N'y a-t-il de vérité que scientifique ?

N’y a-t-il de vérité que scientifique ?

Dans un texte célèbre du Gai Savoir, Nietzsche souligne que la science est devenu objet de foi (Le Gai Savoir V par.243. « En quoi nous aussi, nous sommes encore pieux »). En effet la raison et à la logique sont les normes de tout jugement et de toute vérité. Une proposition qui serait contradictoire et qui ne respecterait pas les critères de validité logique ne pourrait satisfaire à l’exigence de scientificité. Si la vérité n’est pas objective et si elle ne correspond pas à un ordre méthodologique, elle n’a pas de sens. Ou pour être plus précis, il faudrait parler d’une vérité déductive qui fournit le modèle de toute validité. En effet au premier abord, cet argument semble irréfutable. Une vérité purement subjective, qui serait une simple impression, un sentiment reçu, une croyance infondée aurait beaucoup moins de valeur qu’une vérité énoncée par la science, qu’un ensemble de lois, ou d’hypothèses éprouvées par l’expérience. Mais n’est-ce pas disqualifier trop rapidement nos sensations, dévaloriser la puissance de l’imaginaire, que de considérer les choses ainsi ? Cela voudrait dire que nous n’avons aucune confiance dans les capacités de notre esprit et de ses intuitions.
Car il existe des convictions qui pour être au départ personnelles s’avèrent pertinentes dans les faits. De même la foi présente pour le croyant une puissance incommensurable aux arguments de la raison. Les croyances fondées sur l’expérience immédiates, même vagues et imprécises répondent à un besoin de vérité. Elles expriment quelque chose sur le réel. Certains contenus de pensée même s’ils ne sont pas nécessaires, ont pour autant une certaine signification.
C’est le problème de la valeur qui se pose ici. Est-ce qu’il n’existe pas en dehors des mathématiques et de la logique un mode de rapprochement, une articulation possible entre la réalité et notre esprit ? En outre les conditions strictes de la véracité ne correspondent pas nécessairement à notre quête de vérité. La science comprend un caractère provisoire.


I La science norme du vrai :

1. La structure logique du jugement et des mécanismes de la pensée ( principe de non contradiction et conditions de vérité d’une assertion)
2. Les mathématiques et la création du vrai (procéder comme les géomètres et leurs longues chaînes de raison, simplicité et opératicité des mathématiques)
3. La puissance de la science et de sa méthode dans la construction de la vérité  (testabilité et vérifiabilité, exemple des lois de nature et de la lecture de la complexité des phénomènes naturels)

II Les normes scientifiques et logiques face à l’insuffisance de la pensée subjective :

        a ) la disqualification des croyances et des vérités face à l’indifférence de l’abstraction et des constructions objectives ( le contenu des sciences a-t-il une valeur en dehors de toute psychologie ?)

        b) peut-on reprocher à la religion d’être au-delà des raisons et d’adhérer à un objet de croyance en dehors de ses possibilités démonstratives

      c) comment reconnaître le vague et le confus dans le cheminement vers la vérité ?

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