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La Violence

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Par   •  5 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 098 Mots (5 Pages)  •  742 Vues

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La violence

La violence effraie, fascine. Elle est douloureuse. Elle fait irruption entre le pulsionnel et le rationnel, entre le compréhensible et l’incompréhensible. Elle est paradoxale. Pour préserver, elle détruit.

Mais la violence fait partie de la vie. Elle est gravée au plus profond de mon être, dans la partie reptilienne de mon cerveau, c’est-à-dire au niveau le plus archaïque de l’être. Sa fonction est de défendre le territoire, permettre la satisfaction des besoins, bref tout ce qui est nécessaire à la survie de l’espèce.

Depuis  son apparition sur terre, la vie a évolué en se complexifiant, en se structurant, en se regroupant,  en se reliant et  en s’adaptant par sa créativité. C’est aussi le lot de notre espèce, Homo-sapiens sapiens.

La satisfaction des besoins, évite la violence. Au cours des âges, la satisfaction des besoins a permis par le talent et l’action des hommes que chacun assure sa vie propre et celle de son espèce.

Pour combattre la violence, il faut satisfaire un certain nombre de besoins de l'Homme tant

au niveau individuel que social.

En pratique et de manière schématique, le pouvoir politique et l'économie ont pour rôle de satisfaire une grande partie de ces besoins. L'économie a pour vocation de répartir les biens de consommation et d'équipement en échange du travail fourni par chacun. Le pouvoir politique a pour rôle d'édicter des règles de fonctionnement de la société et de les faire respecter.

Mais les structures collectives ne peuvent prévenir et résoudre tous les problèmes de violence. Elles ne le peuvent car elles ne sauraient être de meilleure qualité que les hommes qui les ont crées ou qui les font fonctionner. L'Homme est bien conscient de cette imperfection structurelle. C'est pourquoi il essaye de se donner les moyens de la dépasser.

La Franc-maçonnerie est l'un de ces moyens. Elle veut améliorer l'Homme et la société. Dans nos temples, nous nous efforçons d'abord d'agir sur l'Homme, c'est à dire sur nous même. Quitte à ce que chacun aille répandre à l'extérieur du temple - sous la forme de son choix - les "vérités" qu'il s'est forgées à l'intérieur.

L'une des "vérités" que nous essayons de construire en nous, est le respect des autres. Le respect des autres est une manière d'être fondamentale pour prévenir ou apaiser la violence.

Ici, dans ce temple, je m'entraîne à respecter l'autre. Absolument. Je m'entraîne car je sais que je ne suis pas capable de respecter l'autre fondamentalement et en toutes circonstances. Fut- il mon F.°. Une partie de la méthode d'entraînement est fixée par le rituel. Il nous isole du monde profane pour nous inviter à un comportement différent. C'est la prise de recul. Il règle le processus de prise de parole pour se donner les meilleures conditions d'expression et d'écoute sereines. On évite la précipitation. On prend le temps de concentrer son attention. Mais le rituel est d'abord un état d'esprit. S'il est pratiqué comme un pur formalisme, son rôle formateur disparaît.

Pour éviter cela, je crois qu'il faut se fixer des règles personnelles et se regarder fonctionner. Pour les règles je propose les suivantes à votre réflexion :

1.  s'efforcer de rester calme en toutes circonstances : s'énerver ou se mettre en colère ne peut que compromettre les chances de dialogue or, respecter l'autre c'est vouloir le dialogue, même s'il doit se conclure par un constat de divergences

2.  essayer de ne pas faire de procès d'intention et, si l'on a un doute, le prendre comme une

hypothèse qui demande un complément d'information et de réflexion pour être confirmée ou infirmée

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