L’imprévue était-il imprévisible ?
Dissertation : L’imprévue était-il imprévisible ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tHEbestdissert • 27 Novembre 2017 • Dissertation • 2 465 Mots (10 Pages) • 1 934 Vues
VIDOT TS1
MATHIAS
PHILOSOPHIE :
L’imprévue était-il imprévisible ?
L'imprévu c’est ce que l’on n’a pas prévu, mais que l’on aurait pu prévoir et peut avoir deux origines différentes ; soit une absence de connaissance et alors, un peu plus de connaissance aurait fait disparaître l'imprévu. Disons que le hasard serait un simple effet de notre ignorance. Ou bien une impossibilité de prévoir l'état d'un système futur à partir de son état présent, cette impossibilité fait que l'imprévu est toujours imprévisible puisque la prévision est impossible. Alors que l’imprévisible c’est ce qui ne peut être prévu, et ce dont on ne peut prévoir les réactions. On peut donc ce demander si on besoin de recul pour prédire un événement, ou au contraire, si il est possible de prévoir un avenir. Pour répondre à cette question nous déterminerons tout d’abord si il est nécessaire de prendre du recul afin de de prédire un événement, puis à l’inverse nous chercherons s’il est possible de prévoir l’avenir et enfin enfin nous synthétiserons afin de savoir si ce que nous avions prédit étais prévue .
Ce qui est imprévu, c'est ce que nous n'avons pu prévoir, ce qui a fait échec à notre capacité d'anticipation et de raisonnement à propos de l'avenir. Il y a de l'imprévu parce que l'homme n'est pas toujours capable de prévoir, l'avenir restant pour lui incertain. Mais il faut se demander d'où vient cette incertitude. Le plus souvent d'une paresse de la réflexion puisque nous ne nous interrogeons pas toujours sur les conséquences possibles de nos actions. L'imprévu serait alors le signe d'une pensée qui s'exerce mal, qui n'exploite pas toutes les possibilités ce que fait justement un être responsable. Cette responsabilité part du principe que nous pourrions connaître ce qui va arriver si nous avions en main la totalité des données physiques, psychologiques, sociales ou historiques qui déterminent telle ou telle action. Au fond la meilleure réponse à l'existence de l'imprévu, c'est la science qui montre que les lois qui régissent certains faits et certains phénomènes sont immuables et s'appliquent également pour l'avenir. Par exemple, la destruction de la couche d'ozone est imprévue, mais également prévisible si les hommes avaient fait preuve de plus d'attention et de lucidité. Or le sujet qui vous est posé tend à différencier l'imprévu de l'imprévisible. Pourquoi ? Parce qu'il existe une réalité qui est absolument imprévisible, que notre réflexion soit bien conduite ou pas, et qui s'appelle la liberté. En effet la liberté échappe à toute prévision puisque par définition elle permet de commencer quelque chose de radicalement nouveau. Ainsi Sartre a montré que l'homme étant libre, il échappe à toute tentative de détermination et de subordination à des lois qui seraient absolument nécessaire. Ou alors la seule chose que l'on peut prévoir, c'est que la liberté humaine précisément n'est pas prévisible.
Dans la conception indéterministe, l'imprévu tient à la réalité elle même et qui n'est qu'un effet de notre ignorance..
Mais qu'est-ce que prévoir ? C’est concevoir quelque chose par la pensée, l'envisager comme possible dans un futur très probable d'après certaines données et donc prendre des dispositions en vue de son éventualité, on peux donner comme exemple :
Soit un système de n éléments (ou particules), si je peuxconnaître la position et la vitesse de ces particules je pourrais calculer l'avenir du système. Mais le principe d'incertitude de Heisenberg démontre que plus je mesure la position, plus je perds la vitesse et plus je me rapproche de la mesure de la vitesse plus je perds de précision sur la position. Je ne peux donc connaître en même temps la position et la vitesse d'une particule, je ne peux donc la suivre, je ne peux donc prévoir.
Cet indéterminisme serait essentiel et ne pourrai donc être réduit par un effort de connaissance. Cela signifierait que l'imprévu était imprévisible.
Si l'imprévu est ce qui relève du hasard et si l'imprévisible est ce qui ne peut faire l'objet d'aucune loi, on peut se demander comment une théorie des probabilités est possible, comment se fait-il que l'on puisse établir des "lois du hasard" ? On peut discuter de l'objectivité de l'imprévu et de l'imprévisible. J'ai cette impression que l'imprévisibilité est une notion davantage objective (ou plutôt moins subjective) que l'imprévu. Un exemple : Je prends l'avion pour le Brésil et j'y rencontre un ami d'enfance, un bel imprévu. Pour nous deux c'est un imprévu, pour la compagnie aérienne non. Était-ce imprévisible? Pas pour la compagnie aérienne et pas pour moi non plus si j'avais eu mon meilleur ami sur Facebook et qu'il y aurait posté son billet d'avion pour flamber. L'imprévu rencontré dans la vie de tous les jours relève souvent d'une méconnaissance individuelle et semble rarement imprévisible. Même dans la vie scientifique, dont l'histoire et l'épistémologie témoigne clairement qu'elle est marquée par les imprévus, au niveau des paradoxes comme au niveau des expériences physiques au résultat non attendu par la théorie ambiante .
La subjectivité du hasard est un débat classique, on peut l'étayer sur des exemples grossiers comme ci-dessus ou bien rentrer dans des exemples plus techniques, comme par exemple un simple lancer de pièce dont le caractère aléatoire associé à l'expérience est discutable. L'imprévisible quand a lui semble être presque objectif, en ce sens que si quelque chose est imprévisible pour moi, il l'est pour tous (car s'il ne l'était pas pour les autres alors il ne serait pas pour moi car il me suffirait de leur demander la prévision...). On a du mal à imaginer quelque chose qui puisse n'être soumis à aucune loi aux yeux de certains mais à quelques lois aux yeux d'autres (s'il n'est pas question de méconnaissance des lois mais bien d'inexistence). Cela dit, ça se débat, il n'y a pas de raisons que des êtres qui soient d'une toute autre nature que nous ne puisse pas trouver quelconque lois que nous serions pourtant incapable d'imaginer (ou plutôt de représenter).
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