Euthanasie et suicide assisté

Arguments contre l’euthanasie et le suicide assisté

Avant de commencer à exercer, chaque médecin doit prononcer le Serment d’Hippocrate qui est je cite : « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément ». Bien que ce serment soit sans valeur juridique, il a une symbolique forte. Alors si l’euthanasie est le fait de donner délibérément la mort au patient, n’est-ce pas contraire au Serment d’Hippocrate ?

L’euthanasie suscite ainsi une opposition forte de la part de certains médecins qui rapprochent l’euthanasie de l’assassinat.

De plus, l’euthanasie  peut paraitre comme une facilité. Aux Pays-Bas, où l’euthanasie est légale depuis plus de 15 ans « l’euthanasie apparaît de plus en plus comme un substitut à la mort naturelle, comme une solution plus facile qui séduit de plus en plus de patients qui ont peur de la mort et qui, de plus en plus souvent, ne sont pas en fin de vie.

Au Canada, où l’euthanasie est légalisée, les médecins sont confrontés aux demandes des patients atteints d’handicaps lourds ou de maladies chroniques. L’euthanasie devient alors une issue thérapeutique vers laquelle des personnes se tourneront pour soulager leurs souffrances, alors qu’il y a beaucoup d’autres options.

Des alternatives existent pour soulager les douleurs physiques et les autre symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance physique, sociale et spirituelle des patients atteints d’une maladie grave, évolutive ou terminale sans tout de même leur donner la mort. C’est l’objectif des soins palliatifs. Ils visent donc à atténuer et si possible, faire disparaître, la douleur physique, l’angoisse ainsi que l’inconfort du patient en phase terminale.

Enfin, cette décriminalisation engendrerait selon certaines associations de lutte contre l’euthanasie « des pressions sur les personnes atteintes de maladies chroniques et de handicaps sévères », qui finiront par avoir le sentiment d’être « un fardeau » pour la société et considérer l’euthanasie comme une issue fortement envisageable.

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