La vie en commun exige-t-elle un contrôle des pensées?
Dissertation : La vie en commun exige-t-elle un contrôle des pensées?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jadehas • 14 Novembre 2018 • Dissertation • 1 223 Mots (5 Pages) • 494 Vues
La vie en commun exige-t-elle un contrôle des pensées ?
A l’état de nature, les Hommes se sont instinctivement regroupés. Dès la préhistoire, en - 400.000 av. JC les Homos Sapiens formaient des tribus. De fait, « la vie en commun » est le regroupement de plusieurs personnes qui partagent leurs connaissances et s’entraident. Ils forment une unité, une communauté. La juxtaposition, l’organisation des pensées privées forment la pensée commune, l’opinion publique.
La notion de « pensées » fait référence à la conscience et à la capacité de l’esprit à réfléchir.
Le terme « exigence » renvoie à la nécessité : il s’agit de réclamer quelque chose. Ce n’est pas un choix mais un ordre imposé à autrui. De plus, pour contrôler quelque chose, il faut le dominer. Néanmoins, comment une domination peut-elle être exercée sur la conscience car celle-ci est naturelle ?
En d’autres termes, L’Etat devrait-il essayer de restreindre la pensée afin de conserver le contrôle de la société, ou au contraire, la pensée devrait-elle être laissée libre de telle sorte que la société s’épanouisse ?
Pour répondre à cela, nous verrons d’abord que la pensée peut mettre la société en danger (I), puis comment la pensée permet à a société de s’épanouir (II), c’est pourquoi une civilisation doit favoriser la pensée tout en organisant son expression (III).
I / La pensée peut être un danger pour la société
Au cours de l’Histoire, des civilisations sont apparues et d’autres ont disparu. Les Hommes se rassemblaient par nécessité. En effet, comme l’a expliqué David Hume dans son Traité de la nature humaine, les Hommes, dépourvus de facultés à l’état de nature ont trouvé qu’en se rassemblant, ces lacunes disparaissaient. C’est donc à travers la création de la société que les Hommes, faibles individuellement devinrent puissants en nombre.
Néanmoins, le philosophe anglais Thomas Hobbes démontra qu’une fois rassemblés, les Hommes, envieux de nature étaient constamment dans une situation de guerre (une guerre de « chacun contre chacun ») Il explique donc dans son ouvrage le Léviathan que la seule façon pour les Hommes de s’unir et de vivre en commun est de se soumettre à une autorité supérieure, appelé Etat, qui impose une limite à leur liberté.
cependant, que ce passe-t-il si l’Etat est dans l’incapacité d’instaurer son autorité ? Ce fut le cas de la révolution française où, en, 1789, le peuple se rebella contre la monarchie qui l’oppressait. Cette révolution a été nourrie par les nombreuses pensées et réflexions des philosophes des lumières, tel que Montesquieu qui écrivit sur la séparation des pouvoirs ou Rousseau qui en développant son Contrat Social, théorisa les droits de l’Homme. Malheureusement pour ces auteurs, cette révolution engendra une période de grande instabilité en France, où chacun se retourna contre chacun. Ce fut la période de la terreur : aucun pouvoir supérieur ne pouvait gouverner, les Hommes étaient libres de faire leur propre justice. Cette situation d’anarchie avait donc été causée par trop de pensée nouvelles non encadrées. La pensée avait, indirectement annihilé l’Etat ce qui causa la société à ne plus fonctionner.
Cependant, la révolution française n’a-t-elle pas engendré une meilleure société ? En effet, celle-ci permit l’abolition des privilèges et la naissance de la république. En fin de compte, ne faudrait-il pas regarder en quoi la pensée a fait progresser une société ?
II/ La pensée permet un progrès dans la société
Nous avons vu dans la première partie qu’il est essentiel que l’Etat préserve son contrôle sur la pensée afin de ne pas connaître une situation d’anarchie. Néanmoins, la pensée doit également être libre pour permettre un progrès dans la société. En effet, la révolution Française donna naissance à la République. « Liberté, égalité, fraternité » fut reprit à travers l’Europe et inspira divers changements de régimes. Napoléon Bonaparte créa le code civil, considéré comme une grande avancée pour la société.
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