Devoir et liberté: principes incompatibles? Introduction

Au sens courant, le verbe devoir renvoie aussi bien à la nécessité qu'à l'obligation. Pourtant, lorsque l'on parle du devoir, par exemple dans le cas des droits et devoirs du citoyen, la notion de devoir renvoie à une obligation de type moral. Le devoir peut donc être perçu en un commandement de nature morale, que l'on peut suivre ou ne pas suivre, et dont le respect concerne avant tout notre conscience. Il est de notre devoir d'aller voter, il est de notre devoir d'aider notre prochain. Son accomplissement est libre : il relève de la volonté de l'individu.

La liberté est une notion qui se définit comme l’absence de contrainte, comme l’état de celui qui fait ce qu’il veut. l'expérience de la liberté est celle de l'absence de contrainte à la réalisation d'une action. Ainsi, être libre signifie ne pas être soumis à une volonté autre, ni à une contrainte extérieure. La liberté individuelle peut donc être définie comme la possibilité de faire tout ce qu'on a la puissance physique et mentale de faire.

Dès lors, on voit mal comment une obligation et l’absence de contrainte pourraient être compatibles. En effet, n’est-ce pas, dans un sens, le but du devoir que de contenir les libertés ?

Mais alors, le devoir et la liberté sont-ils des principes incompatibles? Cela revient à se demander: le devoir entre-t-il nécessairement en conflit avec la liberté? Exclut-il forcément la liberté ?  Cela signifierait que là où il y a devoir, il ne peut y avoir de quelconque liberté, et réciproquement.

Or, une telle discernation est-elle légitime ? Ne peut-on pas, à travers une redéfinition des deux concepts, les faire coexister, voire mettre à jour leur interdépendance ?

C’est pourquoi nous nous demanderons si nous pouvons opposer le devoir à la liberté.

Mais, le devoir peut être au contraire une obligation relative et conditionnelle. Dès lors, la liberté et le devoir ne seraient donc plus opposé, l’homme a le choix d’accomplir ou non ses devoirs.

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