Dissertation croire

« Être barbare, c'est se croire civiliser, rejeter les autres dans le néant. Alors qu'être civilisé, c'est se savoir barbare, connaître la fragilité des barrières qui nous séparent de notre propre ignominie et que le même monde porte en lui la possibilité de l'infamie et du sublime. » C’est ce qui définie l’opposition entre croyance et savoir selon Pascal Bruckner. Ainsi la croyance semble être la croyance du savoir, mais ce n’est qu’une illusion car on ne sait pas, tandis  que le savoir repose sur des certitudes et une vision plus globale incluant la raison scientifique. On définit  communément la croyance  comme le fait de croire, c'est-à-dire de tenir quelque chose pour véritable ou réelle, d'être persuadé ou intimement convaincu qu'elle est vraie ou qu'elle existe. Le savoir quant à lui se définit par la capacité à connaître et être capable de communiquer  cette connaissance intellectuelle à d'autres esprits : être capable de pénétrer et de comprendre. C'est donc l'opposé de croire. Ainsi nous pouvons ainsi nous demander s’il est possible de croire et savoir une même chose. Pour cela, nous verrons dans un premier temps que l’accord de la foi et de la raison repose sur une distinction et une hiérarchie, toutefois dans un deuxième temps nous observerons qu’il faut distinguer la pensée de la croyance. Pour finir nous verrons que même la science comporte une croyance

Premièrement, nous pouvons voir qu’il existe un certain accord entre foi et raison. En effet, à première vue, il semble qu’il est possible  de croire et savoir à la fois, toutefois, on peut voir que le christianisme semble opposer la foi à la simple raison. Ainsi, on ne peut penser d’accord véritable entre foi et raison si elles tiennent un discours contradictoire sur un même objet comme pour le fait que la théorie que la Terre soit plate, défendu par le Vatican s’oppose à la théorie d’Aristote qui affirme que la terre est ronde.

Il conviendra alors pour trouver cet accord de distinguer des niveaux de vérité différents auxquels on accède tantôt par la raison, tantôts par la foi. Ainsi dans la Somme théologique, Saint Thomas d’Aquin estime que la croyance et la connaissance proviennent toutes les deux de Dieu ce qui empêche cette opposition. En effet, dans ce texte, il entreprend d’accorder la vérité démontrée avec la foi chrétienne. Toutefois cet accord n’est possible que si on distingue préalablement les voies d’accès aux différentes vérités. On observe alors que Thomas d’Aquin considère que certaines vérités théologiques ne sont accessibles que par la foi, d’autres par la foi et la raison. Ainsi il est tout à fait légitime de croire. De plus nous pouvons prouver que Dieu « est un, et d’autre du même ordre » de manière objective c’est à dire en utilisant la raison. Ainsi nous avons vu que la foi et la raison peuvent s’accorder, cependant il faut ces deux termes car penser n’est pas croire.

Deuxièmement, nous pouvons voir qu’il faut distinguer la pensée et la croyance. En effet, la raison scientifique peut ruiner la croyance. Ainsi, les premiers à pointer les défauts de la croyance sont  les esprits des Lumières. La croyance religieuse correspond donc à un obstacle au savoir, une faiblesse, un manque de connaissance. Comme le prouve Diderot avec l’invention de l’Encyclopédie. Ainsi, il cherche à faire de l’encyclopédie un ouvrage un outil de diffusions des savoirs. Il serait alors nécessaire de faire attention à tous les détails, et le lire attentivement. Le but étant de balayer  toute croyance supérieure par la raison scientifique.

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