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Explication de texte philosophie

Dissertation : Explication de texte philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2019  •  Dissertation  •  2 558 Mots (11 Pages)  •  762 Vues

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1)         Dans ce texte extrait des problèmes de philosophies, chapitres XV, l’auteur Bertrand RUSSEL  aborde le thème de la valeur de la philosophie. Il énonce la thèse selon laquelle « quelle serait la valeur de la philosophie, ligne 1 à 2 : c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. Ceci signifie que d’après l’auteur les valeurs de la philosophie seraient reliées à l’incertitude, quand on doute, quand on n’a aucune réponse à nos questions, quand on est perdu, quand on n’est pas solide sur ce que l’on pense, quand on n’est pas certain. Or ce qui compte, ce qui a de l’importance, c’est ce qui nous guide, ce qui nous apporte des réponses à nos questions, ce qui a une identité, ce qui est réel, ce qui est solide, ce qui nous rassure, ce qui est certain. Le but de la thèse de l’auteur qui est donc contraire à ce que l’on pense en général est de nous montrer que l’incertitude est une bonne chose. C’est pourquoi l’on peut poser la question suivante au texte : Comment l’auteur peut-il affirmer que la valeur de la philosophie est l’incertitude, alors que d’ordinaire on n’attribue aucune importance à l’incertitude ? En quoi douter pourrait être une expérience positive alors que d’ordinaire on apprécie être assuré ?

Pour résoudre ce paradoxe, l’auteur développe une argumentation en deux étapes : dans un premier temps, des lignes 1 à 7, l’auteur énonce sa thèse avec la description de la vie certaine qui est une vie de prisonnier, une mauvaise vie, une vie triste. C’est pourquoi dans un second et dernier temps qui s’étend des lignes 7 à 16, l’auteur nous explique et nous décrit ce qu’est la vie incertaine, c’est une vie de liberté, c’est une libération, donc une vie bonne et heureuse.

2)         La phrase que nous avons à expliquer ce situe de la ligne 4 à 6. Nous nous trouvons dans la première partie de l’argumentation dans laquelle l’auteur énonce son point de vue sur la thèse énoncée, comme quoi la certitude, est une idée négative. Dans cette partie, l’auteur a d’abord présenté sa thèse, puis son explication comme quoi la certitude serait une prison de l’esprit, pour les préjugés, les croyances du pays, du temps, et les convictions. Ce qui nous amène à la phrase « tout dans le monde lui paraît aller de soi, tant les choses sont pour lui comme ceci et pas autrement, tant son horizon est limité ». Par ces termes, l’auteur veut dire ici que les choses du monde lui semble normales, naturelles, logiques, évidentes , parce qu’il a une unique explication, non discutable, il a donc l‘esprit fermé et borné. Ici, il faut donc mettre en lumière les éléments suivants : premièrement on s’en tient aux évidences, « évident » mot qui vient du latin : voir. Par exemple il est évident tel que le nez au milieu de la figure. La formulation, « on s’en tient » signifie que l’on ne va pas chercher plus loin que ce que l’on a l’habitude de voir ou de ce que l’on connaît.  Ensuite il a une unique explication, un éclaircissement exclusif, mis à part. « Unique » qui veut dire : qui est seul, qui répond seul à sa désignation et forme une unité. « Explication » qui signifie : qui est un développement destiné à éclaircir le sens de quelque chose. Non discutable qui s’en tient donc à une seul et même chose. Puis il nous dit dans cette phrase , « tant son horizon est limité » la personne ayant une vie certaine a donc un esprit fermé et borné, qui définit un esprit dont les capacités intellectuelles sont limitées. Donc être certain c’est être « bête et méchant » ainsi la certitude est une chose négative. Nous pouvons illustrer l’énoncé de l’auteur par l’exemple suivant : je vois que le soleil tourne autour de nous donc il est évident qu’il tourne autour de la terre. Ainsi, il est donc clair, l’auteur nous montre bien que lorsque l’on est certain, notre esprit est négatif. L’auteur commence par défaire nos croyances pour nous affirmer la vérité de sa thèse.

L’expression que nous avons à expliquer à présent se trouve à la ligne 12. Nous nous trouvons dans la seconde partie de l’argumentation dans laquelle l’auteur explique que l’incertitude est une bonne chose car elle libère. Dans cette partie, l’auteur nous a d’abord montré que les choses, les actions et les problèmes de tous les jours restent sans aucune solution, et nous démontre que la philosophie ne nous donne pas la véritable solution aux doutes mais suggère des possibilités et élargit notre manière de pensée. Ce qui nous amène à l’expression suivante : « la tyrannie de l’habitude ». Par ces termes, l’auteur veut dire que nous sommes privés de notre liberté par nos habitudes, que le tyran dans cette phrase, ce sont les habitudes. La tyrannie peut être bénéfique, dans certaines cités comme par exemple en Grèce, la tyrannie était bonne, mais ici la tyrannie est vue comme péjorative. Ici il faut mettre en lumière les éléments suivants : l’habitude est définie par la répétition d’une action à intervalles réguliers, et la tyrannie, de la même famille grammaticale du mot tyran, signifie quelqu’un ou quelque chose qui nous prive de notre liberté. En quoi une habitude peut-elle tyranniser ? Sachant qu’une habitude c’est une action que nous choisissons personnellement d’en faire un automatisme, le mot habitude lié à la tyrannie, crée ici une action libre privée de liberté, une action volontaire que l’on fait donc contre notre gré, une pratique devient une théorie. L’expression « tyrannie de l’habitude » nous amène à comprendre que nous ne sommes plus maitre du choix de l’habitude, que nous en sommes prisonniers.  Nous pouvons donc illustrer l’énoncé par l’exemple suivant : la procrastination, le fait de remettre ce qu’on doit faire toujours au lendemain. Ou même arriver constamment en retard. Ainsi, l’auteur nous montre bien ici qu’une habitude est une action négative car elle nous prive d’un questionnement en plus.

La formule que nous avons à expliquer se situe à la ligne 14. Nous nous trouvons dans la seconde partie de l’argumentation dans laquelle l’auteur explique que l’incertitude est une bonne chose car elle libère. Dans cette partie, l’auteur nous a d’abord montré que les choses, les actions et les problèmes de tous les jours restent sans aucune solution, et nous démontre que la philosophie ne nous donne pas la véritable solution aux doutes mais au moins suggère des possibilités et élargit notre manière de penser. Ce qui nous amène à l’expression suivante : « dogmatisme arrogant ». Par ces termes, l’auteur veut dire que c’est une façon de penser qui écrase et se fait sentir au dessus des autres : un dogmatisme méprisant. Ici on doit mettre en lumière les éléments suivants : le terme « dogmatisme » est issu de la même famille grammaticale que le mot « dogme » qui signifie un principe fondamental dans une doctrine qui ne peut pas être remis en question. Le mot « dogmatisme », lui est défini par une façon de penser qui ne supporte pas la critique, le doute, ou encore la remise en question. Un dogmatisme est une affirmation certaine, c’est un terme péjoratif. C’est le contraire d’une critique ou d’un doute. « Arrogant » est un adjectif que l’on attribue le plus souvent à une personne, qui se sent au dessus des autres, qui est écrasante, ou encore qui ressent du mépris à l’égard des autres. Ici, nous pouvons donc faire un lien entre l’absence de doute et attitude moralement douteuse de l’arrogance. Pourquoi ne pas douter me rend méprisant ? Nous pouvons illustrer ici le dogmatisme arrogant par les sophistes car dans l’enquête de Socrate quand il interroge les personnes qu’il considère comme les plus sages, il va voir les hommes politiques, les sophistes, ils paraissent sage, mais ne le sont pas réellement. Ils savent parler mais pas nécessairement pour dire le vrai car ils sont dans l’illusion et restent dans leur certitude. Ainsi, il est donc clair que RUSSEL nous montre bien dans cette seconde partie que de ne pas supporter la remise en question et de rester dans la certitude est une manière de penser arrogante.

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