Peut-on critiquer la démocratie ?
Dissertation : Peut-on critiquer la démocratie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar angy__az • 8 Janvier 2021 • Dissertation • 1 202 Mots (5 Pages) • 1 132 Vues
A la question peut-on critiquer la démocratie ? La réponse qui va de soi est qu’il à la fois possible et permis de la critiquer. La démocratie, comme tout régime politique possède sans doute ses points forts et ses points faibles. Elle peut être critiquée car elle crée des inégalités et de par sa condition est un régime instable. Or on constate que, la démocratie incarne les libertés fondamentales de l’Homme. Le souverain, dans un État démocratique, est le peuple tout entier, si bien que les citoyens jouissent d’une valeur qui leurs est propre puisque la démocratie est un régime politique soumis à une constitution adoptée par tous. Dans une démocratie, il ne peut y avoir ni maître ni esclave car "Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois ; et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes." Rousseau. En effet, étymologiquement le mot « démocratie » est formé à partir de deux racines grecques : démos qui signifient peuple, et cratos qui veut dire pouvoir. Cependant la démocratie signifie aussi normalement la liberté d’opinions et de pensée. Paradoxalement, on doit donc avoir le droit de la critiquer en démocratie. Tout d’abord nous verrons que nous avons le droit de la critiquer puisqu’aucune règle juridique ou morale nous le prive. Cependant, les critiques que l’on fait à la démocratie sont-elles pertinentes ? Les « défauts de la démocratie » comme on le verra dans le deuxième temps de notre développement ne sont peut-être que les défauts de régimes insuffisamment démocratiques. Mais en admettant que la démocratie soit un idéal, et non un régime politique réel, n’est-il pas incohérent de la critiquer c’est ce que nous tâcherons de savoir dans la dernière étape de notre réflexion.
La démocratie est critiquable puisque ce qui est inhérent à celle-ci, c’est la liberté de pensées et d’opinions qui sont tous deux des notions plus éthiques que pratiques. Or, sans le savoir la démocratie crée des ennuis qu’elle redoute le plus comme le dit si bien Platon avec ses deux critiques. La première, c’est que ce régime est le triomphe de l’opinion c’est-à-dire que la majorité le remportera toujours se la minorité ce qui conduira à des conflits et donc des inégalités. Le peuple croit savoir ce qui est bon pour lui : il ne le sait pas réellement. De plus, la démocratie est un régime instable, car il n’est pas possible que tous les citoyens aient la même opinion. Il en résulte une tendance à l’anarchie. Chez Platon, les trois parties de l’homme (besoins, cœur, savoir) correspondent à trois classes dans la société. Les premiers sont les paysans, les artisans, les commerçants qui excellent dans la conduite de la vie domestique. Les seconds sont la classe des guerriers, chargés d’assurer la défense et qui veulent se distinguer par leur bravoure. Les derniers sont les détenteurs du savoir, c’est à dire les philosophes. La séparation des rôles induit chez Platon une hiérarchie des classes sociales. Pour lui, les philosophes (théorie du philosophe-roi) doivent diriger la cité. Les guerriers la défendre et le peuple la nourrir. Voilà à quoi ressemblerais un régime idéal pour lui. De plus La démocratie signifie aussi la souveraineté par la majorité ; or la majorité n’a pas toujours raison. C’est ainsi que Kant dans Projet de Paix Perpétuelle, remarquait que la démocratie peut paraître parfois un despotisme. Ceux qui ne voient pas toujours l’intérêt général décident. Aussi Kant disait qu’en démocratie, il n’y a pas toujours représentativité ; car tous veulent être maîtres. Le peuple ne voit pas toujours où est l’intérêt général et vote selon ses intérêts privés.
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