La conscience de soi n’est-elle pas une connaissance de soi ?

L’humain est complexe, nous sommes tous dotés d’une conscience qui nous permet d’avoir une intuition entre autres sur nos états mentaux et sur nos actes. L’humain sait qu’il possède une conscience, il a d’ailleurs la connaissance de sa propre existence et de celle du monde qui l’entoure. La connaissance est un savoir qui s’acquiert tout au long de notre vie, elle permet de connaitre la nature d’une chose et ses propriétés, elle permet également de se connaitre soi-même et d’être capable de discernement. Nous pouvons grâce à la conscience prétendre avoir une connaissance de nous-mêmes. Néanmoins, cette connaissance de nous- même ne cesse d’évoluer au fil des années et nous ne pouvons pas constamment tout savoir de nous-mêmes. On peut alors se demander si la conscience de soi n’est-elle pas une connaissance de soi ?

Dans la première partie, nous aborderons les mesures qui nous aident à affirmer que la conscience nous permet de nous connaitre nous-mêmes et dans un second temps, nous aborderons les effets inverses, c’est à dire les mesures qui nous aident à contredire cette affirmation.

Tout d’abord, nous pouvons affirmer que nous sommes liés à nous-mêmes, nous pouvons nous appuyer sur notre conscience pour nous connaître. Puisque justement c’est notre conscience qui nous lie à nous-mêmes. Elle nous permet de réaliser une ouverture sur le monde qui nous entoure, le monde extérieur et un retour sur notre propre mode à nous, le monde intérieur. Grâce à la conscience, nous sommes presque présent dans notre vie intérieure, dans nos pensées, dans nos ressentis, dans nos actes... La conscience nous informe sur nos états mentaux, nos états d’âme intérieurs. Cependant notre conscience nous plonge dans notre intériorité, elle nous met face au mur qu’est nous-mêmes, face à notre « monde intérieur ». Elle devient notre conscience de soi. Ainsi, ce n’est plus seulement la connaissance du monde extérieur qui est possible avec notre conscience, mais c’est aussi la connaissance de soi, de nous-mêmes. La connaissance de soi est la condition la plus haute d'une maîtrise de soi, de ses origines et de ses volontés. On ne peut donc pas chercher à affirmer des vérités sans réfléchir sur notre connaissance de nous-mêmes. La connaissance de soi permet à un individu de prendre conscience de ses propres limites, de se libérer de ses défauts et de développer ses qualités. Comme une sorte de sagesse. Comme nous l’avons expliqué précédemment, la conscience de soi rend possible la connaissance de soi. Dans le discours de la méthode partie IV, Descartes nous montre, à travers une sorte d’introspection, qu’on pourrait, avec la conscience de soi, arriver à nous-connaître nous-mêmes. On remarque qu’il fait une espèce de retour sur lui-même. Le résultat de ce retour sur soi, de cette analyse de lui même sera le cogito « je pense donc je suis ». Ainsi, en nous prenant nous-mêmes comme objet de connaissance, on parvient à se connaître, à connaître notre

nature. Descartes place alors la conscience à la base de toute connaissance possible. C’est la « pensée », la conscience qui nous définit. On peut donc dire qu’avoir conscience de soi, c’est se penser soi-même, se connaître, prendre conscience de soi-même; de sa véritable identité et, enfin de compte, de sa liberté.

Il est donc nécessaire que nous soyons totalement transparent avec nous-mêmes pour qu’une véritable connaissance de nous-mêmes soit possible. Mais une telle

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