Le langage, le sujet et la parole.

Le langage

Le sujet de la parole

A/Le langage comprend la langue et la parole

Si la langue est constituée par l’ensemble des mots communs à des individus d’une même communauté linguistique, la parole est en revanche l’usage que les individus font de la langue. La langue reçue par hérédité biologique, assujettit le sujet parlant.

B/La langue, un ensemble organisé de signes linguistiques 

Un signe est une réalité à deux faces, constitué d’un signifiant, matérialité sonore du mot, et d’un signifié, le concept ou la signification d’un mot (Saussure, Cours de linguistique générale).

Telle une feuille de papier, un mot a un recto (le signifié, par exemple l’idée d’arbre) et un verso (le signifiant [aRbR] en français [tri :] en anglais). Parler, c’est donc associer des idées à des chaînes de signifiants liés à des idées. La langue est un système offrant une organisation sémantique (le sens d’un mot est déterminé de façon immanente par d’autres mots), phonologique (les signifiants sont constitués de phonologique (les signifiants sont constitués de phénomènes, ou unités de sons) et syntaxique (ordre de succession des mots).

C/Que disent les mots?

Un signe ne correspond pas à une chose réelle : il désigne une idée générale, et non une chose particulière (ROUSSEAU, Essai sur l’origine des langues). L’idée est une abstraction, et beaucoup d’idées n’ont pas de référent réel (exemple : le verbe être).

Les mots renvoient donc à des représentations intellectuelles, permettant de symboliser la réalité par abstraction. En outre, un signe est arbitraire, dans la mesure ou les sonorités des mots n’imitent pas, le plus souvent, les idées auxquelles elles renvoient.

Pensée le langage son indissociables : la langue donne à la pensée un « contenu objectif » (HEGEL, philosophie de l’esprit), la pensée s’articule dans la langue. Ce qui ne peut être dit (l’ineffable) est l’indice d’une pensée confuse, incompétente ou impuissante (sous l’effet de la terreur ou de l’effroi).

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