détourna de leurs recherches pour s’intéresser à la morale et à l’humain. Il s’opposa aussi aux sophistes (« spécialistes de la sagesse » étymologiquement) qui, grâce à la rhétorique, pouvaient démontrer une chose et son contraire mais qui ne s’intéressaient pas à la recherche de la Vérité. Critiqué par beaucoup, Socrate est condamné à mort en 399 avant J.C. pour corruption de la jeunesse et impiété. Socrate n’a laissé aucun écrit lui-même mais ses disciples comme Platon ou Xénophon, en ont laissés ce qui nous a permis de mieux comprendre cette figure de la philosophie antique qui souvent considéré comme le père de la philosophie occidentale.
Sommaire
- Vie p. 3
- Caractère p. 4
- Sa philosophie : p. 5
ironie et maïeutique
- Socrate à travers le regard p. 7
de ses contemporains
- Sa condamnation à mort p. 8
- Influences p. 9
- Conclusion p. 10
- Bibliographie p. 11
Sa Vie
Socrate est né à Athènes en 470 avant J.C. Il est le fils du sculpteur Sophronisque et de la sage-femme Phénarète. Il reçut une éducation traditionnelle dans la littérature, la musique, la géométrie et la gymnastique. Plus tard, il a étudié la rhétorique et la dialectique des sophistes de son époque, les recherches des philosophes ioniens aujourd’hui dit « présocratiques » et la culture générale de l'Athènes de Périclès.
Il reprit d’abord le métier de son père et réalisa des statues avant de s’adonner pleinement à la philosophie. Il s’est inspiré du métier de sa mère pour cela : il pratique en effet l’art de la maïeutique ce qui signifie qu’il fait accoucher les esprits.
Il se fit d’abord remarquer par l’originalité de sa philosophie et la manière dont il l’a pratiquait. Il vivait simplement : marchant nu-pieds, résistant à la faim et à la soif et bravant le froid. Allant et venant dans les rues d’Athènes, il arrêtait les passants, les interrogeait et dialoguait avec eux pour les faire réfléchir. Rapidement, il se vit entouré de nombreux disciples parmi lesquels on peut citer Platon ou Alcibiade.
Pendant la guerre du Péloponnèse contre Sparte, il combattit en tant que hoplite et prouva son courage et sa bravoure dans les batailles de Potidée en l’an 432-430 avant J.C. où il sauva la vie d’Alcibiade, à Delius en l’an 424 av JC où il sauva la vie de Xénophon et à Antipolis en 422 av JC.
Il fut marié à Xanthippe et eut d’elle trois fils : Lamproclès, Sophronisque et Ménéxène.
Il mourut en 399 avant J.C., condamné à boire de la ciguë comme nous l’évoquerons plus tard.
Son Caractère
Durant toute sa vie, il donna l’exemple de ses vertus et se fit remarquer par son désintéressement, sa générosité, sa grandeur d’âme et son calme.
Sa femme est souvent décrite comme une mégère insupportable. Aulus Gellius, grammairien et compilateur latin du II siècle, l’évoque dans son livre Les nuits attiques : « On raconte que Xanthippe, l'épouse du philosophe Socrate, était très acariâtre et querelleuse, jour et nuit, de façon toute féminine, elle était continuellement de mauvaise humeur et difficile à vivre. Alcibiade exprima son étonnement à son mari à propos des caprices de celle-ci et demanda à Socrate pour quelle raison il ne renvoyait pas de chez lui une femme si revêche. "Parce que, répondit Socrate, en supportant patiemment une telle femme chez moi, je m'accoutume et m'entraîne à accepter plus facilement l'impudence et l'injustice des autres aussi, à l'extérieur." ». Cet extrait montre la patience de Socrate même face au caractère de sa femme.
Durant la guerre, il sut aussi faire preuve de courage. Cet homme hors du commun était aussi très éloquent tantôt subtil ou tantôt railleur.
Cet homme est aussi flegmatique et peu rancunier comme le montre cette anecdote que nous avons traduite l’année dernière : « Un homme frappait violemment au visage Socrate, et celui-ci ne résistait point, mais il laissa ce furieux assouvir sa colère, jusqu’à ce que son visage fût enflé et meurtri par les coups. Quand l’autre eut cessé de le frapper, on dit que Socrate se contenta d’écrire sur son propre front, comme un sculpteur sur une statue : Ceci est l’ouvrage d’un tel ; et que ce fut là toute sa vengeance. »
Sa philosophie : ironie et maïeutique
Dans son Apologie de Socrate, Platon raconte comment l’un des amis de Socrate, Chéréphon, avait demandé à l’oracle de Delphes s’il existait quelqu’un de plus sage que Socrate, et l’oracle avait répondu que nul n’est plus sage que Socrate. Socrate se demande alors ce que l’oracle a pu vouloir dire et il se lance dans une longue enquête auprès de ceux qui, selon la tradition grecque, possèdent la sagesse (hommes d’Etat, poètes, artisans), pour découvrir quelqu’un de plus sage que lui. Il s’aperçoit alors que tous ces gens croient tout savoir alors qu’ils ne savent rien. Il en conclut que s’il est le plus sage, c’est parce que lui, au moins, sait qu’il ne sait rien. « Tout ce que je sais, dit Socrate, c’est que je ne sais rien. »
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