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Peut-on se mentir à soi-même ?

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Par   •  21 Mars 2020  •  Dissertation  •  998 Mots (4 Pages)  •  661 Vues

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Dissertation Philosophique

Maxime Gorki avait dit : « Parfois le mensonge explique mieux que la vérité ce qui se passe dans l’âme ».  Il se dit souvent que certains hommes sont de mauvaise foi ou bien qu’ils se mentent à eux-mêmes.  

Mentir, c’est donner pour vrai ce que s’on sait être faux ou nier ce qu’on sait être vrai. Lorsque quelqu’un nous ment, ce dernier connait une chose qu’il sait et qu’il nous cache. Cependant, lorsqu’on se ment, je réfute la réalité qui est pourtant vrai. Ainsi, est-ce une forme de protection de la conscience, ou un acte de survie psychologique.

Cependant, se mentir à soi-même semble une contradiction dans sa définition car un mensonge n’existe que quand le menteur à conscience qu’il trompe et qu’il ne sache pas qu’il est trompé.

Dès lors, on peut légitimement se demander s’il est possible de se dissimuler à soi-même, volontairement et consciemment, une vérité que l’on connaîtrait et si oui, comment.

Nous verrons, dans un premier temps, les raisons qui permettent de dire qu’il est impossible de se mentir à soi-même, puis, dans un second temps, nous verrons qu’il est courant de se mentir à soi-même et qu’il est utile pour sa propre survie physique ou psychologique ou même pour s’adapter à un environnement particulier.

Pour mentir, il faut donc être deux : un dupeur et un dupé ; les deux ne pouvant être dans un même corps, si elle est définie par son unité.

Être conscient lorsque nous agissons, réfléchissons, ressentons… c’est posséder simultanément une connaissance de ses actes, pensées, émotions… Ainsi, il n’est pas possible que mes pensées puissent s’exprimer sans que j’en aie conscience. Il est donc faux d’ignorer ce que l’on sait.

 Cette affirmation découle de la propre définition de la conscience. Nous sommes donc, à chaque instant, conscience de ce que l’on éprouve, de ce que l’on fait. Ce que je fais est aussitôt mis en présence.

C’est ce qu’à prouver René Descartes, par son expérience du Cogito, avec sa célèbre phrase « je pense donc je suis ».  Son raisonnement est le suivant : il est possible, par la pensée, de douter de tout et de tout remettre en question.  J’ai toujours la pleine connaissance de mes pensées, même si ces pensées sont erronées.

Nous pouvons nous tromper, mais cette tromperie est due à un défaut de méthode qui est soit un jugement par le biais de la rumeur publique qui est une idée préconçue ou soit un jugement précipité qui est une idée irréfléchie. Mais ceci est accidentel, et non pas volontaire car précédemment, nous avons dit que la conscience exclut le mensonge à soi-même.

Entre l’inconscience et la conscience, il y a une différence notable. Notre inconscient ne fonctionne pas de la même façon que la conscience, il a ses nécessaires propres. En ce sens, est inconscient ce dont le sens échappe à la conscience. Le refoulement n’est pas contrôlable car il s’échappe de la conscience. On ne peut donc le qualifier de mensonge à soi.

Cependant, comment peut-on être victime d’une manipulation alors que nous sommes nous-mêmes auteur ? Comment peut-on ne pas être conscient d’une vérité alors que l’on la connait ?

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