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Faut-il se méfier de ses désirs ?

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Par   •  24 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 028 Mots (5 Pages)  •  402 Vues

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Ménager-Martigny [pic 1]

Raphaël

1B

Français-étude linéaire du discours de Victor Hugo sur la misère 

        Victor Hugo, né au XIXème siècle , se voit participer aux conflits politiques et sociaux de son époque. Dramaturge, poète, romancier, orateur, homme politique,…, il est élu député depuis le 4juin 1848, et est chargé de réfréner les émeutes ouvrières. Il prend alors conscience du rôle essentiel qui lui est attribué et réalise que la souffrance et la misère du peuple doivent être abolies. Il prononce alors un discours sur la misère à l’Assemblée Nationale le 9 juillet 1849. On cherche à expliquer comment Victor Hugo lutte contre la misère dans la société de son époque. On peut donc délimiter cet extrait du discours en trois mouvements. Dans un premier temps, Victor Hugo cherche à attirer l’attention de l’auditoire, à l’accrocher. Dans une seconde partie, il expose les faits et établi ses arguments. Enfin, il conclut son discours dans une dernière partie.


        Victor Hugo attire l’attention sur lui, il cherche à accrocher le public sur la cause contre laquelle il lutte :

1er mvmt : voulez vous anaphore rhétorique (l.7 à 9)


        
Victor Hugo décrit précisément sa vision de la société de l’époque, avec des faits réels. Tout d’abord, il parle à la manière d'un journaliste : "Il y a dans Paris" (l.11) et plus loin "Voilà un fait" (l.17) ce qui concrétise la situation et participe à l'accroche du public.Il décrit son regard de façon de plus en plus précise : "Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris, (...) Il y a des rues, des maisons, des cloaques" (l.11-12). L'auditeur peut donc se faire une vision de plus en plus précise de la situation.De plus, les gradations : "des rues, des maisons, des cloaques" (l.12) et "n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtements" (l.13-14) montre que leur conditions de vie se dégradent petit à petit, jusqu'à devenir invivables. Quand il décrit la misère, il essaie d'être le plus précis possible, il emploie alors de nombreux adjectifs et compléments du nom : "monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes" (l.14-15). Cette phrase, à travers les nombreuses expansions du nom, montre à quel point Victor Hugo est critique face à la misère, cause qu'il défend avec hargne. En effet, il utilise le champ lexical de la saleté, de la souillure : "monceaux infects", "fermentation", "fange", "fumier", "créatures" (l.14-15) et plus loin : "immondes", "pestilentiels", "charniers" (l.23). Ce champ lexical provoque la pitié et la terreur dans l'auditoire. Ces adjectifs peuvent également rentrer dans le champ lexical de la mort, cela créé donc une sorte de frontière entre la vie et la mort pour les gens en situation de misère. De même, ces gens sont comparés à des cadavres précaires : "des créatures s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver" (l.15-16),  "une mère et ses quatres enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon" (l.22-23)ce qui suscite une nouvelle fois la pitié de l'auditoire. Victor Hugo utilise une nouvelle fois l'anaphore de "voulez-vous" (l.17 et 21) pour faire un discours réthorique. De plus, il utilise des compléments circonstanciels de temps : "Ces jours-ci" (l.17) et "Le mois passé" (l.21) pour ancrer la situation dans une réalité proche. La proposition : "la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles" (l.18) rompt en quelque sorte les barrières entre les diverses classes sociales et montre que cette misère peut toucher n'importe qui, même un riche homme d'affaires peut tomber dedans. La misère est également présentée comme une force contre laquelle on ne peut lutter : " un malheureux homme de lettres (...) un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre", ce chiasme renforce ainsi le registre tragique. Enfin, il évoque la misère à travers la maladie : "choléra" (l.22) ce qui montre implicitement qu'elle est guérissable, que cette situation peut changer. C’est d’ailleurs ce qu’il résume dans la péroraison.

        
Le paragraphe conclusif, qui résume tout les arguments de Victor Hugo. Premièrement, il commence par une interjection "Eh bien" (l.24) et est rythmé par l'anaphore de : "je dis que" (l.24 et 26). On observe l'anaphore de : " toute sa..." et "toute son..." (l.25) qui énumère les qualités que la société doit utiliser pour vaincre la misère  : "force", "sollicitude", "intelligence", "volonté" (l.25). Cette anaphore et le champ lexical des qualités participent à la conclusion du discours et à le rendre convainquant. Pour Victor Hugo, la misère n'est pas simplement un concept, c'est une réalité : "de telles choses", "de tels faits" (l.26) ainsi, il renforce sa crédibilité en montrant que la misère est réelle. Il se sent largement concerné par cette cause "je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire" (l.27), il pense fortement que cette société doit changer, ce qui en fait une polémique. On repère l'hyperbole " ne sont pas seulement des torts (...), ce sont des crimes envers Dieu ! " (l.28) qui insiste sur le fait que la société à commis des erreurs telles, qu'elles doivent être réparées au plus vite. Finalement, la dernière phrase constitue une conclusion finale accusatrice envers la société de l'époque : " Vous n'avez rien fait,  j'insiste sur ce point" (l.29). En effet Victor Hugo insiste sur le fait que la morale injuste de la société doit être changé : "l'ordre moral consolidé" (l.30). Cette péroraison de Victor Hugo est accusatrice et réaliste, il souhaite que la société de son époque change au plus vite.

Conclusion

Ce discours est construit de manière rhétorique, il incite ainsi à changer cette société inégale et injuste et à changer la morale de la société. De plus, on constate bien que ce discours est polémique, à travers le ton accusateur du discours et les nombreuses figures de style que Victor Hugo emploie.
Cette vision de la société sera plus tard reprise par Émile Zola dans Germinal.

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