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La morale et la politique

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Par   •  30 Avril 2022  •  Cours  •  2 669 Mots (11 Pages)  •  466 Vues

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                        La perspective « La morale et la politique »

                                        I/ La morale

        Introduction 

        

        Par intuition, nous savons tous comment nous comporter moralement en sachant distinguer le bien du mal. Mais, il nous paraît parfois difficile de connaître la meilleure manière d'agir. Ordinairement, nous appelons la morale « les règles de vie et des valeurs » que nous adoptons par éducation, par culture (autre notion à croiser). Le mot « morale » vient du latin mores devenu « les moeurs ». Il s'agit des habitudes de vie et des règles de conduite relatives à une société donnée. Pour être plus précis (quête philosophique), la morale désigne l'ensemble des théories susceptibles de définir quels doivent être les moyens et les fins de nos actions.

        Développement sous forme de synthèse (pour co-construire grâce à des recherches en classe et rédiger ses propos philosophiques de manière ordonnée) :

        1/ Les différents types de philosophies morales :

a/ les morales antiques : le stoïcisme et l'épicurisme (recherches collaboratives)

        Toutes les deux recherchent le Bien. En fait, bien agir consiste à agir en vue de l'obtention du bonheur défini comme absence de trouble (ataraxie)

b/ Les philosophies morales plus formelles

        Ces denières sont centrées sur le devoir (notion croisée). Ces philosophies se détachent de toute expérience du bien, il n'est pas possible d'aborder le bien de manière empirique.

        Pour K        ant, bien agir n'est pas agir en visant tel ou tel objet identifié au bien mais il faut accomplir une loi morale (le devoir) Les Fondements de la métaphysique des mœurs

Philo Bescherelle page 253.

        2/ L'éthique

        Nous appelons éthique les philosophies morales fondées sur le bien et « morale » les philosophies axées sur le devoir. Ainsi, nous parlons de l'éthique épicurienne puis de morale kantienne. Cependant, distinguer l'éthique de la morale n'est pas nécessaire, car l'usage commun les confond.

C'est l'étymologie grecque puis latine qui ont favorisé cette confusion.

                                        II/ La politique

        Introduction du grec polis signifiant cité, la politique désigne à la fois une pratique, la quête, l'exercice du pouvoir et une réflexion sur le fait que les hommes vivent en société. Tout ce qui est relatif aux institutions ou à l'Etat, et dans un sens plus large, tout ce qui concerne la vie en société : débats, décisions, engagement des citoyens.

La philosophie s'efforce de saisir les rapports entre la politique volontiers accusée purement « politicienne », et le politique qui désigne le besoin durable, dans toute société humaine.

        L'homme vit toujours en compagnie des autres et entre de ce fait dans des relations de commandement et d'obéissance. L'autorité politique n'est légitime que si elle est fondée sur le consentement. (Rousseau Du contrat social) Le peuple se donne des « chefs » et non des « maîtres »

A/ L'Etat, développement naturel de la société ?

                Aristote (vers 335 av J-C) est le théoricien de la polis grecque conçue comme la Cité-Etat. Notre philosophe en a fait une forme politique indépassable, au moment même où celle-ci est en train de disparaître. L'histoire de la Grèce Antique démontre sa fragmentation, avec la conquête de la Macédoine – répétition de l'histoire de nos jours- pour Aristote, il est donc urgent de penser l'articulation de l'homme à la société-Etat. Mais l'homme n'est pas qu'un animal social, il est l'animal politique par excellence et par conséquent l'Etat est le développement naturel de la société. Il est donc possible de dire que l'Etat est naturel à l'homme au même titre que son corps. La Cité est le résultat d'une genèse naturelle qui va de l'individu à la famille, nécessaire pour la reproduction de l'espèce, puis de la famille à la « société » ressemblant à des villages, nécessaires à la survie matérielle et économique, puis des villages à la Cité indispensable au bien-vivre conformément à la destination finale de l'homme. Finalement, Aristote adopte une conception finaliste : la Cité vient en dernier dans l'odre chronologique, mais elle est première dans l'ordre logique, puisqu'elle est « ce vers quoi » en d'autres termes, la raison première à laquelle tendait la nature humaine. Comparons ce raisonnement à la progression de l'enfant vers l'âge adulte.

        Citation :

« La Cité est antérieure à la famille et à chacun d'entre nous. Car le tout est nécessairement antérieur à la partie »

De même, notre corps est logiquement antérieur à nos mains, ou à nos pieds, car c'est l'existence de l'organisme entier qui peut expliquer l'existence des organes.

Cette perception finaliste aristotélicienne se distingue de notre vision moderne puis contemporaine de la politique : pour nous, l'homme est un animal politique et participe à la vie de l'Etat, alors qu'Aristote va expliquer l'inégalité entre Grecs et barbares, entre hommes et femmes, puis entre maîtres et esclaves.

Répondre aux questions des extraits de La Politique d'Aristote

B/ La gestion d'un Etat est-elle au-dessus de la morale ?

        Pour cette question, Machiavel (XVI)  doit être évoqué. Sa conception cynique de la politique est incontournable- absence de scrupules, violence, ruses, mensonges et trahisons- afin de maintenir son pouvoir.

        Pour Machiavel, l'action politique se juge sur les circonstances. De plus, la politique ne se fonde pas sur des moyens mais se juge sur ses fins. Ce sont d'ailleurs ces denières qui définissent le génie politique= former, fonder, créer une réalité nouvelle et stable.

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