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Les Confessions, Augustin Hippone

Commentaire de texte : Les Confessions, Augustin Hippone. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 384 Mots (6 Pages)  •  279 Vues

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Philosophie - Explication de texte

Chaque être humain a la faculté comparable à un champ mental dans lequel les souvenirs, proches ou lointains sont enregistrés, conservés et restitués, c’est ce qu’on nomme la mémoire. Dans son œuvre Les Confessions, Augustin Hippone, un auteur de l’Antiquité, relie la mémoire et ce qu’elle contient comme faisant partie de notre identité, de notre personne. Cependant Augustin définit paradoxalement la mémoire qui est par nature hors-norme et présente ses lacunes, c’est-à-dire que les sensations peuvent être oubliées malgré l’infini grandeur de la mémoire. Se pose alors plusieurs questions : La mémoire peut-elle être à la fois infini et limité ? La mémoire ferait-elle partie du « je » nous décrivant ? Si cette mémoire faiblit serait-il juste de dire que nous perdons une partie de soi ?

Dans un premier temps, Augustin Hippone décrit les puissantes capacités de la mémoire et montre à quel point elle nous est utile et nécessaire (l1 à 9). Dans un second temps, il met en avant les limites de cette faculté, l’homme est incapable de la posséder entièrement et la délaisse.

 

 En premier lieu, l’auteur, Augustin met en exergue les spécificités de la mémoire. Il l’illustre comme un lieu où l’on peut stoker les sensations dont on fait l’expérience de façon automatique. Cette faculté lui permet d’avoir accès à ses sensations passés qui sont retranscrites sous forme de souvenirs contenu dans la mémoire. Les sensations sont entre autres des retranscriptions de stimuli perçue par les organes sensoriels (le nez pour l’odorat…) et converti de façon inconsciente en souvenir. Par exemple, l’odeur d’un parfum peut nous rappeler quelqu’un ou bien des sentiments. Ainsi Augustin utilise la forme passive dans la phrase :« toutes les sensations que j’ai reçues » pour expliquer l’incapacité de l’homme à être maître des sensations qu’il possède. De plus, la capacité de la mémoire parait infinie, c’est pour cela que le philosophe la qualifie d’« immense palais » et que les souvenirs évoqué sont des lieux tout aussi vastes (le ciel, la terre, la mer…). Cependant, cette capacité a des failles, les souvenirs peuvent être oubliés et finissent par ne plus être accessible.

La mémoire est un outil très utile, elle peut être utilisée comme un lieu psychique où un individu peut se remémorer de son passé de façon très précise comme s’il revivait ce moment. Elle lui permet aussi de recentrer sur son « moi-même », dans cet espace psychique il peut ressasser le passé pour en apprendre davantage sur sa personne, ses envies, ses motivations et/ou ses besoins. Comme dit plus haut, c’est aussi un lieu de stockage des souvenirs, la répétition du groupe nominal « données de l’expérience et de la créance » illustre la multitude de ces souvenirs. Ici, l’auteur sépare la provenance de ces données en deux groupes. C’est assez étonnant que l’auteur nous informe de cela aussi tardivement, l’origine habituelle d’un souvenir est sensorielle, autrement dit de l’expérience, puisqu’une personne expérience des sensations. Or Augustin vient nuancer cela pour expliquer que les souvenir peuvent aussi résulter de la croyance (« créance »), qui eux-mêmes proviennent de souvenirs découlant de l’expérience. En exprimant cela, il affirme que les sensations d’une personne peuvent être transmises à d’autres personnes qui vont les considérer comme les leurs. Par exemple, on peut remarquer ce phénomène chez les enfants quand on les informe qu’il ne faut pas toucher les plaques de cuisson parce que ça brûle. Pour les tenir écarter du danger et donc de les protéger, on leur fait développer un souvenir provenant d’une sensation qu’ils n’ont pas ressenti.

 De plus, l’être humain a la capacité de manier ses propres souvenirs, cette faculté est indiquée à ligne 1 « à ma disposition ». L’homme utilise ses souvenirs en tant que matière première pour créer des scènes à partir de ses anciennes sensations et ressentis. Chacune de ces scènes se vivent dans ce lieu psychique, un espace où le temps s’écoule au présent qu’elle que soit la date du souvenir. Nous pouvons considérer que la mémoire fait partie de nous-même puisqu’elle permet de nous rappeler de nos actions passées. C’est une des raisons pour laquelle, Jimmie. G, dans L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau d’Olivier Sacks, ne se souvient pas de son passé. Etant âgé de quarante-neuf ans il pense en avoir seulement dix-neuf. Il ne peut plus enregistrer de nouveaux souvenirs dans sa mémoire, le coinçant avec ses souvenirs passés, causant un trouble de la personnalité. Mais la mémoire permet aussi d’anticiper nos actions futures par le biais de notre imagination, une caractéristique essentielle. Pour illustrer cela, nous pouvons prendre l’exemple d’un chef de guerre qui doit faire usage de ses connaissances et de ses expériences passées afin de préparer toutes éventualités et ainsi s’assurer la victoire.

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