La culture est-elle une seconde nature qui détruit la première?
Cours : La culture est-elle une seconde nature qui détruit la première?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Batiste D • 19 Avril 2021 • Cours • 1 778 Mots (8 Pages) • 745 Vues
“La coutume est une seconde nature qui détruit la première”, tel est la vision de la seconde nature humaine par Blaise Pascal, philosophe du XVIIème siècle. Ainsi, et c’est là l’objet de cette dissertation, “La culture est-elle pour l’homme une seconde nature ?”.
La culture est un des termes principaux de cette question et nous pourrions le définir avec deux explications : soit un processus par lequel l’homme développe ses facultés intellectuelles et s’extrait de l’état où il serait spontanément resté, soit par l’ensemble des pratiques, connaissances, traditions et normes propres à un peuple. Dans ce cas, la deuxième définition est la plus appropriée car dans ce sens, la culture est l’opposé de la nature. Cependant, dans le sujet, il nous est demandé si la culture ne serait pas “une seconde nature” pour l’homme. Sans parler de l’ordre de celles-ci, la nature est un terme que nous pourrions définir philosophiquement comme étant l’ensemble des choses indépendantes des sociétés humaines dans la mesure où elles manifestent un ordre et des lois. Cela signifierait donc que la culture ne serait pas l’opposé de la nature, mais qu’il y aurait un lien entre les deux, quelque chose qui les relie l’un à l’autre. Sauf qu’il nous est exprimé le mot “seconde”, cela signifierait qu’il y aurait donc une première nature, que l’on pourrait relier à la définition même de la nature, qui serait “la première souche de l’homme”, la forme originelle, celle à la base de la forme que nous connaissons actuellement, et qui donc n’aurait pas encore été modifié. Pour en revenir au “seconde”, il nous exprimerait que dans l’ordre des priorités humaines, la culture n’est qu’en seconde position.
Par conséquent, nous pourrions reformuler le sujet de la manière suivante : La culture est-elle essentielle à l’homme ?
Mais si nous pouvons reformuler le sujet ainsi, ce n’est pas pour autant que c’est la question à laquelle nous allons répondre, ou du moins pas de manière directe. La réelle problématique réside dans les raisons qui font de la culture une seconde nature pour l’homme. Donc la problématique que nous allons argumenter est : la culture est-elle si différente de la nature ?
Pour répondre à cette question, nous aborderons dans un premier temps la culture comme exclusivité humaine, pour ensuite discuter les points communs et enfin se pencher la culture ou l’altération de la nature.
Si nous connaissons l’Homme tel qu’il est aujourd’hui, c’est dû à une culture qui remonte à plusieurs centaines d’années. En effet, cette culture que nous possédons de nos jours ne date pas d’hier tel que l'amour que nous portons à nos parents La culture que nous avons actuellement est un héritage de nos pères, qui vient lui-même de leurs pères, etc.… c’est ce que nous explique Blaise Pascal dans son livre publié de manière posthume Pensées “Qu’est-ce que nos principes naturels, sinon nos principes accoutumés ?”. Reprenons notre exemple du quotidien, sauf exceptions rares, tout enfant éprouve de l’amour pour ses parents. En réalité, l’amour qu’il éprouve n’est pas inné, il est le fruit d’une habitude que l’enfant prend à être avec ses parents tout le temps.
Par ailleurs, cela fait des milliers d’années que l’Homme a toujours le même système étatique. Selon Aristote, l’Homme est un “animal politique”, ce qui signifie que l’Homme ne peut vivre qu’en société, ce qui revient aussi à dire que c’est une habitude et donc une culture. Par exemple, si un homme vit seul, exempt de tout contact avec d’autres êtres humains, il aura beaucoup plus de mal à survire qu’en société puisqu’avec ces congénères, il peut s’entraider : il peut faire un métier tel que pécheur pendant qu’un autre individu s’occupe de l’agriculture, pendant qu’un autre s’occupe des constructions d’abris ou de maisons, etc.... Or s’il avait été seul, il aurait dû faire tous ces travaux seuls, ce qui ne serait pas possible physiquement, il mourrait de faim ou de fatigue rapidement.
Cette première partie nous a permis de voir que la culture est une exclusivité humaine. Nous avons exposé le fait que les habitudes prises par les Hommes depuis des centaines d’années est le reflet de la culture, c’est-à-dire que nous pourrions définir la culture comme une habitude inculqué par nos parents de générations en générations jusqu’à arriver à nous. Cependant, avant nos tout premiers parents, qui leur appris leurs habitudes ?
Premièrement, nous avons défini la culture comme étant une faculté de l’Homme a modifié ce qui l’entoure, mais nous pourrions aussi la définir comme une habitude prise par les hommes de génération en génération que nous pourrions voir comme une seconde nature, étant donné la répétition infinie. Prenons par exemple la marche : cela nous paraît normal de nos jours de marcher sur nos deux jambes et de ne pas se servir de nos bras ainsi. Et pourtant, les premiers hommes marchaient à quatre pattes, comme la majeure partie des animaux à quatre pattes. Nous comprenons donc, que la marche sur deux pattes n’est pas innée, il est le résultat d’une culture et d‘un apprentissage des enfants par leurs parents. Cependant, lorsque l’on est bébé, on marche à quatre pattes, et ce n’est pas uniquement dû à un manque de muscle, c’est aussi une réaction naturelle, jusqu’au moment où les parents tentent d’apprendre à leur enfant de marcher sur deux pattes uniquement, c’est-à-dire, sur ses jambes. Nous en venons donc à dire que l’éducation revient à forme culturelle aux réactions naturelles.
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