Peut-on parler pour ne rien dire ?
Dissertation : Peut-on parler pour ne rien dire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chacha1111 • 1 Juin 2022 • Dissertation • 1 616 Mots (7 Pages) • 473 Vues
Peut-on parlé pour ne rien dire ?
Aristote nous dit que « la nature ne fait rien en vain et l’homme seul de tous les animaux, possède la parole », ce qui nous laisse entendre que la parole, donc le langage est une faculté humaine permettant de s’exprimer et de communiquer qui n’est pas détenue par tous les êtres vivants (animaux et végétaux).
Définition langage :
Définition Langue :
En cela, on peut se demander si l’homme peut utiliser la langue pour ne rien dire. C’est-à-dire s’il est possible d’user du système du langage et de la langue pour communiquer sans apporter d’informations pertinentes ou de connaissances. Spontanément, on aurait tendance à penser qu’il est possible de parler pour ne rien dire car le bavardage ne nous sert-il pas seulement à faire passer le temps ? les conversations informelles n’apportent pas réellement de connaissances profondes mais se résument essentiellement à des commérages. Ne passe-t-on pas rapidement d’un sujet à l’autre sans faire attention à ce que l’on dit ? Est-ce que nos propos sont toujours indispensables ? Nous pouvons aussi questionner la problématique du sens et du signifiant que l’on accorde à un mot. En effet Francis Ponge dans son parti pris des choses, démontre bien qu’un seul et même mot peut renvoyer à divers sens. Cependant, lors d’une conversation, on append de temps en temps de nouvelle chose (citer l’exemple de Marcel Proust, dans son livre les individus se réunissent lors de salons avec scientifiques et intellectuels pour discuter). On exprime notre pensée par l’intermédiaire de mot et chaque mot possède un sens spécifique. En cela, lorsque l’on parle, on exprime notre pensée et donc on dit toujours quelque chose.
Autrement-dit, faut-il penser la langue comme le fait de parler et de passer le temps sans rien apprendre ou au contraire, faut-il penser que le langage comme permettant d’exprimer notre pensé à travers des mots et même si nous avons l’impression que lorsque l’on parle ce que l’on dit est vide, ne disons-nous tout de même pas quelque chose malgré nous.
Dans un premier temps, nous verrons en quoi le bavardage est une forme de langage qui permet de dire tout et rien. Ensuite nous verrons que le langage est une faculté qui permet de s’informé, communiquer, se divertir, ... Pour finir nous verrons qu’elle permet de pensée et de dire se que l’on pense (Jacques Lacan, le langage, la cure, ce que le sujet dit importe peu).
Le bavardage est une forme de langage qui fait passer le temps. Comme la dit Claud Lévis Strauss : « l’homme est un locuteur, un être qui parle et aime parler, même pour rien dire ». En effet, les linguistes pensent le langage humain comme ‘articulé’ au sens où il s’articule autour du phonème. Donc le langage humain est aussi composé d’unités non significatives et donc inutiles.
En effet, l’homme est capable de parler de tout et n’importe quoi, il peut engager une conversation mondaine. Contrairement aux animaux, qu’y ne communiquent que lors de scènes primitives (prévenir du danger engendre un son spécifique par exemple). Karl Von Frisch a étudié la communication des abeilles et la manière dont elles échangent des signes pour de la nourriture. Il s’agit de la danse des abeilles, elle indique la distance, la direction, où se situe la nourriture… Ce message est compris entre les abeilles.
En se basant sur la communication entre les animaux, nous pouvons penser que toute communication qui ne contient pas un message important engageant la survie d’autrui, a par conséquent peu de chance d’être utile. Donc tous les bavardages de l’homme sur ce qui n’est pas vital est inutile car il ne lui apporte pas d’information dans sa survie en l’informant des dangers, ou se trouve la nourriture, l’eau …
Ainsi on peut donc dire, que l’homme possède la faculté de parler de divers sujets, tandis que les animaux ne peuvent fournir communiquer des signes que sur des sujets vitaux. Ainsi, en prenant l’exemple des animaux, tout ce que l’homme peut raconter et qui n’influe pas sur sa survie ou celle de l’autre est inutile, donc l’homme parle pour ne rien dire dans ces cas là.
De plus, Bergson explique que le langage n’est pas inné, il s’apprend et il est propre à un groupe d’individus, les mots sont généraux et les sentiments sont singulier. En cela, les mots ne peuvent pas retranscrire précisément ce que l’on ressent, ils ne sont qu’un vulgaire intérmédiaire. Comme le dit Hugo dans Le travailleur de la mer : « L’émotion est toujours neuve et le mot a toujours servi ; de là l’impossibilité d’exprimer l’émotion. ». On comprend donc que l’on ne peut pas exprimer nos sentiments à l’identique de ce que l’on ressent car chaque mot à un sens spécifique mais universelle et non personnaliser. On n’aura beau essayer de faire passer un message ou dire ce que l’on pense, il ne sera jamais retranscrit comme on le voudrais puisque chaque sentiment est unique. Bien
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