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La politique, le sujet moral et politique

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Par   •  12 Mai 2014  •  Commentaire de texte  •  959 Mots (4 Pages)  •  673 Vues

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LA POLITIQUE, LE SUJET MORAL ET POLITIQUE

En tant qu’être pensant, l’homme est un sujet (doué de subjectivité)

Il entretient un rapport à lui-même, c’est un être conscient, réfléchi. Il est en cela autonome, il peut se donner à lui-même des impératifs, des ordres et réguler ainsi sa propre conduite sans se référer à une instance extérieure. Il peut donc être pour lui-même, la cause de son propre comportement. Être ainsi cause de soi-même est la définition même de la liberté. On dira ainsi que l’homme est un sujet moral, capable par sa conscience de constituer des valeurs auxquelles il obéit par respect en se soumettant à cette loi morale du respect de ces valeurs. Il ne se soumet en réalité qu’à lui-même. D’où la formule de Rousseau « obéir à la loi que l’on s’est prescrite est liberté ». Etre libre c’est être capable par soi-même de poser des lois et des valeurs (lien avec la culture). La liberté c’est l’autonomie (nomos la loi, autos soi-même). L’homme est donc un être de culture dans le sens où c’est un sujet pensant capable de poser des lois. Il n’a pas besoin d’instance extérieure pour cela, sa conscience devrait lui suffire pour réguler son comportement selon des lois. L’homme, même lorsqu’il accomplit des tâches contraignantes, le fait souvent selon l’idée de la valeur de cette tâche. Il accepte souvent une contrainte par la valeur idéale qu’elle lui confère. C’est pour cela que l’homme est libre, il est l’auteur de la valeur au nom de laquelle il agit. Or cette valeur ne réside que dans la conscience, c’est pourquoi on dit que l’homme est un sujet pensant et moral. Un sujet moral est un sujet libre, il obéit à la loi qui consiste à respecter les valeurs et les lois qu’il s’est prescrit. Nous remarquons que partout, l’homme est soumis à des lois extérieures.

Cependant, « l’homme est né libre et partout il est dans les fers » Rousseau. « Partout » signifie qu’il n’y ait pas une époque ni un lieu où l’homme n’ait été entravé par une force extérieure. Mais si, de fait, l’homme est entravé, de droit, en tant qu’il est doué de conscience, l’homme est libre. Il est donc né libre, avec faculté de conscience condition de sa liberté, mais sa condition sociale et politique, qui est contre nature, l’entrave. En deçà de ce paradoxe entre la nature de l’homme et sa condition politique, on observe que l’homme n’est pas seulement un sujet pensant, c’est aussi un sujet sensible, déterminé par l’intensité du plaisir et du désir. De sorte que la loi qu’il se donne à lui-même est souvent en opposition avec les impulsions du désir. La satisfaction des désirs l’emportant sur l’obligation du respect des valeurs. Ainsi la liberté du sujet moral est doublement problématique, d’une part comme le montre Rousseau, elle est souvent niée par l’ordre politique, et d’autre part elle est souvent contredite de l’intérieur par le désir et les passions. On admet alors communément que pour réguler ses passions, l’homme a besoin d’un maître, d’une instance extérieure telle que la loi civile, la réglementation institutionnelle, qui lui impose un cadre favorable à la cohérence de son comportement. L’homme serait donc, par principe, moral (doué de conscience), mais ne pourrait devenir

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