La philosophie nous écarte-t-elle du monde?

Sujet: La philosophie nous détache-t-elle du monde ?

Au sens le plus fréquent , la philosophie est un système de réflexion critique sur les fondements et la valeur d’un domaine particulier de connaissance ou d’activité ; Selon Husserl dans Méditations cartésiennes : « Quiconque veut devenir philosophe devra une fois dans sa vie se replier sur soi-même ».

En effet , la réflexion est une introspection, une observation sur son activité propre pour remonter aux principes qui la fondent. Mais est-ce là une vérité totale ? L’action d’introspection n’est-elle pas une prise de recul provoquée par exemple par des questions que l’on se pose à nous-mêmes et auxquelles aucune réponse n’a pu être trouvée ? Ce recul doit-il être considéré comme un détachement à part entière ? Ou bien s’agit-il d’un simple retrait éphémère nécessaire le temps de la réflexion ?

Dans une première partie, nous verrons que la philosophie ne nous détache pas du monde puis nous analyserons les certains aspects qui font que la philosophie crée un recul entre le penseur et le monde ; Finalement nous montrerons que l’objet de la réflexion peut-être en accord avec le monde.

La réflexion implique la volonté de ne pas être dupe, de ne pas croire tout ce que l’on nous dit ou ce que l’on voit. On pourrait alors considérer que le fait de ne pas être dupe est en accord avec l’idée d’avoir les pieds sur terre. En effet on pourrait ainsi opposer l’idée de croire naïvement tout ce qu’on a pu entendre et voir à l’idée de l’écart qui serait créer par une réflexion. Pour appuyer notre Idée nous utiliserons l’exemple de Descartes qui dans les Méditations Métaphysique nous montre que nous pouvons être trompé par nos sens par le biais des illusions d’optiques par exemple, en effet un bâton plongé dans l’eau paraîtra coupé en deux parties alors qu’il ne l’est pas. Le doute concerne la pensée et il peut nous permettre de ne pas faire d’erreur. De plus,si l’on commet une erreur de jugement par exemple ou bien une erreur en acte qui nous emporte dans des situations embarrassantes voire dangereuses deux cas de figures s’offrent à nous :

De part notre réflexion nous avons pu éviter les « dangers » peu importe leur intensité. Ou bien on subit pendant quelques et après mûres réflexions on apprend de nos expériences ; pour appuyer nos propos nous citerons David Augustin De Brueys dans « les amusements de la raison » (1721) : « L'expérience ne produit aucun fruit, si la réflexion ne la rend pas utile. » Alors il semble difficile d’affirmer qu’un Homme qui raisonne, se remet en question, apprend, ne crois plus nécessairement ce qu’il perçoit de ses sens, est un Homme en marge du monde. En effet on peut considérer que ces efforts effectués lui permettent de vivre de façon plus agréable, plus calme et plus sereine ; s’instaure alors un confort dans la vie d’un Homme qui souhaite rester objectif et avoir les pieds sur terre et donc ne s’écarte pas du monde.

Cependant sous certains aspects, la philosophie peut parfois amener un écart entre le penseur et le monde qui l’entoure ; nous pouvons prendre exemple de « l’allégorie de la caverne » par Platon. En effet, le premier sens du texte est de démontrer que

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