Le doute est-il incompatible avec la sagesse?
Dissertation : Le doute est-il incompatible avec la sagesse?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurélien REMY • 29 Novembre 2021 • Dissertation • 1 119 Mots (5 Pages) • 735 Vues
Mardi 19 Octobre 2021
Dissertation de Philosophie
Le doute est-il incompatible avec la sagesse ?
Montaigne, philosophe sceptique dit, « que sais-je ? ». Les sceptiques disent que la sagesse, c’est le doute, la fin, l’aboutissement de quelque chose et que l’on peut être sûr de rien. Cela dit, l’homme pourrait se dire que le doute est seulement incompatible avec la sagesse. Tout savoir, être libéré du désir comme les 7 sages de Grèce réunis par Agathon fait référence à la sagesse et le doute semble être en opposition avec la sagesse.
Le doute peut très bien être une étape au cours de laquelle, l’individu remet en question ses opinions pour se débarrasser de ses préjugés et pour atteindre à la sagesse.
Dans la première partie, nous allons voir le fait que le doute pourrait potentiellement être incompatible avec la sagesse pour ensuite adresser une réflexion dans une deuxième partie sur le fait de penser que le doute est totalement incompatible avec la sagesse qui elle détient des limites. Dans notre dernière et troisième partie, nous allons alléguer notre réponse au problème.
Nous pouvons penser que le doute est incompatible avec la sagesse puisqu’il vient d’un état d’esprit issu d’une absence de certitudes et donc il viendrait s’opposer au bien fait qu’apporterait la sagesse. La sagesse vient du grec « sophia », qui est un idéal où l’être humain serait capable de se délivrer de ses préjugés afin d’accéder à un stade de connaissance supérieur qui lui apporterait le bonheur et la sérénité.
Le doute peut endiguer une prise de décision, un être humain sera confronter à de nombreux choix et avoir un doute empêche l’homme d’avancer, d’évoluer et il passe alors spectateur par crainte de faire mal les choses, de dire des choses fausses. Nous avons étudié Pyrrhon d’Elis qui se promenait avec un disciple qui fait un mauvais pas et qui tombe dans un précipice, alors il s’arrête et ne sais plus quoi faire, il doute, il ne sait pas si il faut l’aider ou pas alors il continue son chemin. On peut dire que le doute peut alors nous amener à être passif avec un manque de connaissance, de sagesse afin de prendre des décisions quelconques.
Avec cela, on peut en faire un rapprochement avec la théorie du scepticisme qui dit que l’homme ne peut parvenir à aucune vérité générale et qui revendique le doute qui reste critiquable car la sagesse n’est de rien faire ne rien dire pour les sceptiques puisque l’on ne peut pas être exactement sûr de ce que l’on dit, de nos affirmations. Nous pouvons énoncer plusieurs contestations face à cette théorie, le relativisme qui s’obtient avec le scepticisme par exemple car on ne peut pas détenir la vérité générale, c’est subjectif, chacun à sa propre vérité, la vérité relative à chacun, donc l’individualisme, puis au laxisme. Le doute aviver à l’extrême pourrait nous amener à la loi du plus fort, l’anarchie qui donc nous écarte de la sérénité engendré par la sagesse.
On peut donc dire que le doute sceptique est un défaut de l’homme qui peut l’écarter de cette sagesse désirée.
Le doute, même critiquable peut très bien être éloquent d’une réflexion afin de parvenir à la sagesse. Comme chaque pensée peut faire changer le sens de la sagesse, on peut alors contraindre que la sagesse sert à atténuer nos maux et à leurs importer une explication par une progression collective et individuelle. Nous souhaitons donc une sagesse modeste qui est compliqué à atteindre puisqu’il faudrait soumettre à un examen critique de nos certitudes afin de se détacher de nos préjugés.
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