Pourquoi désirer ce qui n'est pas nécessaire ?
Dissertation : Pourquoi désirer ce qui n'est pas nécessaire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zirvows92 • 17 Mars 2020 • Dissertation • 853 Mots (4 Pages) • 517 Vues
Dissertation philosophie :
Pourquoi désirer ce qui n’est pas nécessaire ?
Louis Bouillot T°L
Désirer du latin « desiderare » signifie « regretter l’absence de quelqu’un ou de quelque chose », le désir c’est alors vouloir combler le manque, manque qui peut être synonyme de souffrance que l’on cherche à faire disparaitre pour atteindre une quelconque félicité. Cependant le désir se distinguant du besoin n’est pas vitale et peut-être considéré comme inutile ou frivole. En effet le désir nous conduit dans l’altérité c’est-à-dire autre. Il pourrait être censé de penser alors que l’essence de l’homme est de désirée néanmoins le désir est superficiel donc il n’est pas nécessaire (Au sens de vitale et obligatoire, ce n’est pas un besoin). S’il n’est pas nécessaire alors pourquoi s’inclurait-il dans l’essence du l’homme ? Alors dans cas la comment savoir pourquoi l’Homme s’accroche au désir au lieu de se satisfaire des besoins ? Le désir se dissocie du besoin alors par le bonheur qu’il apporte. Le besoin de manger mais le désir de bien manger. Sartre disait que les femmes qu’il avait le plus aimé était celle qu’il n’avait pas connus, selon Sartre alors même dans l’insatisfaction le plaisir se loge dans le coté parfois inaccessible du désir et inconnu.
Nous pouvons alors reformuler ces questions en une seule :
Est-ce que le désir mène nécessairement au bonheur ?
Le bonheur résiderait alors dans la satisfaction des désirs ?
L’hédonisme est une pensée selon laquelle le bonheur réside dans la satisfaction de nos désirs donc dans le plaisir. Selon Calliclès le bonheur réside dans la satisfaction totale de nos désirs, c’est une forme d’hédonisme radical car contrairement à l’hédonisme d’Epicure la forme qu’arbore Calliclès et celle qui promeut la satisfaction de tous les désirs. Le bonheur est un état de satisfaction stable contrairement à la satisfaction du désir qui elle est ponctuelle.
Pour Calliclès l’état ultime de bonheur s’appelle « L’aponie », c’est-à-dire l’absence de souffrance de son corps. Ces souffrances sont créées par le manque que le désir tente de combler. Terme que l’on peut associer à L’ataraxie qui est l’absence de trouble de l’âme. Pour Epicure (hédoniste lui aussi) il faut modérer la satisfaction de désir afin de ne pas en vouloir plus à chaque fois. Epicure classa en hiérarchie les différents désirs. Pour lui il y a trois types de désir : Le désir nécessaire au bonheur, la tranquillité du corps et la vie. Plus nous avons de désir plus l’équilibre entre l’ataraxie et l’aponie se fissure. Epicure prône alors qu’il faut satisfaire seulement les besoins réalistes afin de préserver l’équilibre entre le corps et l’âme. C’est selon lui le chemin pour atteindre un état stable de satisfaction autrement dit le bonheur. Le bonheur alors ne viendrai pas du plaisir que nous apporte la satisfaction du désir mais de l’action de désirer. Le bonheur réside alors dans la maitrise des désirs selon Epicure.
Mais alors la satisfaction du désir a outrance conduirait selon Epicure à une souffrance certaine.
La satisfaction des désirs conduirait à l’ennuie ?
Ce qui anime de volonté un individu c’est le désir, c’est ce qui lui donne la force de s’exprimer, de se lancer afin de satisfaire ce manque qui lui cause du tort. Si le désir est vu comme un manque il est alors synonyme de souffrance pour l’individu. L’esquisse de bonheur que nous vivons lorsqu’un désir est assouvit est extrêmement éphémère. Un homme sans désir est un homme sans but, c’est un homme qui s’ennuie. L’Homme est alors condamné à vivre une vie qui oscille de la souffrance à l’ennuie comme le pendule d’une horloge (Schopenhauer).
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