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La conscience est-elle innée?

Dissertation : La conscience est-elle innée?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2017  •  Dissertation  •  876 Mots (4 Pages)  •  9 377 Vues

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Depuis toujours, nous pouvons constater que la société à un énorme impact sur ce que nous considérons comme bon et mauvais. Dès l’enfance, nous sommes conditionnés à ce qu’il faut faire et ne pas faire. Cela laisserait penser que la conscience morale ne serait qu’un fruit de la société, et qu’elle n’a pas une notion innée de ce qui est bien ou mal. La conscience se crée donc indépendamment de ma volonté. Nous pouvons, suivant ce raisonnement, penser que quelqu’un d’aliéné serait un fou qui aurait perdu la raison dictée par la société mais l’être aliéné, ne serait-il pas celui qui au contraire serait libéré de la conscience morale que la société nous dicte dès notre plus jeune age? Sommes-nous aliénés par notre conscience morale ou bien la conscience morale de la société nous empêcherait-elle de former notre propre raisonnement ? Dans une premiere partie, nous verrons qu’il est possible de se faire sa propre conscience à l’appui des textes de rousseau et Kant, dans une seconde partie, nous travaillerons sur le fait que la société aliène notre conscience et qu’elle n’est que le résultat de nos conditions de vie, à l’appui de Montaigne et Karl Marx.

Dans un premier temps, il est possible d’avoir sa propre conscience. En effet, distinguer ce qui est bien ou mal nous semble inné, grace à la culpabilité qui nous permet de sentir lorsque nous faisons quelque chose de mal, et les remords qui nous punissent naturellement. Rousseau pensait, lui, que la morale avant d’être formée par la société est naturellement prédisposée au bien et au mal. Prenons l’exemple d’un homme préhistorique, éloigné de toute forme de société, qui trouve sur son chemin un de ses semblables mourant. Les premiers sentiments qui lui viendront, seront la compassion et la pitié et ces sentiments le pousseront à l’aider car il ne peut s’empêcher de s’imaginer à sa place. Rousseau disait: « conscience, conscience! Instinct divin, immortelle et celeste voix; guide assuré d’un être ignorant et borné mais intelligent et libre » Nous pouvons pour qu’il qualifie la conscience comme quelque chose qui nous serait envoyé par un esprit divin et qui nous guiderait à faire des bonnes actions. Ce serait donc Dieu, d’après Rousseau, qui serait à l’origine de la petite voix dans notre tête qui nous pousserait à faire des bonnes actions et qui semble nous guider comme une boussole.

« Agit uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir au même temps qu’elle devienne une loi universelle » Selon Kant, nous pouvons determiner si nos actions sont morales ou non si nous nous demandons « l’action que je vais mener pourrait-elle devenir une loi universelle? ». Ainsi, nous savons que voler est mal et que si tout le monde volait, la société deviendrait anarchique. Nous avons aussi un sentiment de culpabilité lorsque nous menons une mauvaise action, à moins d’être un sociopath ou psychopathe, c’est à dire quelqu’un qui ne ressent aucun remord ou culpabilité. Cela fait d’eux des gens considérés comme immoraux et ces profils sont souvent retrouvés chez les tueurs en série. Ces personnes seraient-elles donc les seules personnes qui ne seraient pas aliénées par leur conscience morale?

Dans un second temps, nous pouvons voir que Montaigne, à l’inverse, ne pense pas que la conscience

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