Pourquoi respecter autrui?
Dissertation : Pourquoi respecter autrui?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar EllaFtr • 28 Mars 2020 • Dissertation • 2 437 Mots (10 Pages) • 6 286 Vues
Intro: Sartre : “Autrui, c’est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi” (L'Être et le Néant) .Le respect d’autrui est de nos jours comme une contrainte non plus seulement d’ordre morale, mais aussi d’ordre politico-sociale. Le respect d’autrui est l’un des premiers principes que nous devons suivre, semble-t-il, pour que la vie en société soit possible. Nous respectons l’autre parce que nous reconnaissons qu’il est un autre nous-même ; nous le considérons comme un égal, en dépit du fait qu’il ne soit pas nous. Le respect d’autrui se base donc, en premier lieu, sur l’acceptation d’un principe d’égalité entre les hommes. Il consiste à éprouver de la considération envers quelqu’un d’autre car autrui est celui qui n’est pas moi et en même temps le même que moi, car il appartient à la condition humaine. Semblable et différent, proche et distant autrui est à la fois celui dont je ne peux me passer et celui qui parfois m’insupporte. Il est surtout celui que j’ai le devoir de reconnaître comme sujet car le respect est une valeur qui permet à l’homme de pouvoir reconnaître, accepter et mettre en valeur les qualités d’autrui ainsi que ses propres droits. En effet, respecter autrui, c’est aussi lui accorder le statut de personne, au sens où la notion de personne est à la fois de nature juridique et morale : sujet de droit, la personne est également considérée comme douée de conscience et de raison.
Mais pourquoi est ce que ce respect est si important? En quoi contribue t il au bon fonctionnement de notre société? Et est ce que nous pouvons dire que tout homme mérite le respect, peu importe ses actions?
Plan: I Respecter autrui= une exigence moral et sociétale
II Autrui m’est nécessaire (dev personel et morale))
III Tout homme mérite il le respect?
I Respecter autrui= une exigence moral et sociétale
Le respect d’autrui, une exigence morale
On trouve dans la plupart des religions et dans la plupart des philosophies cette règle morale, exprimée de diverses manières, et considérée comme une règle d’or : « Ne fais pas à autrui ce que l’on ne voudrais pas que l’on nous fasse. Elle est à la base de ce que l’on nomme un « universalisme moral ». Par ex Jésus nous demande d’aimer notre prochain comme nous-même. Ainsi, le respect d’autrui se traduit selon une règle de réciprocité et c’est en nous mettant à la place d’autrui que nous apprenons à le respecter.
L’exigence d’une règle morale universelle, concernant le respect d’autrui , a été énoncée par Kant sous la forme d'impératifs catégoriques. « Agis de telle façon que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans celle d’autrui, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen »→ l’homme a une valeur et ne peut pas être traité comme un objet ex la cession d’organe ne peut faire l’objet d’un commerce ou la pratique des mères porteuses. Le second impératif Kantien= « Agis selon la maxime qui peut en même temps se transformer en loi universelle » mê si en pratique cette seconde règle est difficilement applicable car il peut ê moral de mentir à autrui ds certains cas. Hannah arendt souligne en particulier le mode de vie de Eichmann qui a vécue sa vie entière selon les préceptes moraux de Kant
Le respect d’autrui, une exigence de sociétale
Le respect d’autrui est l’un des premiers principes que nous devons suivre, semble-t-il, pour que la vie en société soit possible. Le respect d’autrui se base en premier lieu, sur l’acceptation d’un principe d’égalité entre les hommes. Respecter autrui revient à lui accorder le statut de « personne ». Libre et responsable, elle est capable de se reconnaître comme l’acteur et le sujet de ses actes et de ses décisions. Dans ce cadre, le respect de la personne semble être universellement admis.
Ainsi nous avons l’image d’autrui qui est celui qui me limite et me stimule, le reconnaître comme sujet au même titre que moi et comme autre que moi, c’est sortir de mon égocentrisme. Cette limite à l’expression de mon moi n’est pas seulement privative, elle est aussi ce qui me permet de me séparer de l’indifférence et de reconnaître l’autre comme l’identité d’un tu. Respecter autrui c’est aussi respecter l’autre en moi-même et me respecter au travers de l’autre, c’est la reconnaissance de l’appartenance à une seule et même condition humaine. Or la reconnaissance n’a de valeur que dans l’égalité comme vu dans la dialectique du maître et de l’esclave → fê et minorités à développer
Le respect d’autrui et donc primordial afin d'assurer la vie en société. Ne pas reconnaître l’humanité chez l’homme qui me fait face en le qualifiant de « barbare » signifie me conduire comme ce que je lui reproche d’être car ne pas reconnaître l’humanité en l’autre : ne pas reconnaître l’humanité en moi-même. En l’excluant de la nature humaine, je m’en exclue moi-même, c’est moi le sauvage : «Le barbare, c’est d’abord celui qui croit en a barbarie » selon lévi strauss
Ccl→ En résumé, cette formulation de l’impératif signifie que nous devons agir toujours de la manière dont on voudrait que les autres agissent. De plus, le respect d’autrui permet le bon fonctionnement de la société car à travers le respect d’autrui je me respecte également en respectant les droits et la valeur d'autrui qui appartient à la même humanité que ma personne. Mais alors, est ce que l'importance du respect d’autrui peut aller encore plus loin ce qui contribuerait au développement personnel de chaque indv?
II Autrui m’est nécessaire pour mon développement personnel et moral
Je peux ne pas connaître autrui, mais j’ai le devoir moral de le reconnaître. Autrui est nécessaire à la constitution du soi comme sujet. La reconnaissance de l’autre par moi, de moi par l’autre est ce qui nous construit comme conscience →Nous avons souvent du mal à admettre ce qui est différent de nous, ce qui nous est culturellement étranger car face à l’inconnu on reste sans repère, sans point d’appui possible pour y répondre. Le premier mouvement est le rejet de ce qui ne nous est pas familier. Cependant, il n’y a qu’une seule espèce humaine. Les civilisations ne sont que des expressions particulières d’une seule et même espèce, une même humanité. Il faut donc encourager tout ce qui nous est
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