De la démocratie en Amérique, Tome II, partie IV – Tocqueville
Dissertation : De la démocratie en Amérique, Tome II, partie IV – Tocqueville. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louloupirouette • 20 Septembre 2020 • Dissertation • 1 082 Mots (5 Pages) • 652 Vues
Colle de français :
De la démocratie en Amérique, Tome II, partie IV – Tocqueville
Nous sommes en présence d’un extrait de De la démocratie en Amérique, Tome II, partie IV d’Alexis de Tocqueville que nous pouvons décomposer en trois parties :
- Identifier les parties de cet extrait et donner un titre à chacune d’entre elle après avoir décrit rapidement sur leur contenu :
1 – Le despotisme menace plus les sociétés démocratiques que les sociétés aristocratiques (p.165-166)
Tocqueville annonce que dans un régime démocratique, il faut plus se méfier du despotisme que de l’anarchie. Pour lui le despotisme n’est pas une fatalité, et il peut être évité. Pour cela, il faut sauver la liberté et l’introduire dans la démocratie. Il met en avant trois remèdes…
2 – Les leçons à tirer des sociétés aristocratiques : il faut développer artificiellement des pouvoirs intermédiaires sous la forme d’associations (p.167-171)
Ces associations permettent de regrouper des individus faibles pour construire une entité forte qui pourra avoir une indépendance face au pouvoir central. Cela s’inspire des pouvoir secondaires de l’aristocratie, sans les injustices. Il s’agit du premier remède.
3 – Ce qui est susceptible de préserver la liberté dans les sociétés démocratiques : la liberté de la presse et le pouvoir judiciaire (p.171-172)
Le deuxième remède, c’est la liberté de la presse. Comme chaque individu est isolé et faible, la presse lui permet d’avoir un contact avec les autres. Le troisième remède, c’est un pouvoir judiciaire qui met en avant les libertés individuelles. Cela veut dire que ce pouvoir doit défendre l’intérêt des individus, et non pas l’intérêt du pouvoir central. Cela constitue un contrepouvoir face à la puissance du gouvernement.
- Quelle est la fonction de la première partie ?
L’ambition d’une démocratie réinventée relève de l’intelligence des citoyens associés : « Il ne s’agit point de reconstruire une société aristocratique, mais de faire sortir la liberté du sein de la société démocratique où Dieu nous fait vivre » (p.166)
Or, le problème de Tocqueville est le suivant : comment retrouver le degré de liberté qui était celui de la société aristocratique dans une société démocratique où l’égalité, impliquant la centralisation du pouvoir, est le maître mot ? L’essayiste est conscient qu’il est impossible de revenir à un modèle politique concentrant « l’autorité dans le sein d’une seule classe » (p.166) : « Il n’y a pas [..] entreprise en dépend » (p.166 l.19-31).
Tocqueville prend l’exemple des comtés américains, devenus des assemblées provinciales. L’élection des fonctionnaires serait ainsi un symbole d’égalité, permettant de restaurer d’anciennes formes institutionnelles propices à l’expansion de la liberté individuelles.
- Que nous apprend la deuxième partie ?
L’art est le remède à la nature ; pourtant, le propos confine maintenant à la contradiction. Comment, en effet, rendre le gout de la liberté aux hommes sans le leur imposer ? L’absurdité qu’il y aurait à les contraindre à l’autonomie est patente. Si les hommes ont perdu jusqu’au désir de s’associer, que peut-on espérer ? A en croire le philosophe, la solution passe par le truchement des institutions : « Au lieu de remettre […] soit moindre » (p.169 l.84-90).
Certes, des individus dépolitisés n’ont aucune raison de s’y intéresser d’eux-mêmes. Seule l’expérience montre combien ces associations sont précieuses : « Il n’y a que les peuples qui n’ont que peu ou point d’institutions provinciales qui nient leur utilité […] » On ne contraindrait donc pas les citoyens à être libres – ce qu’ils ne sauraient souffrir -, mais on créerait pour eux la nécessité d’expérimenter ces associations qui réveilleront, peut-on espérer, leur appétit d’engagement.
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