Peut-on opposer le devoir à la liberté ?

[Fiche : Peut-on opposer le devoir à la liberté ?]

[Mieux comprendre le sujet]

* reformulations :

– “Peut-on” = sommes-nous en capacité d’opposer devoir et liberté ? est-ce possible (= on le peut, mais ce n’est pas nécessaire) ? ou impossible (= on ne le peut jamais) ? ou nécessaire (= c’est-à-dire qu’ils sont toujours inconciliables) ?

⇒ l’un prédomine-t-il l’autre ?

Exemples]

→ Situation sanitaire & vaccin : avec le pass sanitaire, la question de la liberté (liberté de décision, de ne pas être vacciné) opposée à nos devoirs (devoir mettre son masque, vaccin) est au centre des politiques actuelles

→ Ce qui nous semble aujourd’hui être un abus de pouvoir de l’Etat et un manque de libertés par suivie de leur devoirs paraissait normal aux les hommes de l’Antiquité

[Plan]

I - La liberté s’opposant au devoir et prédominant toute instance (dont le droit)

1 .Liberté = forme de libre-arbitre. D'après Leibniz dans Nouveaux essais sur l’entendement humain, elle réside dans la capacité d’être et de faire comme on veut (notes : pas de HS sur la volonté)

2. Or, un sujet d’un Etat n’est pas entièrement libre car il doit se soumettre aux devoirs de sa constitution ; ainsi, dans Criton (Platon), Socrate condamnée par les lois de la Cité pour avoir désobéi à ses devoirs affirme sa liberté.

3. Donc : il faut nécessairement renoncer aux devoirs considérés comme une oppression pour atteindre la liberté.

[transition :] Cependant, prenons le cas de quelqu’un ayant commis un crime et devant purger sa peine en prison. Or, la prison est réductrice de notre liberté : selon la logique précédemment évoquée, il faudrait alors que le condamné s’échappe de prison car notre corps ne serait pas libre de ses déplacements, bien qu’il soit de son devoir d’y rester. On dirait alors de ce prisonnier qu’il agit égoïstement

⇒ Thèse qui est insuffisante

II - Le devoir en temps que concept moral supérieur à la liberté

1. Liberté : état dans lequel je suis pour être en mesure de prendre une décision qui nous engage. ainsi, problème de l’acrasie (= la volonté faible en grec chez Aristote) : l’abus de substances illicites : comment savoir de plus, à un certain âge, on n’est pas assez conscient de soi-même pour prendre une décision importante (notes : pas de HS sur la conscience) = nous avons besoin d’obéir à l’autorité de nos parents. Il s’agit alors d’une illusion de la liberté = Spinoza, L’Ethique : “si les pierres étaient conscientes, elle croiraient se mouvoir d’elle-même quand elles sont lancées”

2. Ainsi, nous ne sommes pas réellement libres, et même quand je m’émancipe de mes parents, qu’est-ce qui me dit que je suis réellement libre et non dans une Matrix (à l’instar du film de Wachowski) ? ⇒ rien ; Nietzsche, Par-delà bien et mal : toutes nos actions sont l’objet d’un conditionnement qui font qu’elles ne dépendent pas de nous et que nous ne

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