L'idée d''inconscient nous libère-t-il?
Dissertation : L'idée d''inconscient nous libère-t-il?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maixys • 25 Janvier 2021 • Dissertation • 4 677 Mots (19 Pages) • 831 Vues
Maïlys GONIN TG1
l’idée d’inconscient nous libère-t-il ?
Chaque nuit, quelque soit leur age, les êtres humains font des rêves (qu’ils se rappellent ou non) et ne sont pas en mesure de les contrôler. Certains psychanalystes, tel que Freud, affirment que ces rêves et l’action présente en eux ne sont pas anodins et sont déterminés par notre propre action. Or comme nous sommes incapable de les contrôler, il y a donc l’existence d’une activité psychique inconsciente qui se produit en nous. L’inconscient et l’inconscient psychique sont deux notions différentes : L’inconscient désigne, au sens freudien, une entité psychique autonome et dynamique dont la fonction principale est de refouler. C’est un degré moindre de la conscience et appeler « inconscience ». L’inconscient psychique, quand à lui, est considéré comme une hypothèse dans la mesure où c’est un choix métaphysique d’affirmer que l’inconnu en l’homme ne renvoie pas à des déterminations physiologiques mais à un ordre immatériel d’essence psychologique. La notion d’inconscient psychique amène alors à se demander si un autre moi en moi peut être possible. En effet, le moi est le principe d’unité et d’identité de l’homme, l’idée d’un autre moi en moi introduit alors de l’étrangeté à soi-même, voire de l’aveuglement ou de l’aliénation. Il y aurait alors deux sens du moi : le premier sens, plus général, renvoie à la personne qui maintient son identité à travers le temps. Le second sens, plus technique et psychanalytique (celui qui serait à l’intérieur du précédent), désigne une des instances du psychisme qui joue le rôle de médiateur entre l’inconscient et le monde extérieur. Cette existence d’une seconde entité en nous pourrait alors remettre en cause notre liberté, ou alors au contraire nous libérer, c’est à dire arriver à un état de non contraintes, où l’Homme peut agir de son propre grès. Notre liberté peut-elle alors changer face à notre inconscient ? Est-elle dû aux motifs inconscient présent dans nos libertés ? Nous pouvons alors nous demander si notre inconscient qui agit dans nos actions, influe notre liberté. Pour se faire, nous commencerons par étudier dans quelle mesure l’hypothèse d’inconscient psychique introduit l’idée d’un autre moi en moi, puis nous nous demanderons si l’inconscient psychique déresponsabilise l’individu pour ensuite aborder la complexité humaine et comment la psychanalyse peut être utile.
L’inconscient psychique amène l’idée d’une autre entité en soi, un autre moi en moi.
Un individu est un être vivant capable d’être conscient et sensible. Ainsi, l’individu a des intérêt et un « soi », et est doté de réflexion et d’interaction avec le monde extérieur. Le « moi » de l’individu est alors sa partie consciente, qui est en relation avec le monde extérieur. Ainsi, le moi serait constitutif de l’identité humaine car il représenterait l’individu. En effet, l’individu évolue dans le temps, suivant son histoire, et peut avoir différents aspects selon le contexte (famille, amis, travaille etc). Néanmoins, cette personne est et demeure la même, quelque soit son évolution ou son apparence. Un individu pourrait alors s’affirmer en tant que « je » et « moi » peut importe les circonstances. En effet, ce n’est pas parce un individu n’a plus les cheveux de la même couleur qu’il n’est plus la même personne. Son identité demeure en son être et non en son physique. Kant, dans l’Anthropologie du point de vue pragmatique, présente la conception du « je » en tant que faculté à l’être humain de se reconnaître et de s’identifier, accédant ainsi à une unité de conscience. Mais nous savons que l’individu n’a pas un seul « soi » car il existe la conscience et l’inconscience. Ainsi, le moi représente l’individu en tant que tel, mais fais obstacle à la partie inconsciente de l’individu. L’inconscient peut se distinguer en tant qu’inconscient physique, c’est à dire quand on ignore ce qu’il se passe dans le corps, et inconscient psychique, c’est à dire l’absence de perception de nos désirs, angoisses, pensées etc. De ce fait, la question de l’emprise de l’inconscient sur l’individu peut être questionné, or si l’on considère que l’inconscient est un degré moindre de la conscience ou que l’individu est doté d’un préconscient, c’est à dire, selon Freud, tout ce qui n’est pas actuellement présent à la conscience mais qui peut être rappelé (tel que nos souvenirs)alors l’unité du moi est maintenue car l’individu reste maître de la majorité de ses actes et pensées. En effet, Leibniz, dans les Nouveaux Essais sur l’entendement humain, évoque des phénomènes perçus uniquement par l’inconscient, appelé « petites perceptions ». Elles désignent ce que la conscience perçoit, mais de manière encore confuse, comme lorsqu’on entend le bruit de la mer : on peut avoir conscience des différentes vagues ou d’une multitude de gouttes d’eau, mais de manière très confuse car elles sont de trop petite taille. Il s’agit ici d’une conscience de degré moindre. Si l’individu apporte une attention plus soutenue à l’action présente, le passage de l’inconscience à la conscience se fait comme un passage d’une conscience obscure à une conscience qui s’éclaire, comme si on isolait une goutte par rapport au reste du bruit. La notion d’inconscient psychique, n’introduit donc pas un nouveau moi en moi, mais établit plutôt une distinction entre un moi qui s’ignore et un moi qui accède à lui-même. Mais dans certains cas, l’inconscient peut être une entité autonome, rendant impuissant l’individu. L’inconscient peut prendre plusieurs formes et ainsi être plus ou moins présent, que ce soit chez un individu malade ou non et dicter ses actions, suivant si l’inconscient est plus ou moins présent et donc selon si l’individu est plus où moins autonome, c’est à dire être capable d’autodétermination et de se donner sa propre loi. La conscience de l’individu ne serait donc pas maître de tout les actes psychiques. Par exemple, même si l’individu se concentre, il n’est pas maître de ses rêves ou peux dire des choses qu’il ne voulait pas dire. Il y a alors des actes manqués présents dans le quotidien de l’individu, c’est à dire un acte dont le but conscient explicite masque un but inconscient dont la présence peut faire que le premier but soit manqué. Ce peut être le cas quand, par exemple, un individu s’apprête à monter dans le métro pour aller à un rendez-vous qu’il redoute. Sans le faire exprès, il se trompe de métro et rate son rendez-vous. Dans un tel cas, il est possible que l’échec du but conscient ait été déterminé par le désir inconscient de manquer le rendez-vous. Des lapsus sont également présents dans le quotidien de l’individu, c’est à dire un acte manqué qui se manifeste dans le langage. Par exemple, on peut déformer le nom d’un collègue ou d’une connaissance par hostilité inconsciente. La conscience peut alors avoir des idées dont elle ne comprend pas l’origine. Ces différentes manifestations amènent Freud à émettre l’hypothèse d’un inconscient psychique de nature différente de la conscience et qui ne peut se confondre avec une conscience obscurcie. Dans sa seconde topique, il explique comment le psychisme humain est divisé. Le « moi » a le sens de la conscience, du sujet tel qu’il s’apparaît à lui-même. Face à lui se trouve le « surmoi », une instance qui incarne la loi et interdit de la transgresser. Il représente un idéal que le sujet a intégré par son éducation sous formes de principes et valeurs, qui peut l’empêcher de réaliser ou de prendre conscience de ses désirs. Freud témoigne la présence d’une troisième entité, le « ça ». Il y a une sorte de réservoir de tendances pulsionnelles contradictoires inconscientes de diverses origines, innées ou acquises. Le psychisme de l’individu se présente alors comme un état du moi (au sens général) qui serait traversé par différentes entités pas nécessairement conscientes et qui peuvent être contradictoires :le « moi », le « ça » et le « surmoi »). L’hypothèse d’un inconscient psychique, considéré comme une entité autonome, revient à admettre un autre moi en moi car plusieurs entités sont présentes, sous différentes formes et à des degrés différents. Dès lors, on peut se demander si un autre moi agit en moi malgré soi et ainsi comment répondre de ses actes et assurer ses responsabilités. Le « moi » de l’Homme, c’est à dire l’entité assurant les fonctions conscientes de l’individu, permet la stabilité du sujet, en l’empêchant au quotidien de libérer ses pulsions. Les pulsions humaines sont une somme d’excitation imposant une certaine tension au psychisme accompagnée d’une force poussant l’individu à rechercher sa satisfaction. L’Homme aurait alors plusieurs « moi » en lui, qui lui dicterait différentes actions parfois contradictoires, ce qui pourrait remettre en cause la sanité de son esprit. En effet, les personnes atteinte de schizophrénie, ayant donc des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de soi et du comportement, sont généralement atteintes d’ hallucinations, entendent des voix ou de voient des choses qui n'existent pas. Ainsi, il est couramment répandu de dire qu’une personne schizophrène à plusieurs personnes dans sa tête. Mais si nous admettons que l’Homme a plusieurs « moi », serait-il alors nécessairement schizophrène ? L’hypothèse de l’inconscient psychique revient à dire que le sujet n’est pas transparent à lui-même car la conscience n’a pas accès à la totalité de son psychique. Il n’a pas alors la maîtrise totale de son être. Freud, dans les Essais de psychanalyse appliquée, explique que le « moi » a seulement une perception partielle de lui-même : « l’individu n’est pas maître dans sa propre maison ». L’Homme perd alors la possibilité de contrôle de ses actes et pensées dû à la présence de ce second « moi » qui pourrait agir à sa place, ce qui pourrait laisser supposer qu’il n’a plus toute sa raison, pourrait être malade et être perçu comme fou. L’inconscient psychique ainsi que les conflits psychiques, les pulsions et les idéaux inconscient se forment durant les expérience de la petite enfance, mais sont avant tout déterminés par la morale et la répression sociale de la sexualité. L’individu est alors voué à son destin, c’est à dire à l’enchaînement déterminé des causes et des effets (qui est donc contraire à la liberté). L’inconscient psychique qui amènerait donc l’idée d’un autre moi en moi, dont l’Homme n’aurait pas nécessairement conscience, fait de lui un être aliéné. L’aliénation est part définition une perte d’un droit ou d’un bien naturel. D’après Marx, l’aliénation est un état de l'individu qui, par suite des conditions extérieures (économiques, politiques, religieuses), cesse de s'appartenir et devient esclave des choses. Dans ce cas, l’Homme est alors dépourvu de liberté et se retrouve en une forme d’esclavagisme. Or, la liberté permet de répondre de ses actes et de les assumer car nous en sommes leurs auteurs. En ce sens, si on admet l’idée d’un autre moi en moi, l’identité individuelle est brisée car pour assurer une responsabilité morale ou juridique, il faut nécessairement que ce soit la même personne qui ait agit et qui se repend, s’excuse, se fasse pardonner ou condamner. Dès lors, faire appel aux événements passés qui seraient inscrits dans notre inconscient et qui nous pousseraient à agir contre notre volonté, reviendrait à affirmer que nos actions sont déterminés par une force psychique qui échappe à notre propre contrôle. L’Homme serait une sorte de marionnette du déterminisme psychique qui déciderait les évènements. L’Homme est alors vu comme un être irresponsable et non-maître de ses pensées et actions. En effet, comme C.G. Jung dans l’Homme à la découverte de son âme explique, chaque inconscient individuel n’est que l’effet de l’inconscient collectif qui s’est formé dans les premiers âges de l’humanité. Par exemple, pendant de nombreux siècles, il était impensable de ne pas être en couple avec autre que son sexe opposé car les mœurs sociales, les préjugés et l’originel Adam et Eve en avait décidé ainsi.De ce fait, l’hypothèse d’un inconscient psychique et d’un autre moi en moi amène la possibilité d’agir sans être le réel auteur de l’action, mais seulement un acteur. La liberté de l’Homme est alors remis en question. La mauvaise foi est caractérisée par une volonté d’affirmer un propos que l’on sait faux ou injustifié (et dont nous avons conscience), mais que l’on continue à clamer comme la vérité. Mais comment l’auditeur peut il être sur que son interlocuteur a conscience qu’il dit faut. Si l’Homme n’est plus réel maître de ses actions, il pourait alors utiliser son inconscient psychique comme une excuse fasse aux actions jugées « mauvaises » et affirmer qu’elles ont eu lieu en dépend de sa volonté, c’est à dire qu’elle a été menée avec fermeté et résolution sans que l’auteur soit en accord avec celle-ci. Il ne se considère alors pas comme responsable de cette action. En effet, l’Homme peut se sentir en décalage avec ses actions effectuées et ses pensées, ce qui peut être source d’angoisse car il ne peut pas nier que ce n’était pas physiquement lui. Certains seront alors tentés d’utiliser l’idée de détermination psychique inconscient afin de justifier leurs actions. Par exemple un arachnophobe pourra avoir une réaction excessive, tel que des hurlements, en présence d’une araignée. Il n’aura alors pas choisi réellement de crier, mais c’est son inconscient qui lui a dicté cette action en amenant l’idée de danger à celle d’araignée. Or, selon Sartre, se servir de l’idée de détermination psychique inconsciente pour justifier ses actions est un acte de mauvaise foi car cela revient à nier sa propre liberté afin de trouver des excuses. Selon l’existentialisme, « en l’Homme l’existence précède l’essence », ce qui veut dire que l’Homme est déterminée par ses actions qui le redéfinissent constamment. Il n’y a alors pas de nature humaine définitive, l’Homme est toujours libre et conserve la responsabilité de ses actes. Utiliser l’inconscient psychique serait alors introduire l’idée d’un autre moi en moi qui justifierait sa mauvaise foi. Mais l’hypothèse d’inconscient psychique a été amené afin de soigner les gens en psychiatrie ou les aliénés afin qu’ils puissent trouve leur identité. L’idée d’un moi en moi peut alors déresponsabiliser l’individu en justifiant ses actions par son déterminisme psychique inconscient et ainsi déresponsabiliser l’individu de ses propres actions. Néanmoins, cette contradiction et cette ambivalence permet de mieux comprendre l’individu. De nombreux individus sont atteints de névrose ou de psychose. Les névroses correspondent à des troubles nerveux tel que les phobies ou les manies diverses. Elles ont des causes cérébrales appelé « trouble du psychisme » (Freud) dont les symptômes dérivent de conflits inconscients, mais qui peuvent être soignés. Les psychoses correspondent aux troubles psychiques les plus graves, considérées comme voisine de la folie (schizophrénie, paranoïa, mégalomanie etc). D’après Freud, la frontière entre névrose et psychose provient du fait que dans les psychoses le rapport à la réalité est fragilisé voir brisé. L’hypothèse de l’inconscient psychique pourrait alors permettre la guérison de maladies psychiques chez l’individu. En effet, l’inconscient psychique affirme l’existence d’un état psychique pas encore conscient et également l’existence d’une sorte d’activité psychique sur le corps, qui se traduit sous forme de maladie symptomatique. Ce symptôme est le résultat des compromis entre les désirs contradictoires de l’individu, réalisé par le refoulement inconscient de l’individu. Par exemple, les personnes atteintes d’anorexie et ayant donc une peur exagérée de grossir et se limite donc dans son alimentation, n’est en réalité que l’action de l’inconscient afin de montrer son mal-être qui était refoulé. Pour Freud, l’hypothèse d’un inconscient psychique se révèle légitime et nécessaire dès lors où, lors de la pratique du médecin thérapeute, il réussit à soigner les patients atteints de maladies psychique. L’hypothèse d’un inconscient psychique est alors nécessaire car elle apporte une cohérence dans la compréhension de l’âme humaine (justification théorique) et est légitime car la pratique psychanalytique permet la guérison et la disparition du symptôme, lorsque certains éléments refoulés viennent à la conscience (justification pratique). L’individu est doté d’une conscience et d’un inconscient dont il n’a pas nécessairement connaissance. L’idée d’un moi en moi amènerait alors l’idée de plusieurs conscience ou « personne » en l’individu. Chaque « moi » ayant sa propre identité, l’individu ne peut alors pas être totalement transparent à lui même et n’a pas de libre arbitre, c’est à dire à dire qu’il n’a pas de possibilité de choix sans que ce choix soit déterminé par des causes antérieures. Quand des personnes délibèrent lors d’un problème posé, elles peuvent osciller volontairement entre différentes possibilités, sans être déterminé par quoi que ce soit. Pour Freud, croire à cette transparence totale du sujet envers lui même et penser qu’il n’est influencé par aucune cause extérieure est une « prétention intenable » car, outre les facteurs extérieurs, l’individu est tirailler à son insu entre les différentes pensées présentes dû à son moi qui contrôle les intérêts totaux de la personne, le ça qui contrôle les intérêts pulsionnels et le surmoi pour l’extérieur. Le libre arbitre de l’Homme est alors impossible La connaissance de l’Homme et de son degrès de libre arbitre ne se fait alors plus à travers une explication de manière discursive, c’est à dire en remontant d’un effet à sa cause, mais se fait par un travail d’interprétation, c’est à dire un travail où l’on ne cherche pas la cause d’un effet, mais sa raison. On cherche alors à comprendre et non à expliquer. Si l’on refuse l’idée d’un inconscient psychique, cela reviendrait à s’illusionner sur son propre moi et s’interdire la compréhension totale de ses actes car notre identité est constructive de notre conscience et notre inconscient. Prétendre se connaître ou connaître un sujet est alors une illusion totale car l’individu est hétéronome, c’est à dire qu’il est soumis à des lois dépendant d’une entité extérieure,et est alors en changement constant et influencé, ce qui l’amène à faire des actes manqués, des lapsus ou a refouler certains éléments sans que personne (ni même lui même) en ai conscience. La psychanalyse est une forme précise de traitement de la souffrance psychique et s'appuie sur une méthode qui cherche à traduire la signification des conflits restés inconscients. La psychanalyse représente un ensemble de conceptualisations théoriques basées sur la vie interne inconsciente. Les personnes ayant recours à la psychanalyse ont des conflits psychiques, c’est à dire ses souffrances qui apparaissent lors de sentiment contradictoires, et/ou des complexes, c’est à dire ses sentiments et ses représentations liés de façon inconsciente dans l’esprit de l’individu de manière à former un sorte de nœud psychique. Les complexes se forment généralement suite à des conflits psychiques. La psychanalyse servirait alors au sujet de comprendre ses actes, tenter de guérir ses conflits psychiques et ses complexes et prendre conscience de son inconscient, de son moi en moi. Par exemple, les complexes d’Oedipe et d’Electre, qui touche majoritairement les enfants et évoquant un attachement privilégié du fils à sa mère et de la fille à son père, sont des complexes inconscient issus de la petites enfances où il y a conflit entre l’attachement d’amour et l’interdiction d’inceste. La connaissance et donc la prise de conscience de ce complexe inconscient a pu avoir lieu suite à un échange entre patient et psychanalyste (en l’occurence ici, Freud). La maïeutique, c’est à dire d’après Socrate dans les œuvres de Platon, la mise en forme de nos pensées confuses par le dialogue, a été une des pistes privilégié afin d’arriver à une compréhension de son être. La psychanalyse a alors pour but de prendre conscience de ses désirs pouvant être perçus comme honteux, afin de les réaliser et de mieux se comprendre pour concilier le principe de plaisir avec le principe de liberté. Le fait de prendre conscience de son inconscient permet de se libérer de certains de nos désirs contradictoires. Pour Paul Ricoeur, la psychanalyse est une maïeutique de la liberté, or si nous voulons agir moralement de notre plein grès, notre liberté est nécessaire. Si nous admettons avoir agit inconsciemment, cela démontre qu’un travail psychanalytique du sujet a eu lieu et les choses/actes ont été analysés comme névrotiques. Admettre l’idée de l’inconscient permet alors de réconcilier les différentes instances psychique : le « moi » et l’inconscient et libérer ainsi le patient de son mal-être Ainsi, nous nous étions demandé le rôle de l’inconscient dans nos actions et notre liberté. Nous avons pu voir que l’hypothèse d’un inconscient psychique est différent en nature et non en degrès de la conscience, ce qui implique la reconnaissance d’instances différentes dans un individu, comme si plusieurs moi agissaient en moi et contre moi. l’hypothèse d’inconscient psychique pourrait alors servir d’excuse pour l’Homme lorsqu’il agirait d’après un déterminisme psychique déterminé par un autre moi en moi. Or, avouer que le sujet n’est pas transparent envers lui même permet d’échapper à l’aliénation car l’individu est alors capable de surmonter les actions dictées par son moi intérieur. Reconnaître l’existence d’un inconscient psychique en soit serait donc reconnaître la complexité psychique, non pas pour déresponsabiliser l’homme, mais pour lui redonner sa liberté.
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