Peut on se passer de désirs?

Ella Foster TES2

Peut on se passer de désirs?

Peut-on se passer de désirs?

Ce sujet porte sur le désir, plus précisément on s'interroge ici à la vie sans désirs et si ceci est possible. Nous allons aussi mettre le thème du désir en lien avec celui du bonheur en se demandant si nous pouvons vivre heureux sans désirs. La question est importante dans la mesure où notre vie semble être contrôlée par les désirs. L'homme, éternel insatisfait, semble toujours dans l'attente, dans le manque. Ainsi, l'homme désir continuellement quelque chose. Il se sent incomplet. C'est d'ailleurs la base de la société de consommation : les objets comblent les besoins ainsi que les désirs de l’Homme. Le désir, par définition, est une tension vers un objet manquant. C’est toujours l’expérience d’un manque, d’une insuffisance qui nous pousse à chercher un objet considéré comme source de satisfaction. Il semble donc raisonnable de renoncer à ses désirs, de s'en libérer mais peut on vivre notre vie sans jamais désirer, y renoncer complètement et ignorer la voix dans notre tête qui nous pousse à vouloir quelque chose.

Nous nous demanderons si l’Homme peut se passer de désirs?

Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps que l'Homme ne peut pas se passer de désirs. Puis nous verrons que nous pouvons aussi soutenir le contraire et dire que l’Homme peut en faite se passer de désirs. Et enfin nous verrons que l’Homme ne doit pas renoncer à tous ces désirs, juste certains qui lui sont nuisibles.

Pour commencer notre développement, il est nécessaire de définir ce qu'est vivre pour l'homme. Car il est vrai que l'Homme vit tout autant que l’animal ou la plante, cependant il est important de faire la distinction entre la vie humaine et la vie pour une plante ou un animal. Le simple fait de vivre est commun à tous les être vivants, pour les animaux comme pour les végétaux. Recherchons alors ce qui est propre à l'homme. Nous devons donc laissez de côté l'aspect vitale de la vie car elle est commune à tous les êtres vivants. Aristote a écrit : « Reste donc une certaine vie pratique de la partie rationnelle de l'âme, partie qui peut être envisagée, d'une part, au sens où elle est soumise à la raison et, d'autre part, au sens où elle possède la raison et l'exercice de la pensée ». Pour Aristote ce qui différencie l'Homme des autres êtres vivants c'est cette vie rationnelle, pratique, qui fait intervenir la raison et la pensée. On pourrait affirmer que l'homme étant un être de désir, ne peut se passer de désirer. N’est-ce pas rêver d'un retour à la condition d'un animal qui se résignerait à recevoir ce qu'on lui donne dans un parc bien enclos par sa paresse et sa lâcheté? Désirer est humain et nous ne pouvons donc pas vivre pleinement sans désirs

Justement, si un individu cherche la satisfaction de ses désirs, c'est principalement pour ressentir un sentiment de bonheur. Ainsi, nous pourrions penser que pour qu'un individus puisse être heureux, il doit assouvir pleinement tous ses désirs. Nous pouvons donc penser que le bonheur et le désir sont liés. On doit laisser aller nos passions car elles font notre individualité. Lutter contre nos passions c’est aller contre la nature. Aristote nous décrit une vie humaine orientée par la recherche du bien à travers une ou plusieurs activités rationnelles. Pour Aristote, « la recherche du bien » est en réalité la recherche du bonheur, le but de l'homme n'est pas de vivre mais de bien vivre. Et sera heureux celui qui pourra vivre suivant sa raison. Pour Épicure, tout ce que nous faisons dans la vie tend à écarter la souffrance et à apaiser l'âme, c'est à dire à rechercher le plaisir. C'est du plaisir que l'homme part pour déterminer ses désirs.

Le désir est ce qui met l'Homme en mouvement. C’est comme une force qui fait agir les individus. C'est donc aussi, une recherche, une quête incessante qui n'atteint jamais totalement son objet. On peut dire alors, que le désir est ce qui nous fait vivre. Il y a par le désir une énergie qui se développe en nous d'avoir l'objet désiré. Selon Leibniz “L’inquiétude, ce qu’on nomme désir, est le principal aiguillon qui excite l’industrie et l’activité des hommes”. Il souligne donc le caractère positif du désir. Pour satisfaire ses désirs, l’homme fait des efforts. Donc sans désirs nous n'aurions pas ce moteur en nous qui nous fait avancer. Le désir est la plus grande puissance productrice. Pour Hegel, les passions et les désirs des grands Hommes est ce qui permet aux hommes de progresser. Le désir participe donc à l'évolution de l'Homme. On peut prendre l’exemple d'Alexandre le grand ou de Napoléon, qui par leurs actes, ont initié des idées nouvelles qui ont fait progresser l'Homme et sa culture, grâce au départ à leur désir. Si le désir est quelque chose qui nous pousse à nous dépasser, le désir serait un principe de vitalité qui fait vivre l'homme, qui s'oppose à ce qui pourrait nous nuire. Pour les athlètes, c'est parce qu'ils ont un désir de réussir ou de gloire, qu'ils peuvent faire des choses incroyables et se dépasser. La médecine d’aujourd’hui est seulement possible parce que des hommes ont désiré l'améliorer, de surpasser les limites qui nous ont été mises en place. Le désir est donc nécessaire et même vitale.

Cependant nous pouvons aussi soutenir le contraire. Le désir, source de satisfaction est donc accompagnée d’une souffrance, d’un sentiment de manque ou de privation.

Notre première approche nous amènerait à penser que l'on ne peut pas vivre sans désir, mais es-ce bien le cas ? Le désir est-il une condition nécessaire de la vie humaine ? Il semble tout d'abord nécessaire de différencier le besoin du désir afin de mieux comprendre le sens de ce dernier. Le désir et le besoin témoignent tous deux qu'un sujet manque d'un objet, d'une chose ou d'un état, cependant on oppose les deux concepts. Le besoin

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