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L'état de nature selon Rousseau et Hobbes

Cours : L'état de nature selon Rousseau et Hobbes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Juin 2020  •  Cours  •  5 758 Mots (24 Pages)  •  1 157 Vues

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Siècle des lumières (18e siècle)

Arrière-fond intellectuel de ce siècle c’est la révolution scientifique

La raison, la rationalité humaine, c’est installé comme une instance supérieure qui permet de juger et de critiquer

On a mis l’accent sur la raison qui constitue la dignité de l’être humain

Le siècle des lumières va récupérer cet aspect-là mais en voulant placer la raison au cœur de l’expérience humaine et comme fondement de la dignité humaine il faut bien voire en même temps qu'ils vont, les penseurs intérieurs, même si plusieurs continuent de croire en Dieu ils vont se détacher de plus en plus de la religion. On a assisté à une sécularisation et une laïcisation de la culture. Et ça va être profondément déployés au siècle des lumières.

Ce qui s'est produit au siècle de Descartes au siècle l'antérieur, au 17e siècle, c'est qu'on a voulu libérer l'étude de la nature du poids de la religion de la foi et de la théologie. Autrement dit, ce rationalisme qui s'installe à cette période-là, ce rationalisme moderne, qui veut connaître les lois de la nature et qui veut connaître le fonctionnement, la mécanique des phénomènes naturels se comprend comme un progrès.

Le siècle des lumières c'est le siècle de la croyance au progrès de l'humanité et ça c'est un point qui est absolument considérable il faut bien avoir ça en tête.

C'est presque une idéologie du progrès, les philosophes du siècle des lumières allaient, par exemple, jusqu’à considérer que l'humanité allait enfin parvenir à l'âge adulte par ce travail de la raison alors je disais qu'on a voulu libérer l'étude de la nature du poids de la religion ça concernait l'étude de la nature.

Les philosophes du siècle des lumières vont vouloir élargir ce cette libération là, ce champ d'étude, et on va inclure les dimensions sociales, politiques, économiques alors on s’attend, par le travail de la raison, à une émancipation humaine sur à peu près tous les plans possibles.

Le rationalisme a commencé par le déployer à l'égard de l'étude de la nature et un siècle plus tard, on remarque tous les progrès qu'on a fait extrêmement rapidement et là on a l'impression qu'on a la clé pour le progrès de l'humanité c'est-à-dire ici le travail de la raison, la maîtrise des lois de la nature. Et on va vouloir élargir ce champ de progression-là.

  Essentiellement le concept de progrès développé au siècle des lumières met l'accent sur le développement des sciences et des arts ou autrement dit les sciences et les techniques ce que on nommait arts à l’époque au siècle des lumières nous aujourd'hui on dirait les techniques. L'agriculture était considérée comme un art, la métallurgie vous avez peut-être vu Rousseau mentionné ces aspects-là.

Les sciences et les techniques comme un processus civilisateur pour l'humanité. On croit vraiment que en se développant et en se cultivant les humains vont être en mesure d'assurer un bonheur qu’ils n’ont jamais connu auparavant c'est vraiment la possibilité d'un progrès de l'humanité c'est un siècle extraordinairement optimiste. Retenez la notion d'optimisme ici parce qu'on pense vraiment que les choses deviennent meilleurs et s’améliorent, ça c'est un point qui était absolument considérable pour comprendre le siècle des lumières.

Plusieurs philosophies y contribuaient, on peut mentionner à un d'Alembert, Diderot (avec le projet de l'encyclopédie), Voltaire, Rousseau mais avec quelques notes discordantes donc on parlera dans un instant

Le siècle des lumières s’élabore autour de la notion du progrès par le développement de la raison. Et on peut dire que à cet égard-là, nous sommes nous-même encore aujourd'hui les héritiers de cette conception là mais Rousseau va amener un débat au sein des lumières.

Et c'est cette transition là que je voudrais apporter, Rousseau critique de cette conception-là du progrès de l'humanité. D’après lui quand on mesure le progrès de l'humanité au moyen du développement des sciences et des arts on est peut-être en train de rater ce qui est le plus essentiel c’est-à-dire que si on veut mesurer le progrès de l'humanité on devrait le faire au moyen de critères éthiques, politiques et moraux.

 D'après Rousseau, si on mesure le progrès uniquement en termes du développement des sciences et de la raison on se trompe, on fait erreur, parce que quand on mesure le progrès de l'humanité on devrait le faire en terme politique et morale. Alors il y a un débat qui commence de plus en plus à s'installer eux au sein du siècle des lumières, entre autres par l'héritage de l’œuvre de Rousseau.

Rousseau va être un philosophe qui va être extrêmement lu à son époque et qui devant le concert des loges du progrès l'humanité au siècle des lumières. Rousseau va aller jusqu’à dire que les choses ne s'améliorent pas en fonction du critère éthique et politiques, les choses dégénèrent, les choses sont pires qu'elles étaient.

 Que ce qui a pu amener Rousseau à dire que ce à quoi nous assistons d’un point de vue moral et politique n'est pas un progrès mais peut-être une décadence, une régression, une dénaturation.

 Question nouvelle. Rousseau considère qu’il vit à l'une des époques qui connaît les plus grandes inégalités parmi les hommes. D’un point de vue politique des gens ont énormément de pouvoir, des nations ont du pouvoir sur d'autres nations peuvent les soumettre (ça a été le cas des sociétés colonisatrice par exemple). Et ça, ce n’est pas une grande marque de bonheur global. Le siècle des lumières c'est au siècle monarchique au sein duquel il y avait des grandes hiérarchies sociales et pour Rousseau c'est extrêmement problématique. On vit une époque où à l'amour propre, une notion qui va être développée par Rousseau plus tard dans son œuvre dans le discours sur l'inégalité, l'amour-propre a pris énormément d'importance. Nous nous préoccupons de ce que les autres pensent de nous, nous vivons sous le regard les uns des autres. Sur cet aspect-là ça peut donner place à énormément de violence dans les rapports humains et pour Rousseau ce n’est pas quelque chose qui est naturel cette violence là on aura l'occasion d'y revenir c'est une des différences les plus importantes avec Hobbes.

 Rousseau estime que la conception que le siècle des lumières se fait du progrès n’est pas la meilleure et que si on emploie celui qu'on devrait prendre c’est-à-dire les critères moraux, éthiques et politiques ce qu'on constate c'est que par rapport par exemple les sociétés primitives nous connaissons beaucoup plus de violence et les hiérarchies, les inégalités sont beaucoup plus grandes qu'elles ont pu l'être antérieurement dans l'histoire de l'humanité.

C'est une thèse extrêmement forte de Rousseau c'est cette thèse qui va profondément marquer les penseurs du siècle des lumières cette thèse va être très très polémique mais elle est très influente en même temps.

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