Jean Jacques Rousseau / "Julie et la nouvelle Héloïse "
Commentaire de texte : Jean Jacques Rousseau / "Julie et la nouvelle Héloïse ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Andria Van Muylders • 18 Avril 2022 • Commentaire de texte • 934 Mots (4 Pages) • 668 Vues
INTRO
_ JJ Rousseau, dans ce texte extrait du roman « Julie et la nouvelle Héloïse », aborde le thème du bonheur. Le problème posé dans ce texte est : Le bonheur réside-t-il plus dans le désir que dans la possession ? Il affirme que le bonheur réside dans le désir, notion qu’il présente comme positive et qui pourrait rendre heureux.
_ On peut distinguer trois parties dans ce texte, la première où Rousseau nous présente sa thèse : le désir procure plus de bonheur que la possession de l’objet convoité.
_ La deuxième où il étaie sa thèse commençant par une sentence. « malheur à qui… » dans laquelle il dit que l’on est heureux avant d’être heureux, signifiant que le bonheur n’est peut-être pas où l’on croit.
_ La troisième où il met en avant l’imagination comme un moyen de rendre l’objet présent et sensible ; cela lui permet de se faire une illusion plutôt idéaliste de l’objet convoité.
I) DÉSIR
Dans la première partie, les termes « tant que » « on s’attend » « se prolonge » « dure autant » suggèrent que le fait de désirer, même sur la durée, procure une sorte de jouissance portée par l’espoir. Il fait l’éloge du chemin à parcourir, avant d’atteindre l’objet du désir, ce qui peut se substituer au bonheur.
Il nous dit que cet état d’attente qui entraîne de l’inquiétude et de la passion, amène aussi un certain plaisir peut-être plus positif que la réalité.
La deuxième partie commence par une sentence qui oppose le désir au malheur. En affirmant « il perd… tout… », l’auteur renforce la thèse qui souligne l’importance cruciale de désirer pour être heureux, comme si le manque de désir était le néant et donc le malheur. La possession rend moins heureux que l’attente de l’objet.
Le désir nous permet d’imaginer le plaisir, le bonheur que pourrait nous procurer l’objet convoité et lorsque l’on désire quelque chose on est joyeux : le bonheur consiste dans la joie.
Le bonheur n’est pas nécessairement la satisfaction d’un désir puisque lorsque l’on est satisfait de tout, on tombe dans l’ennui car on est déçu de ses satisfactions. Dès qu’un désir est satisfait, il vient d’autres désirs à accomplir. Là est la volonté de vivre. On peut ici citer Schopenhauer, il disait « la vie oscille comme une pendule de la souffrance à l’ennui ».
On souffre lorsque l’on désir car nous ne sommes pas satisfaits, mais dès lors que l’on obtient l’objet on bascule dans l’ennui. On distingue très bien l’image de la pendule passant du désir à l’ennui. L’ennui est source de malheur, là est la raison pour laquelle Rousseau écrit « Malheur… ». La citation de Schopenhauer nous aide beaucoup à comprendre le point de vue de l’auteur de ce texte et de la thèse qu’il met en avant.
Lorsque l’auteur écrit « on n’est heureux… » il veut dire que le bonheur se trouve dans la quête de recherche de satisfaction. Au vers 10, après son argument sur l’imagination, à l’aide du connecteur logique « mais » il explique que tout le prestige qu’avait l’objet, lorsqu’il n’était qu’une illusion, disparait dès lors que l’on le possède. Nous ne sommes plus à la recherche de satisfaire un
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