Le progrès technique change-t-il la condition humaine ?

Il est avéré de dire que l’homme n’a fait qu'évoluer depuis sa première apparition il y a quatre millions d’années, sous forme de “australopithèques”, jusqu’à aujourd’hui, les hommes ayant des facultées infinies. Avec cette évolution de l’homme s’est accompagné l’évolution des conditions humaines. Les conditions humaines désignent la place de l’homme dans la société. Alors, la condition humaine désigne l'ensemble des traits qui définissent l'existence de l’homme sur terre. Le progrès technique lui désigne la capacité dont dispose l’homme à créer des outils lui permettant d’agir sur la nature et de la modifier avec une grande efficacité. Ainsi, la technique est créée par l’homme et utilisée par lui. Alors modifier sa condition humaine avec le progrès ne serait que possible pour les hommes et reviendrait à modifier les caractéristiques, événements majeurs et situations qui composent l'essentiel de l'existence humaine, tels que la naissance, la croissance, l'aptitude à ressentir des émotions ou à former des aspirations, le conflit, la mortalité.

L'homme créé, petit à petit, une nature qui lui semble convenir. On peut donc dire que le monde naturel présent à l'origine est transformé par l'homme pour en faire un monde que l'on pourrait qualifier d'humain, c'est une nature humanisée au fil des siècles et millénaires. Les hommes s'éloignent ainsi, dans cette vision, des choses de la nature, ils détournent des fleuves et des rivières, construisent des ponts, creusent des montagnes afin de d’adapter leurs conditions de vies à leur besoins et leurs envies. La nature telle qu'elle était ne convient pas aux hommes. L'homme va jusqu’à s'éloigner de la nature en elle même, de la vie ou de l'essence même de chaque être vivant avec le clonage ou les Organismes Génétiquement Modifiés. La nature est très loin de ces deux derniers concepts, l'homme cherche perpétuellement à créer une nature qui lui serait mieux adaptée. Mais on constate que cette recherche d'une autre nature a des défauts, des inconvénients, des dangers.

Il faudra donc se demander si la condition humaine originale de l’homme a été faite pour être modifiée en simultané de l'évolution de l’homme et jusqu'à quelle limite.

L’enjeu de ce problème est de savoir quel lien il peut y avoir entre l’évolution des techniques et la route que suivent les hommes suite aux modifications qu’apporte la technique à ses conditions.

Dans un premier temps, nous verrons que le progrès technique peut être modifié selon la volonté de l’homme; puis, dans une deuxième temps, nous verrons que; en ayant pris connaissance des conditions pour lesquelles le progrès technique peut modifier la condition humaine, nous verrons qu'un lien de cause à effet peut être établi entre l’homme et sa déshumanisation à cause du problème technique et comment l'empêcher, enfin; nous verrons si il est possible,dans les sociétés dans lesquelles les hommes appartiennent de nos jours peuvent se passer des objets issus du progrès technique et en quoi cela changent leur quotidien.

Comme défini auparavant, le progrès technique est la « technoscience » : c’est le savoir matérialisée, la science appliquée. Il s’agit d’un décloisonnement entre la science et la technique. Alors,il est possible de reconnaître un lien entre l’homme et le progrès technique. Effectivement, la technique est propre à l’homme, elle n’appartient qu'à l'homme et permet même de le définir. Le corps humain est une premier exemple de cette constatation; Aristote dans son texte Des parties des animaux symbolise la main comme technicienne. Alors l’homme serait naturellement technicien. “Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C’est donc à l’être capable d’acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné de loin l’outil le plus utile, la main”, ici, l’auteur qualifie la main comme l’outil par excellence. Ainsi, contrairement à ce que pouvait soutenir Protagoras dans le mythe de Prométhée, l’homme n’est pas cet être démuni, faible et désavantagé par la nature. Le mythe raconte comment à l’origine, les dieux ont réparti entre les espèces, les capacités leur permettant de survivre dans la nature. Victime de l’inconséquence d’Epiméthée qui a effectué la répartition sans réfléchir, l’espèce humaine se retrouve démunie. Pour compenser ce handicap, Prométhée vole aux dieux les arts et le feu pour que l’espèce humaine puisse subvenir à ses besoins et surmonter l’adversité. Dans ce récit, l’outil et la technique sont donc la marque de la faiblesse originelle de l’homme. Aristote contredit cette idée. L’homme n’est pas le plus désavantagé des animaux, au contraire, la main est la marque de la perfection de l’homme. Alors, l’homme est le seul être à pouvoir façonner ce qui se trouve autour de lui. De plus, l’homme est le seul animal doté d’un conscience, d’une raison et de facultées infinies, ce qui explique cette tendance qu’a l’homme de toujours vouloir plus ou toujours connaître plus. Dans le cas contraire, l’animal qui ne possède pas de mains, ne peut pas de créer et se servir d’outils, alors en plus de leur manque d'intelligence, les animaux ne peuvent pas évoluer, justifiant que seul l’humain peut changer les conditions humaines à l’aide de procédés. La nature aurait créé l’homme de cette manière afin qu’il puisse la modifier et la façonner jusqu'à ce que celle ci lui convienne.

Alors que la technique est vu comme innée et naturelle chez l’homme dû à la présence

des mains, si l’homme n’a pas de volonté et la technique les conditions n'évolueront pas. Évoluer et progresser est dans la nature de l'homme. Cela s'observe aussi bien au niveau d'une vie humaine qu'à celui d'une civilisation, ou même de l'humanité. L'être humain apprend tout le temps, même si son évolution est plus spectaculaire au début de sa vie. L'enfant développe son apprentissage en jouant, en observant les adultes, en se confrontant à d'autres enfants, appelé la période de stimulation. L'adulte continue ensuite à apprendre et à évoluer par l'étude, la réflexion et l'expérience. Alors que les conditions humaines des humains tout au cours de leur vie, nous pouvons aussi remarquer certaines différences entre les conditions de vie des premières traces de vies humaines et celles de nos jours. Les civilisations évoluent aussi. D'abord modeste et sans ampleur, un peuple grandit, se renforce,

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