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Comportements et vie politique

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Par   •  19 Mars 2021  •  Dissertation  •  4 099 Mots (17 Pages)  •  438 Vues

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Partie 2. Comportements et vie politique

Leçon 7. Familles politiques : les nouveaux courants politiques

Les crises en cours conduisent à un renouveau programmatique et a des réflexions doctrinales.

La question provient pour partie de la crise d’adhésion, comme aussi des crises en cours, et de l’intervention de l’Etat.

Il existe deux manières d’approcher la fonction doctrinale :

  • L’histoire conceptuelle du politique : c’est l’histoire fondée sur l’essence même des notions et des courants, sans nécessairement tenir compte des enjeux de contexte. C’est la pensée politique en tant que telle. C’est ce qui a prévalu dans les manuels de science politique.
  • L’histoire contextuelle des idées : c’est prendre en compte les courants dans leur contexte historique, social et économique. Ca s’accompagne parfois aussi d’une logique biographique.
  • L’Ecole de Cambridge et Quentin Skinner.
  • L’histoire sociale des idées : des controverses et les courants s’inscrivent dans des conflits sociaux et des rapports de domination.  

Il y a eu trois grands courants :

  • Le conservatisme 
  • Le libéralisme politique 
  • La social-démocratie 

Ces courants sont en crise, électoralement et dans la logique des idées même. Il n’existe plus une internationale socialiste, et quand des nouveaux partis à gauche naissent, il se réfèrent à d’autres traditions. L’Alliance progressive va regrouper une partie de la gauche modérée : le label montre bien les enjeux doctrinaux et la refondation.

I – La radicalité en politique comme nouveau rapport au peuple

L’identité des courants extrémistes a été au cœur des controverses contemporaines, notamment leur rapport au peuple. Ceci a créé des rapprochements entre familles.

Pour l’extrême droite, la question de la radicalité est centrale. Pour l’extrême gauche, il y a eu une tentative de renouveau fondé sur un rapport avec la société : tentatives de rapprochement avec les mouvements sociaux.

1/ L’enracinement de l’extrême droite post-industrielle

Apres la Seconde Guerre mondiale, on assiste a la quasi-disparition des partis d’extrême droite en Europe occidentale. Cette tradition est laminée. On le voit en regardant leurs scores dans les années 1970 :

  • Jean-Marie le Pen en 1974 : 1%

Le renouveau intervient au début des années 1980. Ce renouveau est parti des pays germanophones : scission du parti bavarois qui a donné naissance au REPUBLIKANER. C’est le moment ou le FN fait ses premiers scores importants aux élections municipales.

On peut faire un panorama des caractéristiques de ces courants.

  • Premièrement, la situation s’est transformée : leur implantation est significative. Ils sont implantés dans les 2/3 des Etats membres de l’Union. Un seuil a été franchi lors des élections européennes de 2014 : deux partis arrivent en tête, le RN en France et le Parti populaire au Danemark.

  • Deuxièmement, une mutation est intervenue au XIXe siècle : désormais, il existe un ensemble de coalitions gouvernementales avec ces partis. L’extrême droite gouverne en Europe. Jusqu’en 2019, entre 9 et 10 pays avaient une coalition avec un membre de ces courants. C’est actuellement de las dans les pays baltes.
  • Troisièmement, les seuls pays qui longtemps ont été imperméables à cette extrême droite ont été des pays qui ont connu des régimes autoritaires après 1945 : l’Espagne et le Portugal. Cette situation a changé avec l’implantation de VOX en Espagne, en Andalousie.

La qualification et nature de ses mouvements ont provoqué des questionnements. Est-ce la même extrême droite, mais est-ce un nouveau courant, constituant une nouvelle famille politique ?

On peut distinguer deux mouvements qui se sont opposés.

  • Une tradition néo-fasciste en lien direct avec l’extrême droit d’avant-guerre. Ces partis se réfèrent explicitement au fascisme ou à des logiques autoritaires.
  • MSI, résurgence du parti fasciste italien.

Ce sont des formations ou la continuité avec les structures du passé perdurent. Mais ils ont une faible ressource militante et un faible soutien électoral.

  • Aube dorée en Grèce.

  • L’extrême droite post-industrielle qui correspond aux nouveaux mouvements implantés. Ils sont des labels assez variés :
  • L’Union Démocratique du Centre en Suisse : 25% des voix.
  • Le FPO, parti Liberal d’Autriche : le 3e parti lors des dernières élections législatives.
  • Le Parti du Progrès en Norvège.

Ils ont réussi a s’implanter électoralement.

On a essayé de qualifier la nature de ces courants à travers trois appellations :

  • « Droite radicale » 

Cette expression est utilisée au moment où ses courants sont apparus dans les années 1980. En réalité cette appellation est un emprunt au contexte Nord-Américain. Elle est une appellation assez passée.

Elle fait référence à l’ultra-conservatisme des années 1950. Le Maccarthysme est structuré autour de deux axes importants : ce qui le fonde, c’est l’anti communisme, et il est dominé par une sorte de moralisme.

  • « Parti national populiste »

Il s’agit de montrer que ce ne correspond pas aux partis fascistes de l’entre-deux-guerres. Cette conception recouvre quelques traits communs caractérisant ce courant.

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