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Peut-on se connaître soi-même ?

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Par   •  29 Septembre 2018  •  Dissertation  •  1 660 Mots (7 Pages)  •  1 635 Vues

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        Pour se connaître soi-même, l'Homme doit prendre conscience de tout ce qu'il est et va caractériser sa pensée comme une pensée consciente c'est à dire une pensée qui lui est présente et dont il est capable de dire qu'elle lui appartient. Si sa pensée lui appartenait, il saurait ce qu'il se cache au plus profond de sa pensée, même les idées les plus obscures.

        L'Homme pourrait penser un substrat de lui même, une unité qui permettrait de ramener l'ensemble des phénomènes psychiques à lui-même, or il n'est pas possible d'assurer la conaissance de ce substrat.

David Hume, un philosophe écossais du XVIIIe siècle est un auteur empiriste, c'est-à-dire que la conaissance vient de l'expérience. Pour lui tout est materiel et sceptique, qui remet en cause la conaissance. Il est dubitatif concernant l'idée d'un Moi substanciel qui pour lui n'est que fiction et ne présente aucune preuve. Il pense qu'il y a toujours un obstacle à la perception de nous-même qui nous renvoie à notre existence et à notre vécu. Il pense que se conaître de manière épuré est impossible car il n'y a pas d'expérience de l'Homme.

L'existence d'un substrat à l'Homme est de l'ordre de la croyance, et ne prouve donc rien.

        La conscience réfléchie, qui est la conscience de soi-même, n'est pas objective et ne nous permet pas de nous connaître en totalité.

John Locke,  est également un auteur empiriste et il fait de la conscience le fondement de l'identité. Pour cela il cherche à penser la permanence du sujet mais l'expérience ne donne pas accès aux réalités substancielles et immatérielles. Il faudrait donc se méfier des notions de substances qui peuvent être sources d'erreurs. Pour Locke, l'identité est fait de subjectivité.

René Descartes écrit dans les Méditations Métaphysiques la théorie du Malin génie, un être aussi puissant qu'il peut faire croire à l'Homme que l'on n'existe pas. Or pour lui penser, c'est existe « Je pense, je suis ». Ce cogito montre que l'Homme saurait qu'il existe, mais pas de quelle manière.

La conscience réfléchie ne permet pas de se connaître totalement.

Cependant, on peut constater un certain nombre de phénomènes psychiques qui semble ne pas avoir d'explication et qui se déroule à notre insu. Cela boulverse la notion de sujet totalement conscient de lui-même, et qu'il y a une partie du sujet qui résiste à l'examen de conscience. La mémoire fait la permanence du sujet, c'est ce qui fait que JE désigne toujours la même personne malgré les changements. Il y a une dégraddation naturelle de la mémoire, en particulier en ce qui concerne les s'ouvenirs triviaux. La mémoire humaine à un dynamisme : les souvenirs se modifient, s'en vont et revient.  Pour Bergson, la mémoire n'a pas de stabilité. Le souvenir ne disparaît ou ne se dégrade pas, c'est la capacité à le réactiver. La mémoire est indispensable pour la continuité du sujet  et met la capacité à se souvenir essentiellement du côté de ce qui est utile. Le sujet oubli parce qu'il en a besoin et que ça pourrait l'emp^cher de vivre. C'est la résilience, la capacité à oublier les choses négatives. Bergson fait de la mémoire et de la conscience la même chose.

La mémoire compose l'identité de l'individu, un moi qui oublierait tout à chaque instant serait inconscient. Mais cette mémoire n'est pas une trace objective et les phénomènes psychiques inconscients font que l'on ne peut pas se souvenir de tout.

→ le substrat de soi-même et la conscience réfléchie et ne permettrait pas de se connaître de manière intégrale et objective, il ne serait donc aps possible pour l'Homme de savoir qui il est. La mémoire n'est que temporaire et même si l'individu se rappelle, il ne peut se rappeller en totalité et ses souvenirs dépendent de sa perception et de son point de vue.

        Néanmoins, l'Homme pourrait apprendre à se connaître par différents moyens. Il peut se connaître lui-même à travers son corps. Avec les avancées scientifiques, l'Homme peut comprendre comment fonctionne son corps. L'Homme sait que son corps est soumis aux lois physiques et chimiques qui sont nécéssaires et naturelles. Le corps est un ensemble physique qui forme une unité, un ensemble animé qui forme un tout organisé et interdépendant. Il a conscience que les dommages faits au corps peuvent lui elever le principe de vie et que c'est par son corps qu'il existe et peut se manifester aux autres corps. Un corps, par les caractère qui le composent, pose les vrais bases de l'identité.

        Pour Ricoeur, philosophe français du Xxe siècle, l'identité ne doit pas être prise comme quelque chose qui reste identique, l'identité doit être comprise comme une conscience de soi narrée. C'est l'ipseité, la capacité à rester soi-même malgré les changements. Il n'y a pas d'identité substancielle immuable. Toute identité personelle est une construction historique, il y a une idée de permanence. On peut se narrer soi-même tout en conservant une permanence du sujet. Selon lui, l'identité narrative représente la manère de se connaître de l'individu.

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