La nature est-elle le royaume de l'homme ?
Dissertation : La nature est-elle le royaume de l'homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maudddddd • 4 Octobre 2021 • Dissertation • 4 145 Mots (17 Pages) • 465 Vues
LA NATURE EST ELLE LE ROYAUME DE L'HOMME ?
Loin d'être une valeur universelle, la relation entre l'homme et la nature varie essentiellement de la culture, qui, construite sur divers facteurs, oppose l'homme civilisé à l'homme à l'état nature. L'homme à l'état nature est l'illustration de la définition première de l'homme : «l'homme est un animal doué de raison ». En effet, sa capacité d'apprentissage et de raisonnement lui a permis de repenser sa place et sa relation avec le milieu qui l'a toujours entouré : la nature.
Ce terme de nature désigne à la fois les propriétés essentielles de l’ensemble des êtres (leur « essence » ou leur « nature ») mais également l' Ensemble de la réalité matérielle considérée comme indépendante de l'activité et de l'histoire humaines. La nature est souvent représentée comme l'ensemble des êtres vivants dans leur milieu d'origine. Il s’agit donc du monde dans son ensemble, mais abstraction faite de ce que l’homme y a mis et des transformations qu’il y a faites. (extraire?) Elle comprend donc tout l’univers et l’ensemble des phénomènes naturels,et elle inclut aussi le règne minéral, végétal et animal dont l’homme en tant qu’être vivant. La nature est donc tout ce qui existe indépendamment de l'homme et de ses interventions, et elle est le contraire de l'artificiel. La nature est néanmoins régie par ses propres contraintes physiques et ses forces.
Ainsi, nous pourrions nous demander ce que signifie l’expression « le royaume de l'homme » . Un royaume est décrit comme un État gouverné par un roi ou par une reine, puisqu'il n'y a pas de royaume sans roi. C'est le territoire d'une monarchie, avec mono signifiant un et archein signifiant ordre ou pouvoir de commandement. Le « royaume de l'homme » serait un territoire dont l'homme serait le seul maître, et où il serait seul à régner car il descendrait du divin. Etant seul, il posséderait de cette manière les pleins pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sur ses sujets, qui seraient aliénés de leurs droits.
Or, la question posée, à savoir « La nature est-elle le royaume de l'homme ? » suppose une relation entre les deux entités distinctes, relation qui reste à définir.
Ainsi, nous pouvons nous demander si la nature est effectivement le royaume de l'homme, et même si la nature devrait être assujettie à l'homme.
Cette relation de pouvoir et de domination exercée par l'homme sur la nature présuppose l’existence même d’une dualité, d’une séparation entre l’homme et la nature. Cette relation a eu la possibilité d'évoluer à travers les siècles : en effet, l’histoire de la pensée de ces rapports dans notre période moderne est celle d’une opposition. Contrairement à la vision de la nature des grecs et des romains pour laquelle cette opposition n’a pas de sens ; de même, certains mythes de l'âge d'Or montrent un état harmonieux et éternel, se traduisant par une intégration et une cohésion originelle et parfaite entre la nature de l’homme. (extraire?)
Et dans ce cas, il convient non seulement d’examiner les conséquences de cette dualité mais aussi de mettre en perspective cette question.
Si dans un premier temps, il semble que la nature soit devenue en un sens le royaume de l’homme, notamment grâce au développement des sciences et des technologies, cette idée peut être questionnée au sujet de la réalité de la maîtrise de l’homme sur la nature et de ses conséquences. Finalement l’hypothèse même de la dualité entre l'homme et la nature paraît devoir être remise en cause.
1 L’histoire des civilisations humaines occidentales indique que l’homme cherche à transformer la nature pour l’adapter à ses besoins et à la contrôler. Afin de parvenir à ce but, il lui est apparu utile, puis essentiel, de comprendre la nature et son fonctionnement.
L'homme a accumulé les connaissances relatives à son milieu, puis à celles de milieux plus lointains, grâce à ses capacités de raisonnement et d'apprentissage notamment.
Pour ce faire, il lui faut s'étonner et se questionner constamment afin de mettre à jour les causes des divers phénomènes. Si il y parvient, l'individu peut ainsi comprendre les liens entre ces phénomènes et le système qu'ils forment. Puis, il peut s'interroger sur la manière dont apparaissent certains phénomènes et mettre à jour leur processus ; de cette manière nous pouvons noter une apparition progressive de la connaissance qui est d'abord sensible et nécessitait une bonne observation et qui permet ensuite la formulation de règles qui régissent la nature. Par exemple, le siècle des Lumières traduit cette volonté de connaissances exhaustive de la nature à travers les recherches répertoriant toutes les espèces connues du règne minéral, végétal et animal : c'était l'objectif de l'Encyclopédie par Diderot (1751-1772).
L’exercice de cette capacité d’étonnement et ce rassemblement des connaissances humaines était aussi une manière d'expliquer les phénomènes naturels qui différait de celle donnée par la religion catholique. Celle ci présentait Dieu comme le roi omnipotent qui aurait pour sujet la nature et l'homme, qui serait l'aboutissement du processus de création de la nature.
Mais si Dieu n'était pas à la source de tous les phénomènes naturels, l'homme pouvait alors espérer agir sur les phénomènes et les maîtriser. Une fois armé de ces connaissances, il peut à la fois développer les différentes sciences différant des phénomènes naturels mais aussi accroître sa technique pour vivre et survivre. Depuis son apparition, l'homme a eu besoin de développer ses connaissances et sa technique afin de se loger, de trouver de la nourriture et de se protéger notamment. Mais ces connaissances et techniques lui permettent aussi de mieux contrôler ces phénomènes, et de s'extirper de ses déterminations naturelles. Ainsi il peut tenter d'échapper aux diverses contraintes que sont à la fois sa condition d'homme (ses besoins, sa mortalité) mais aussi la nature elle-même, dont les intempéries peuvent nuire gravement à l'homme.
De nos jours, l'homme est parvenu à aménager certains milieux naturels et à exercer un certain contrôle, afin qu'elle lui soit utile. En effet, le rapport entre homme et nature a évolué et changé pour devenir progressivement celui d'une hiérarchie, il faut que la nature soit utile à l'homme et qu'elle participe à son développement, comme le disait Descartes, il s'agit de « Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », Discours de la méthode, 1637. Grâce à ses techniques et connaissances toujours plus poussées, il est parvenu à en faire un environnement propice à son développement à la fois social et industriel. Depuis le Moyen âge, de par le défrichage, l'homme a pu créer des espaces où il pouvait vivre. De cette manière, il pouvait aussi développer l'agriculture sur de plus grands espaces (même si l'agriculture est en évolution depuis le néolithique), ce qui lui permet de nourrir une population de plus en plus grande.
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