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La culture est-elle une seconde nature ?

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Par   •  8 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 287 Mots (6 Pages)  •  3 471 Vues

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DST de philosophie

Sujet 1 : La culture est-elle une seconde nature

La culture. Un mot qui, d’apparence, paraît avoir plusieurs sens, vu son application aussi bien dans un sens agricole que dans un sens intellectuel. Pourtant, les deux ont la même signification, celle de récolter le fruit de notre travail. Récolter des légumes après les avoir semées par exemple mais surtout récolter le fruit d’une réflexion. L’Homme cultivé est celui qui est alors doté d’un certain bagage intellectuel. Cependant, il nous est impossible de mesurer à quel point un Homme est cultivé, de par l’essence subjective du mot. Peut-on comparer et valoriser une culture par rapport à une autre ? Si la culture est une seconde nature, est-elle la base d’une quelconque différenciation ? Et si la culture est censée nous mener à la raison, existe-t-il une seule et unique raison ? Premièrement, je parlerais de notre nature primaire, une notion d’unification et deuxièmement, je parlerais de la culture qui est une notion de différenciation.

        Quand on parle de seconde nature, nous entendons évidemment l’existence d’une première nature, celle qui prend le contrôle sur la deuxième, de par sa hiérarchie. Chez l’Homme, c’est ce que l’on pourrait appeler son état de nature, régi par des pulsions. C’est finalement ce qui va le plus le rapprocher de l’animal, bien que nous ne pouvons pas comparer ça aux instincts animaux qui sont beaucoup plus « développés ». Un humain dans son état de nature serait par exemple un enfant qui a toujours vécu dans la jungle, ignorant tout de la société et ne se laissant que des limites lui permettant de survivre, limites qu’il aura lui-même expérimenté. L’humain « sauvage » et l’humain « civilisé » ont alors des comportements tellement différents qu’on pourrait presque les considérer comme venant de deux espèces différentes. Pourtant, l’enfant que l’on considère comme étant sauvage ne verra de la sauvagerie qu’en le comportement des hommes civilisés. C’est que ce souligne d’ailleurs Montesquieu dans son célèbre roman épistolaire « Les Lettres Persanes » où il dénonce l’ethnocentrisme occidental avec la fameuse citation « Comment peut-on être persan ? » alors même que Uzbek, le héros de ces aventures, dénoncent certains vices de la société occidentale, comme cette enthousiasme excessif pour la mode, la monarchie, la religion et plein d’autres sujets. Nous ne pouvons pas nous permettre de juger les autres cultures, qui ont toutes des modes de fonctionnement différents. Si elles continuent à exister, c’est qu’elle fonctionne bien après tout. Cette manière de penser, celle de ne pas hiérarchiser les différentes cultures et celle du Relativisme Culturel. Doit-on pour autant considérer que toutes les cultures se valent ? L’existence même d’une différenciation importante de mode vie entre différentes ethnies nous montre bien que, l’humain est fait pour exister sous ces différentes formes et que l’idée d’une culture unique parait bien compliquée à mettre en œuvre.


            Il existe cependant des valeurs rapprochant les hommes, des valeurs qui découlent non plus de la culture alors, mais de ces pulsions que l’on pourrait presque considérer comme instinctives. Ces valeurs qui sont presque gravées entre chaque humain, sont appelées valeurs universelles. L’interdiction de l’inceste en est une, car de la même manière que l’animal, l’homme sauvage n’est régi que par les règles les plus élémentaires, concernant notamment la sexualité. Paradoxalement, l’homme civilisé peut parfois passer outre ces règles, avec un taux de reproduction incestueuse en hausse dans certains états des Etats-Unis d’Amérique. Des nouvelles règles apparurent cependant, des règles transcendantes, c’est-à-dire qui découlent de Dieu. Emmanuel Kant en tira un peu plus tard les impératifs catégoriques. Les règles qui étaient alors premièrement transcendante finirent par être immanentes, provenant de l’Homme : Tu ne tueras point ; ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’on te fasse ; ne considère pas l’autre comme un moyen mais comme une fin… Pourtant, nous voyons bien que l’Homme « sauvage » n’applique pas ces règles : il tue presque gratuitement, il peut attaquer un de ses compagnons sans sourciller… Une nouvelle fois, la nature primaire ou sauvage de l’homme prend le dessus sur la culture. Les impératifs catégoriques ne sont alors que des règles applicables dans les cultures voulant l’appliquer, ils ne peuvent pas vraiment être considérés comme des valeurs universelles.

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