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Les théoriques éthiques kantienne et utilitariste

Dissertation : Les théoriques éthiques kantienne et utilitariste. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Août 2015  •  Dissertation  •  767 Mots (4 Pages)  •  3 523 Vues

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En philosophie, l'éthique est une discipline s'intéressant aux valeurs et aux normes qui guident nos rapports avec les autres. Elle peut être définie comme la science de la morale et des mœurs. Plusieurs philosophes ont développé des théories éthiques qui ont eu une grande influence sur notre manière d’envisager les normes morales. Nous considérons, dans ce travail, les théoriques éthiques kantienne et utilitariste pour savoir ce que feraient un kantien et un utilitariste si chacun d’eux était placé dans une situation où on voit un wagon filer à pleine vitesse sans pouvoir l’arrêter. Deux choix se présentent : ne rien faire ou actionner un levier qui déviera le wagon vers une autre voie où seule une personne sera tuée. Je soutiens le point de vue qu’un kantien ne ferait rien par obligation de son impératif et parce qu’il ne pourrait pas universaliser la raison à la base de son acte tandis qu’un utilitariste dévierait le wagon car il veut assurer le bonheur du plus grand nombre et considère que l’utilité d’un acte est le critère d’évaluation de la moralité. Pour ma part, je prends position pour la théorie utilitariste parce que je trouve qu’il est moral de sauver le plus grand nombre.

Un kantien dans une telle situation ne ferait rien. D’abord, selon l'éthique kantienne, le principe fondamental de la morale est l’universalisation. Un acte est considéré moral s’il peut être universalisé. C’est l’impératif catégorique: « Agis uniquement en fonction de maximes dont tu pourrais vouloir comme loi universelle ». Dévier le wagon vers une autre voie, où une seule personne serait tuée, est un acte qui ne pourrait pas être universalisé. Il ne serait donc pas moral. Ensuite, selon Kant, le critère de l’évaluation de la moralité est l’intention qui préside l’acte et non la considération d’un but à atteindre. Le kantien n’a pas besoin d’agir; l’intention d’actionner un levier pour dévier le train pour sauver cinq personnes est suffisante. Cette seule intention morale revient à agir par devoir. Finalement, pour le kantien, la fin ne peut justifier les moyens. De ce fait, sauver cinq personnes au lieu d’une seule ne peut en aucun cas justifier ou rendre moral l’acte qui consiste à actionner un levier pour dévier le wagon.

Un utilitariste dévierait le wagon vers une autre voie où une seule personne sera tuée. Premièrement, selon l’éthique utilitariste, la recherche du plus grand bonheur du plus grand nombre est le principe fondamental de la moralité. Il est clair que l’utilitariste choisirait de tuer une seule personne au lieu de cinq. Sauver cinq personnes procurerait un plus grand bonheur au plus grand nombre. Il ne pourrait pas agir contrairement à ce principe fondamental. Deuxièmement, l’utilité d’un acte, déterminée par l’ensemble de ses conséquences constitue le critère d’évaluation de la moralité. Dévier le wagon pour sauver cinq personnes au lieu d’une seule est un acte utile car il a des conséquences moins graves : moins de morts et de personnes affectées. C’est un acte qui serait considéré moral. Finalement, pour l’utilitariste, la fin peut justifier les moyens. Ainsi tuer une personne au lieu de cinq peut rendre moral l’acte posé. Le kantien se sentirait plus utile d’avoir actionné le levier que de n’avoir rien fait.

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