Comment comprenez-vous les propos de D.Wolton qui affirme à la fin du texte que « Plus l’autre est facilement visible, sans intermédiaire, plus il faut d’efforts pour le supporter ? »

Comment comprenez-vous les propos de D.Wolton qui affirme à la fin du texte que « Plus l’autre est facilement visible, sans intermédiaire, plus il faut d’efforts pour le supporter ? »

Dans Penser la communication de Dominique Wolton de 1997, celui-ci met en évidence les limites de la communication médiatisée. En effet, aujourd’hui la technologie est présente partout, est accessible à tous, à tout âge, à tout moment dans le monde entier. Dans l’analyse de D.Wolton, celui-ci met en évidence le fait que bien avant toutes ces technologies il exister déjà des problèmes de communication humaines. En effet, les nouvelles technologies n’ont rien arrangé a sa, les techniques ont simplement repoussées ses problèmes au bout des claviers et des écrans.

Les nouvelles technologies nous font voyager, apprendre, découvrir sans aucun effort ou aucun déplacement obligatoire. Nous pouvons tout faire de chez nous, des robots passent l’aspirateur à notre place…. L’humain n’est plus en contact avec la nature ou quoi que ce soit, il suffit de naviguer sur le web pour découvrir des pays ou encore, montrer aux enfants à quoi peut ressembler une ferme avec les animaux. Si l’on peut tout « voir », que reste-t-il à « faire » ? Ou plutôt, de quelle nature est ce « faire » par rapport à ce « voir » si facile est omniprésent ?

Quelle place reste-il pour le « dire » ? Regardons autour de nous dans le métro le matin à 07h00 les 3 quarts des personnes dans notre wagon (nous compris) sont concentrées sur leurs tablettes ou leurs téléphones. Certains envoie des mails, d’autre envoie des texto, d’autres lisent des livres ou le journal, et certains joue à des jeux. Ni un regard, un sourire à la personne qui se trouve en face de vous, tout le monde est obnubilé par ces nouvelles technologies et toute communication physique est rompue.

On ne dira jamais assez que la transparence assurée par la communication n’est pas forcément un facteur de rapprochement, et peut même susciter des mécanismes de rejet. Aujourd’hui la confrontation entre deux humains pour se dire des choses difficiles à entendre est beaucoup trop douloureuse. Alors l’être humain préfère faire passer le message via un support car la communication sera beaucoup plus facile pour le transmetteur du message. Les licenciements sont plus facile à faire par écrit qu’en face de la personne quelques sois la raison du licenciement, idem pour une rupture amoureuse ceci sera plus facile par texto ou par appelle que l’un en face de l’autre. Les choses délicates sont toujours plus faciles à dire via un intermédiaire, il est préférable de déléguer et ne pas avoir à dire des choses contrariantes à autrui.

Enfin, c’est vrai que sans intermédiaires nous devrions communiquer tout le temps avec tout type de personnes au travaille… . En effet, comme D.Wolton l’a analysé, plus l’autre est facilement visible, sans intermédiaires, plus il faut d’efforts pour le supporter. Ceci nous demanderait beaucoup plus d’effort pour être amener à nous supporter, en nous forçant pour le travail à communiquer de manière direct avec eux. Il est beaucoup plus facile d’envoyer un mail à l’un de nos collègues pour lui demander quelque chose, ou lui envoyer une information que de faire l’effort sans intermédiaires de lui parler face à face.

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