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Fiche sur Baudelaire

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Par   •  27 Décembre 2020  •  Dissertation  •  2 114 Mots (9 Pages)  •  926 Vues

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FICHE Oral Bac – Stendhal – Le Rouge et le Noir (1830) – T1

Nom – Prénom

Noms de plume

Naissance-Mort

Charles Baudelaire
Baudelaire

9 avril 1821-31 août 1867 (46 ans)

Courte biographie :

Poète français (Paris 9 avril 1821-31 août 1867). Poète maudit ou poète méconnu dans la France de Napoléon III et la Belgique de Léopold Ier, Charles Baudelaire n’a publié que deux volumes de son vivant, les Fleurs du mal et les Paradis artificiels. Il n’en est pas moins la figure centrale du grand tournant littéraire de la décennie 1850-1860, admiré d’emblée par Rimbaud, Verlaine et Mallarmé. Sa lucidité, son intelligence critique et son sens infaillible du beau – qui lui fera reconnaître Delacroix et Wagner et se reconnaître en eux – expliquent sa conscience déchirée entre les aspirations de sa sensibilité et le monde de son temps. Déchirement sur fond d’incompréhension familiale, de déboires sentimentaux, de crainte perpétuelle des créanciers et de délabrement de sa santé. Héritier de la grande tradition classique et de l’esthétique formaliste, romantique en proie au « spleen » et au « mal du siècle » de toute une génération, il inaugure la modernité poétique : son pari sur l’absolu et la toute-puissance de la poésie, « magie suggestive contenant à la fois l’objet et le sujet, le monde extérieur à l’artiste et l’artiste lui-même », fait de Baudelaire un précurseur du symbolisme des années 1870, du surréalisme de 1920 et de toute la poésie du XXe siècle.

Œuvres principales :

  • La Fanfarlo (1847), nouvelle.
  • Du vin et du haschisch (1851).
  • Fusées (1851), journal intime  ;
  • L’Art romantique (1852)
  • Morale du joujou (1853, réécrit en 1869)  
  • Les Fleurs du mal (1857)  
  • Le Poème du haschisch (1858) 
  • Salon de 1859 (1859) 
  • Les Paradis artificiels (1860)  
  • La Chevelure (1861)  
  • Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains (1861)  
  • Richard Wagner et Tannhäuser à Paris (1861)  
  • Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1869), poème en prose (posthume)  
  • Le Peintre de la vie moderne(1863)  
  • L’œuvre et la vie d’Eugène Delacroix (1863)  
  • Mon cœur mis à nu (1864), journal intime  
  • Curiosités esthétiques (1868)  
  • Lettres  ;
  • L’Art romantique (1869)  
  • Journaux intimes (1851-1862)  
  • Pauvre Belgique (inachevé)

Contexte historique contemporain

1774-1792 : Règne de Louis XVI (guillotiné en janvier 1793)

1792-1799 : 1e République française :
- La Convention de 1792 à 1795
- Le Directoire de 1795 à 1799

1799 -1804 : Le Consulat  🡪 Napoléon Bonaparte, 1er Consul (après coup d’état du
               « 18 Brumaire An VIII » = 9 Nov. 1799)

1804-1815 : Empereur Napoléon 1er (1er Empire)
1815 : Défaite de Waterloo
🡪 abdication de Napoléon Ier  🡪 exil sur l’Ile de
Ste Hélène – décès en 1821

1815-1830 : La Restauration : Louis XVIII (1815-1824) puis Charles X (1824-1830)

1830-1848 : la Monarchie de Juillet avec Louis-Philippe 1er (1773-1850) roi des
                      Français (et non roi de France)

1848-1852 : Révolution qui abolit la royauté et établit la 2ème République
                     
🡪 Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République

1851 :  Coup d’état de L-N Bonaparte 🡪 Rétablissement de l’Empire

1852-1870 : Empereur Napoléon III (2ème Empire)

Contexte littéraire contemporain

Le XIXe siècle, c'est aussi la naissance de quatre grands mouvements : le romantisme, le réalisme, le naturalisme et le symbolisme.

            Le romantisme domine surtout dans la première moitié du siècle, il est identifié au "mal du siècle". Goethe dit : "le classicisme c'est la santé, le romantisme c'est la maladie".

            Ce vaste courant va engendrer un renouvellement des grands genres.

            D'abord enraciné dans les écrits autobiographiques, le roman personnel et le théâtre du drame, il trouve rapidement dans le poème lyrique et élégiaque la forme par excellence d'expression des thèmes réactualisés : la fuite du temps, l’amour de la nature, l’inquiétude passionnelle ou religieuse.

            Toutefois, dès les années 1830, sous le Second Empire, en réaction contre les excès du lyrisme ou du "culte du moi", le romantisme cède la place au réalisme.

            Encouragés et parfois fascinés par de grandes théories comme celle du positivisme, l'art en général et la littérature en particulier entre dans l'âge de la représentation réaliste. Si le réalisme n'est pas sans conséquence sur la poésie (mouvement parnassien) et le théâtre (comédie de mœurs), c'est dans le roman qu'elle donne la pleine mesure de ses effets. De génération en génération, le réalisme évolue : le réalisme d'observation psychologique et sociale chez Stendhal et Balzac, le réalisme documentaire chez Flaubert et le réalisme expérimental de Zola et des naturalistes, fécondé par les grands mythes, comme ceux de l'argent ou de la machine dont est porteuse la modernité du XIXe siècle. 

            C'est d'ailleurs en considération de cette modernité décrite comme une chance et une fatalité par les écrivains Baudelaire et Rimbaud, que dans le dernier tiers du siècle apparaît une autre réaction contre les risques que font courir les puissances scientifiques et technologiques. Une réaction principalement présente dans les œuvres des poètes dits symbolistes dont Verlaine et Mallarmé. Cette réaction témoigne de la nécessité de remettre en cause le réel autant que de se laisser fasciner par lui. Elle exige de se laisser glisser dans ses failles à la découverte d'un ailleurs imaginaire ou idéal. A partir de 1880 le mot de décadence, désigne le mouvement d'exaspération d'un certain nombre d'angoisses individuelles et collectives que les dernières créations théâtrales du siècle vont léguer en héritage au 20e siècle. 

            Le XIXe siècle est le siècle où les savants, les artistes et les intellectuels vont porter la recherche technologique, la recherche scientifique, la recherche artistique, la recherche des idées à un niveau jamais atteint auparavant.

Siècle :
Mouvt littéraire :

XIXème siècle  
SYMBOLISME pendant la période du Romantisme
🡪 1e moitié du XIXème siècle

Titre de l’œuvre :
Date publication :

Les Fleurs du Mal
1857

Genre littéraire :

Poésie

Thème et Sujet :

Le recueil est divisé en cinq parties :
- Spleen et Idéal

- Le vin

- Les Fleurs du mal

- Révolte

- La Mort

Extrait :

Quatrième poème du recueil Les Fleurs du mal publié en 1857. Situé dans la section "Spleen et Idéal".

Type de texte :

Poésie - Sonnet

But/Visée de l’auteur :

Alchimie poétique ; Alchimie, qui transforme en beauté ce qui est trivial, la laideur, voire ce qui est abject.
Les alchimistes et les poètes proclament leur propre identité.

Poésie = création, plus ou moins semblable à Dieu, puisque le poète crée un monde comme Dieu l’a créé.

Registres littéraires :

Symboliste

Introduction :
1) Présentation

Le titre « Correspondances » : nous introduit dans un monde de ressemblances, de similitudes et d’analogies. Retenez, d’ores et déjà, que la comparaison, la métaphore et la synesthésie seront, dans ce sonnet, des figures essentielles et récurrentes puisqu’elles révèlent ces « correspondances ».

 

2) Problématiques possibles :

Comment ce sonnet expose la théorie de l’esthétique des Fleurs du mal ?

3) Axes de lecture = Plan :

I) Le Temple

II) Correspondances

COMMENTAIRE

I) Le Temple

a- métaphore du temple :

- définition du poème, annonce du thème « la nature est un temple » (v.1)

- absence de terme de comparaison = hypothèse d’une réalité, secrète, sacrée, religieuse. (présence du sacré dans la poétique baudelairienne « Harmonie du soir »)

-Analogie (Ressemblance entre deux ou plusieurs objets de pensée essentiellement différents) ; évocation de l’ « encens » derniers vers et au vers 1 « piliers » qui unit la terre et le ciel, le visible et l’invisible, la matière et l’esprit.

-rapprochement entre « arbres » et « piliers » = métaphore ; liaison entre la nature qui est un temple.

b- importance du mot « symboles » (v.3) :

-explique la portée symboliste du poème

-délivre des messages = « de confuses paroles » (v.2) (étymologie (origine du mot) entre symbole et parole (parabola)). Message qui apporte la connaissance et lie, chez Baudelaire, la poésie et la connaissance.

-périphrase « laisser sortir » = idée d’un « secret » échappée accompagnée de l’adverbe « parfois » qui sous-entends le caractère aléatoire du message.

-Allitération en [ss/z] et [f] sur le plan sonore qui donne à entendre ces paroles.

c- nature dotée d’une « âme » :

- oxymore « vivants piliers » (v.1) qui allie l’inerte et le mobile

- image d’une nature qui « observe » (v.4)et qui lance des « regards » (v.4)

- « Nature » (v.1) dotée d’une majuscule opposée à l’ « homme » (v.3) doté d’une minuscule. L’homme est l’ « objet » des regards.

- Cette nature émet des messages, c’est l’homme qui ne fait que passer. L’homme est le lecteur et non l’auteur : il reçoit les messages.

- Comme avec V. Hugo Les Contemplations, Baudelaire fait du poète celui qui décrypte le monde. On souligne l’adjectif « confuses » au vers 2 qui montre un message à « décrypter ».

II) Correspondances

a- correspondances au vers 1 entre la « Nature » (a) qui est foisonnante, désordonnée et « temple » (b) qui est une construction ordonnée, passage du désordre à l’ordre. (a) vivant =/= (b) pilier.

-symboles et correspondances unissent différents ordres du monde : « ténébreuse unité » (v.6) ; caractère oxymorique = « unité » simplifie tandis que l’adjectif « ténébreuse » complexifie.

- les verbes « se confondent » et « se répondent » aux vers 5 et 8 se font écho en une rime riche qui exprime cette idée de la complexité qui se résorbe en « structure ».

- L’unité est « montrée » dans le sonnet dès le vers 8 : « Les parfums , les couleurs et les sons se répondent ».

- vers 5 résonne comme une maxime, qui a une valeur générale et affirme une réalité.

- Sur le plan sonore, cette unité est renforcée par l’assonance en [on].

-Le deuxième quatrain et, notamment, le vers 8 définissent une correspondance horizontale.

-Le premier quatrain ainsi que le deuxième tercet définissent en revanche la correspondance verticale.

b- structure du monde et du poème :

- conjonction « comme » : six occurrences qui rythment le poème.

- premier tercet livre des synesthésies : le vers 9 développe en illustrant le principe : union de sensations de différents ordres.

- Le parfum est successivement comparé au tactile « chairs d’enfants », au sonore « doux comme des hautbois », au visuel « verts comme des prairies ».

- Les contradictions se trouvent résolues, les contraires « reliés » entre eux : voir au vers 6 l’alliance des contraires : « Vaste comme la nuit et comme la clarté ».

c- métaphore et comparaison :

- « instrument » verbal qui va dévoiler les correspondances ; caractère insolite (des siècles de tradition littéraire ont défini la comparaison et la métaphore comme reposant sur une analogie de formes ou une ressemblance : la terre ressemble à une orange.

- La comparaison évoque la pureté et la fragilité, le comparé est sensible ainsi que le comparant et pourtant l’image trouve son sens dans le « moral » et le « spirituel ».

- la seconde comparaison, au vers suivant allie non un son, mais un instrument de musique, au parfum : souligner ce choix insistant de Baudelaire d’un comparant « matériel », physique, sensible

Conclusion :

Conclusion : La correspondance est une analogie Elle relie le monde visible au monde invisible : ce monde, ou cette Nature, ont dès lors un caractère religieux : le poète en décrypte alors les signes. A ce titre, dans ce monde tissé de relations, « en réseau », la métaphore, la comparaison et la synesthésie constituent l’instrument poétique fondamental de cette poétique. La vision symbolique relie le visible à l’invisible, le sensible à l’intelligible : le titre Les Fleurs du mal explicite cette « dialectique » au cœur de la poétique baudelairienne et, notamment, de « Correspondances » : le mouvement même du poète à l’œuvre semble aller du visible à l’idée, puis à nouveau, de l’idée au visible, métamorphosé, en quelque sorte « rédimé », par le chant poétique.

Adaptation du roman:

De 1861 à 1868, l'ouvrage est réédité dans trois versions successives, enrichies de nouveaux poèmes ; les pièces interdites paraissent en Belgique. La réhabilitation n'interviendra que près d'un siècle plus tard, en mai 1949.

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