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La Religion.

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Par   •  24 Avril 2016  •  Cours  •  2 989 Mots (12 Pages)  •  706 Vues

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la Religion

La remarque essentiel à faire en matière de divin, c’est que même s’il est l’objet de de la religion, tout dieu n’est pas religieux. Ainsi y a-t-il un Dieu des philosophes. En effet, c’est d’abord dans le domaine du savoir que la connaissance a eu longtemps besoin de Dieu. Depuis les Grecs la connaissance se définit comme la connaissance du nécessaire, autrement dit il s’agit de déterminer la cause qui conduit chaque chose à être telle qu’elle est. Mais pour ne pas tomber dans la régression à l’infini des causes la science a longtemps admis l’idée d’un cause première, d’un principe qui serait l’origine de toute chose.

Aristote: “puisque ce qui est la fois mobile et moteur n’est qu’un terme intermédiaire, on doit supposer un extrême qui soit moteur sans être mobile, être éternel, substance et acte pur. Or, c’est de cette façon que meuvent le désirable et l’intelligible: ils meuvent sans être mus” (Métaphysique). Dieu est ce qui rend pensable, par sa position logique, le reste de la série causale qui meut le “monde sublunaire”.

C’est aussi le Dieu de Descartes : démonstration logique de l’existence de Dieu (l’essence parfaite comprenant l’exstence...) → Kant; Epicure: dieu = modèle de sérénité et d’indépendance.

I. 2 Le dieu des croyants

Pascal: «Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob non des philosophes et des savants” (Mémorial). Mystère = une dimension fondamentale du divin.

Pascal: “Dieu est un Dieu caché” (Pensées) --> Notre rapport à Dieu ne serait donc religieux que dans la mesure même de l’absence de Dieu. Et c’est pour cette raison que la seule relation juste au divin est la foi. --> Dieu de l’inquiétude (présence-absence)

Pascal: “Voilà ce qu’est la foi: Dieu sensible au cœur, non à la raison” → Cf p.121

C’est pourquoi il est essentiel à la foi qu’elle ne puisse pas prouver l’existence de son objet: On pourrait pourtant remarquer que cette caractérisation du dieu caché n’est pas valable pour toute les religions et surtout qu’elle n’est valable que pour les trois monothéismes abrahamiques. Pourtant, une fois opérée cette distinction, un problème demeure: si la foi n’est pas la raison, la foi est-elle condamnée à l’irrationnel, à l’absurde et au non-sens?

I.3 Religion révélée et religion naturelle

Cette distinction est à l’origine de la distinction entre ce que l'on appelle la religion commune, instituée et révélée et la religion " naturelle ".

Les religions instituées, comme le catholicisme, le protestantisme etc ..., supposent l'existence de principes métaphysiques qui peuvent prendre la forme de réalités surnaturelles comme Dieu, le Diable, les Anges, les Archanges ... De telles réalités transcendent le monde crée et ne peuvent être connues par l'homme, créature finie et déchue, que de manière indirecte. Seule la Révélation ou lumière surnaturelle grâce à laquelle Dieu manifeste sa présence au monde à travers des signes comme les miracles, la venue et le sacrifice du Christ, ou encore l'enseignement donné aux prophètes, permet d'entrer en relation avec le Mystère divin. C'est par les dogmes, les articles de foi que l’Église a codifiés et universalisés, que le culte rendu à la divinité est organisé: les religions instituées se définissent à travers une hiérarchie cléricale et supposent une communauté de fidèles rassemblés autour d'une même confession. → Raison soumise à religion.

C'est contre cette soumission de la raison que s'élèvent les libres penseurs des XVIIème et XVIIIème siècles, pour qui la foi en la raison doit se substituer à la foi religieuse, tout comme la religion naturelle doit se substituer à la religion révélée. La religion naturelle représente ainsi la religion des philosophes qui entendent faire de la raison ou " lumière naturelle " le fondement de toute connaissance mais surtout la base d'un déisme et d'une morale universelle, capables de se débarrasser de dogmes irrationnels et autoritaires et de mettre fin au relativisme historique et culturel des différentes religions révélées. Ce sont essentiellement ces trois thèses - fonder la croyance religieuse sur la raison, prouver les attributs et l'existence de Dieu à partir de la considération du spectacle ordonné de la Nature et dégager les principes d'une moralité universelle - qui définissent l'idée même d'une religion naturelle, dont on mesure à quel point elle s'oppose à celle des religions populaires, fondées sur la révélation, la foi, les dogmes et l'autorité.

Ex.: Rousseau: “Je crois que le monde est gouverné par une volonté puissante et sage; je le vois, ou plutôt je le sens, et cela m’importe à savoir. Mais ce même monde est-il éternel ou créé? Y-a-t-il un principe unique des choses? Y en a-t-il deux ou plusieurs? Et quelle est leur nature? Je n’en sais rien, et que m’importe”

Rousseau (Émile IV) // horloger de Voltaire

→ Déisme: affirmation de l’existence d’un Dieu sans rien affirmer d’autre à son sujet.

En réalité ce qui est visé dans cette opposition ce sont tout d’abord les excès et les dérives de la religion:

II La nécessaire critique de la religion au nom du sacré

II.1 Tolérance et laïcité Face aux excés des religions instituées (croisades, 400 ans de “Sainte Inquisition”, conflits entre les Eglise (cathares, protestantisme, etc), soutien à la colonisation, silence honteux pendant le nazisme, soutien à la dictature de Franco, etc) s’est imposé l’idée que les religions étaient incapables d’instaurer des relations humaines pacifiés et un cadre intellectuel favorable à l’épanouissement du savoir et de la liberté de pensée. Cette critique porte essentiellement sur trois points:

- Critique de l’instrumentalisation de la religion (par le pouvoir du clergé). Toute œuvre humaine doit se donner des institutions, faute de quoi elle meurt. Et la pensée religieuse n’échappe pas à cette réalité. Malheureusement qui dit institution dit pouvoir, ambition, jalousie...c’est la raison d’être de réformateur qui régulièrement surgissent pour pousser l’institution, victime de son succès, à un retour à l’esprit (cf. François d’Assise et les franciscains, la Réforme protestante au 16ème...).

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