Explication de texte PASCAL Pensées, Brunschvicg 172 / Lafuma 47
Synthèse : Explication de texte PASCAL Pensées, Brunschvicg 172 / Lafuma 47. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mherpin • 29 Avril 2021 • Synthèse • 639 Mots (3 Pages) • 3 978 Vues
Margaux Herpin
Explication de texte PASCAL
Pensées, Brunschvicg 172 / Lafuma 47
Dans le texte de Pascal, tiré des Pensées, il est traité de la question du temps et notamment du présent, en rapport avec notre comportement face à lui et l’impact de ce comportement sur l’existence humaine. Par « présent » nous pouvons comprendre cela comme une notion du temps en cours, actuel. Par « temps » nous pouvons comprendre cela comme l’ordre des successions possibles, c’est-à-dire passé, présent et futur et comme un milieu dans lequel se déroulent les événements.
Dans ce texte où il est traité la question du temps en rapport avec l’homme on peut observer l’entrée en matière très directe de Pascal, où dès la première phrase « Nous ne tenons jamais au temps présent » il nous livre sa thèse : nous fuyons le présent pour nous réfugié dans le passé (moment temporel révolu, antérieur au présent) ou le futur (moment temporel à venir, postérieur au présent). Pascal constate le rapport de l’homme au temps jusqu’à la ligne 4 « … qui subsiste ». Ainsi, pour lui, nous ne vivions pas pleinement le moment présent puisque soit « nous anticipons l’avenir » soit nous « nous rappelons le passé ». Il explique cela dans son premier argument « nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours » mais quand nous n’essayons pas de hâter le futur, nous nous tournons vers le passé « nous rappelons le passé pour l’arrêter comme trop prompt ». Ainsi, Pascal nous amène à penser que nous voudrions avoir un pouvoir sur le temps, ce qui n’est pas possible pour le passé car il est révolu mais nous pourrions contrôler notre futur en travaillant notre présent. Mais cela est impossible également car Pascal dit « nous ne tenons jamais au temps présent ». Il énonce ensuite son deuxième argument de la ligne 4 « C’est que le présent... » à la ligne 7 « … aucune assurance d’arriver ». Ici, Pascal expose les problèmes du présent. C’est comme une justification de son premier argument. Il dit que « le présent d’ordinaire nous blesse » et qu’il est difficile « parce qu’il nous afflige ». Et même s’il nous satisfait car « il nous est agréable » il nous déçoit car notre incapacité à arrêter le temps et ainsi profiter plus longtemps de ce moment présent agréable ne nous satisfait pas non plus. Ainsi le présent ne nous satisfait jamais, qu’il soit agréable ou désagréable. A la ligne 9 « Que chacun examine ses pensées... » jusqu’à la ligne 11 « … l’avenir », Pascal nous donne un exemple : il dit que nous ne pensons jamais au présent, nous pensons soit au futur, soit au passé. Et que si nous pensons au présent c’est au service de l’avenir. Ainsi, ici, il montre qu’un certain comportement que nous adoptons par rapport au temps a un impact sur le comportement de l’existence humaine. Les dernières lignes de ce texte sont la conclusion : « le présent n’est jamais notre fin » : il dit que nous ne faisons pas du présent le but de notre existence mais que, comme le passé, c’est seulement les moyens pour arriver vers un futur, qui lui seul est notre fin, où nous « espérons de vivre » et « être heureux » mais que c’est le fait d’espérer qui nous rend incapable de l’être. Ainsi, notre esprit tend vers le bonheur, qui d’après nous se situe dans le futur, mais que nous n’atteindrons jamais vu que nous ne vivons pas le moment présent. Donc Pascal suppose que le bonheur serait dans le présent, mais comme nous sommes incapable de vivre dans le présent, nous n’atteindrons jamais le bonheur. Ainsi, notre comportement face au temps a comme conséquence l’impossibilité d’atteindre le bonheur.
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