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Notes philosophie Allégorie de la caverne ( la notion de sensation)

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Par   •  16 Janvier 2021  •  Fiche  •  1 360 Mots (6 Pages)  •  606 Vues

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Philosophie Générale : La Sensation

Platon, La République et le mythe de la caverne (livre VII)

La République est un des dialogues les plus célèbres de la maturité de Platon. Intitulé en grec « Politeia », littéralement « la constitution », cet ouvrage est fondamentalement un dialogue du changement. Un grand questionnement sur les régimes politiques et notamment sur les vertus cardinales qui les guident, est avancé tour à tour par Polémarque, Glaucon, Adimante, Thrasymaque, Céphale et évidemment Socrate. Dès l’introduction, Glaucon et Socrate reviennent de festivités athéniennes tenues en l’honneur d’une nouvelle déesse. Ils sont interrompus par les autres personnages, qui les invitent à les rejoindre pour discuter et établir ensemble ce qu’est la justice. L’œuvre démarre alors à un point de rupture entre tradition, vertu et nouveauté.

Au travers des livres de La République, Socrate va amener ses interlocuteurs par la technique de la maïeutique (du grec « maïa », déesse grecque surnommée la sage-femme, qui signifie littéralement faire accoucher, ici amener son interlocuteur par des questions et des raisonnements à trouver lui-même la réponse à sa question initiale) à montrer que la Justice et notamment le Bien sont des vertus premières, intrinsèques et difficilement définissables. Par le biais de cette technique mais aussi par l’utilisation d’images, de mythes et d’allégories, Socrate, sous la plume de Platon, invite ses lecteurs et les différents personnages à un voyage initiatique de l’esprit vers le monde des Idées.  

L’allégorie de la Caverne est le plus connu des mythes platoniciens. Il est célèbre pour son originalité mais aussi pour sa complexité et il en existe aujourd’hui différentes interprétations selon l’époque et/ou le philosophe.

Le mythe commence lorsque nous tentons de revenir à notre stade d’ignorants, vierges de toute instruction. Imaginons des hommes dans une caverne enchaînés et attachés depuis toujours, de sorte à ce qu’ils ne puissent regarder que devant eux. Cette caverne dispose d’un grand feu disposé derrière ces prisonniers et devant lequel des hommes passent marionnettes et figures pour projeter les ombres sur le fond de la caverne. Un chemin sinueux et périlleux remonte de cette caverne vers l’extérieur et la lumière.

Ces hommes prisonniers n’ont donc vu du monde que ces ombres projetées au mur et n’ont jamais vu la clarté du jour ou du soleil. Si cette image semble un peu floue ou désuète, imaginons plus simplement un cinéma dans lequel des hommes seraient prisonniers depuis leur plus jeune âge et qu’ils n’aient vu de leur vie que des films et leurs acteurs. S’ils sont enfermés depuis toujours et que ce sont les seules images dont ils ont connaissance, pour eux, ces images sont la réalité et la vérité.

Par la suite, on délie un des prisonniers de ses chaînes et on le force à se redresser, à tourner la tête, à marcher et surtout à emprunter le chemin tortueux pour sortir de la caverne : après toutes ces années passées dans cette caverne ou ce cinéma il va souffrir d’effectuer toutes ces actions et il va par-dessus tout se débattre et ne comprendra pas l’intérêt d’en sortir.

Une fois sorti de la caverne l’homme est ébloui par la lumière et il ne peut même pas regarder ce qui l’entoure tant ses yeux sont habitués à la pénombre. Il refuse de croire que ce qu’il a vu depuis toujours ne sont que des illusions et que la vérité se trouve dehors. Pour lui, les ombres de la caverne sont bien plus distinctes et bien plus claires que cette vérité trop éblouissante qu’il peine à voir.

Par l’habitude et le temps, l’homme comprend petit à petit en regardant un reflet, puis les objets à la lumière de la lune, puis les astres, les objets à la lumière du Soleil et enfin il s’habitue jusqu’à pouvoir contempler le Soleil lui-même. Une fois qu’il a pu contempler ce Soleil, il peut comprendre tout ce que ce Soleil accomplit, tout ce qu’il fait naître et changer dans le monde.

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